Contrairement aux autres années, la rentrée scolaire 2011-2012 prend beaucoup au dépourvu. Alors que Kandia Camara s’active pour une reprise rapide des cours, les parents d’élèves traînent les pieds. Constat.
Il tourne et retourne le livre de mathématiques de la classe de première comme s’il n’a pas envie de l’acheter. Finalement, Bernard Koffi se décide à demander le prix au libraire. Nous sommes à l’une des librairies du Plateau non loin de l’ex-Sorbonne. Ce jour-ci, lendemain du jour de la rentrée scolaire, quelques parents viennent pour acheter les fournitures de leurs enfants. Mais, il n’y a pas foule. Ils sont nombreux, les parents d’élèves qui traînent encore les pieds. Pour M. Koffi, cette rentrée s’annonce difficile. Les moyens financiers font défaut, dit-il. «Nous venons d’achever une année difficile. J’ai beaucoup perdu pendant cette crise. En plus, je me suis démené pour pouvoir tenir l’année qui vient de s’écoulée. Cette nouvelle rentrée va être dure. Là, je suis venu prendre une partie des fournitures de mon fils. Car je ne pourrai pas tout acheter à la fois », a-t-il expliqué. La crise post-électorale a eu une influence négative sur le pouvoir d’achat des Ivoiriens. M. Koffi a un fils qui va en sixième, une fille qui fera la classe de 1ère D et deux autres enfants qui font le primaire. Pour lui, la date de la rentrée a été vite fixée. « Nous n’avons pas eu de répit. Il n’y aura pas aussi de mesures exceptionnelles sur nos salaires. Heureusement qu’au primaire, les enfants ont droit à des kits gratuits » se réjouit-il. Marius C., le libraire note une faible affluence contrairement aux autres années. «Je mets cela sur le fait que nous sommes dans la première semaine » justifie-t-il. La plupart des libraires abondent dans le même sens. Ce n’est pas encore l’affluence. Au marché d’Adjame, sur le Boulevard Nangui-Abrogoua, Elisabeth Koné, marchande le prix du mètre de l’uniforme scolaire pour ses jumelles. Mais, elle n’est pas venue pour acheter le tissu. « Je ne suis pas encore prête. Je veux juste connaître le prix pour mieux me préparer» dit-elle. En plus de la date un peu précipitée de la rentrée scolaire, elle trouve aussi que la réinstauration de l’uniforme augmente les charges. A l’instar de plusieurs parents d’élèves, Yousouf Kanté, père de 6 enfants tous au lycée, ne pense pas encore à la rentrée. Pour lui, c’est d’abord la fête du mouton prévu, début novembre. Pas question de parler de rentrée pour le moment. «Je ne me sens pas encore concerné», répond-il. Beaucoup de parents pensent qu’ils ne seront véritablement prêts qu’à partir de décembre.
S.S (stagiaire)
Il tourne et retourne le livre de mathématiques de la classe de première comme s’il n’a pas envie de l’acheter. Finalement, Bernard Koffi se décide à demander le prix au libraire. Nous sommes à l’une des librairies du Plateau non loin de l’ex-Sorbonne. Ce jour-ci, lendemain du jour de la rentrée scolaire, quelques parents viennent pour acheter les fournitures de leurs enfants. Mais, il n’y a pas foule. Ils sont nombreux, les parents d’élèves qui traînent encore les pieds. Pour M. Koffi, cette rentrée s’annonce difficile. Les moyens financiers font défaut, dit-il. «Nous venons d’achever une année difficile. J’ai beaucoup perdu pendant cette crise. En plus, je me suis démené pour pouvoir tenir l’année qui vient de s’écoulée. Cette nouvelle rentrée va être dure. Là, je suis venu prendre une partie des fournitures de mon fils. Car je ne pourrai pas tout acheter à la fois », a-t-il expliqué. La crise post-électorale a eu une influence négative sur le pouvoir d’achat des Ivoiriens. M. Koffi a un fils qui va en sixième, une fille qui fera la classe de 1ère D et deux autres enfants qui font le primaire. Pour lui, la date de la rentrée a été vite fixée. « Nous n’avons pas eu de répit. Il n’y aura pas aussi de mesures exceptionnelles sur nos salaires. Heureusement qu’au primaire, les enfants ont droit à des kits gratuits » se réjouit-il. Marius C., le libraire note une faible affluence contrairement aux autres années. «Je mets cela sur le fait que nous sommes dans la première semaine » justifie-t-il. La plupart des libraires abondent dans le même sens. Ce n’est pas encore l’affluence. Au marché d’Adjame, sur le Boulevard Nangui-Abrogoua, Elisabeth Koné, marchande le prix du mètre de l’uniforme scolaire pour ses jumelles. Mais, elle n’est pas venue pour acheter le tissu. « Je ne suis pas encore prête. Je veux juste connaître le prix pour mieux me préparer» dit-elle. En plus de la date un peu précipitée de la rentrée scolaire, elle trouve aussi que la réinstauration de l’uniforme augmente les charges. A l’instar de plusieurs parents d’élèves, Yousouf Kanté, père de 6 enfants tous au lycée, ne pense pas encore à la rentrée. Pour lui, c’est d’abord la fête du mouton prévu, début novembre. Pas question de parler de rentrée pour le moment. «Je ne me sens pas encore concerné», répond-il. Beaucoup de parents pensent qu’ils ne seront véritablement prêts qu’à partir de décembre.
S.S (stagiaire)