Le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, a constaté, de visu, les problèmes, surtout matériels, des forces armées aérienne, navale et terrestre à travers une visite de terrain, hier.
«Une visite-marathon » ! Le général Touré Sékou, commandant des Forces terrestres, a bien raison de qualifier, ainsi, la tournée du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, dans des casernes militaires d’Abidjan. De 9h à 13h. Tour à tour, ce dernier visite la base aérienne à Port-Bouët dirigée par le colonel-major Jean-Jacques Ouégnin, la base navale annexe de la marine nationale au Plateau et les ancien et nouveau camps des forces terrestres à Akouédo. Les deux premières étapes permettent au patron de la Défense de se rendre compte du niveau peu enviable de la puissance de feu aérienne et maritime de la Côte d’Ivoire. A la marine, par exemple, les deux navires (l’Intrépide et le Valeureux) dont dispose l’armée ont triste mine. A vrai dire, l’euphémisme est exagéré. Ces bateaux sont si rouillés qu’ils ont besoin d’importants travaux de réparation pour reprendre l’eau, commente un matelot. Quelqu’un se permet même de rigoler : « le Valeureux est bien malheureux ». Là, le commandant de Vaisseau-major, Djakaridja Konaté, commandant de la force maritime, qualifie la rencontre avec la tutelle de « visite porteuse de grande espérance ». Il indique que tous les moyens navals de la Côte d’Ivoire sont hors d’usage. Selon lui, la correction de cette situation donnera espoir à la marine qui a besoin « de nouveaux moyens afin d’élever notre pays au rang de puissance navale » sous-régionale. Le commandant de Vaisseau Djakaridja Konaté réitère sa volonté et la détermination de ses hommes à relever le défi de la reconstruction. La troisième étape, elle, permet au Premier ministre de constater l’état de délabrement du nouveau camp d’Akouédo : une véritable ruine ! Le premier bataillon d’infanterie, le premier bataillon blindé n’existent que par des inscriptions sur les façades de murs qui tiennent encore. Le mess-mixte a l’allure d’une maison inachevée. Çà et là, des armes lourdes hors d’usage. Des espaces vides occupent l’espace. Des tas de briques concassées attirent l’attention. Ceux qui connaissent l’endroit de longue date savent que des maisons y étaient construites. Certains bâtiments, sans fenêtres ni portes, ont leurs murs noircis. La salle polyvalente baptisée du nom du général de corps d’armée, Philippe Mangou, le 22 septembre 2010, a l’air plus vieille que son âge. A la faveur de la crise post-électorale, la caserne a été bombardée en vue de détruire les armes lourdes qui y avaient été stockées par le camp de Laurent Gbagbo. A l’ancien site des forces terrestres à Akouédo, il n’y a pas de traces de bombardement. Même si ce qui servait de dortoir aux militaires n’existe plus que de nom. « C’était des logements. Mais tout est gâté. Il y a même des serpents dedans. Nous n’avons plus de maisons de troupes », se désole un soldat. Au nom des Forces aérienne, navale et terrestre, le général de brigade Touré Sékou dit merci au Premier ministre, ministre de la Défense d’être venu voir les conditions de travail de son armée. De là, à terre, dans les airs comme sur l’eau, les problèmes de l’armée ne sont plus un secret pour Guillaume Soro.
Bamba K. Inza
«Une visite-marathon » ! Le général Touré Sékou, commandant des Forces terrestres, a bien raison de qualifier, ainsi, la tournée du Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, dans des casernes militaires d’Abidjan. De 9h à 13h. Tour à tour, ce dernier visite la base aérienne à Port-Bouët dirigée par le colonel-major Jean-Jacques Ouégnin, la base navale annexe de la marine nationale au Plateau et les ancien et nouveau camps des forces terrestres à Akouédo. Les deux premières étapes permettent au patron de la Défense de se rendre compte du niveau peu enviable de la puissance de feu aérienne et maritime de la Côte d’Ivoire. A la marine, par exemple, les deux navires (l’Intrépide et le Valeureux) dont dispose l’armée ont triste mine. A vrai dire, l’euphémisme est exagéré. Ces bateaux sont si rouillés qu’ils ont besoin d’importants travaux de réparation pour reprendre l’eau, commente un matelot. Quelqu’un se permet même de rigoler : « le Valeureux est bien malheureux ». Là, le commandant de Vaisseau-major, Djakaridja Konaté, commandant de la force maritime, qualifie la rencontre avec la tutelle de « visite porteuse de grande espérance ». Il indique que tous les moyens navals de la Côte d’Ivoire sont hors d’usage. Selon lui, la correction de cette situation donnera espoir à la marine qui a besoin « de nouveaux moyens afin d’élever notre pays au rang de puissance navale » sous-régionale. Le commandant de Vaisseau Djakaridja Konaté réitère sa volonté et la détermination de ses hommes à relever le défi de la reconstruction. La troisième étape, elle, permet au Premier ministre de constater l’état de délabrement du nouveau camp d’Akouédo : une véritable ruine ! Le premier bataillon d’infanterie, le premier bataillon blindé n’existent que par des inscriptions sur les façades de murs qui tiennent encore. Le mess-mixte a l’allure d’une maison inachevée. Çà et là, des armes lourdes hors d’usage. Des espaces vides occupent l’espace. Des tas de briques concassées attirent l’attention. Ceux qui connaissent l’endroit de longue date savent que des maisons y étaient construites. Certains bâtiments, sans fenêtres ni portes, ont leurs murs noircis. La salle polyvalente baptisée du nom du général de corps d’armée, Philippe Mangou, le 22 septembre 2010, a l’air plus vieille que son âge. A la faveur de la crise post-électorale, la caserne a été bombardée en vue de détruire les armes lourdes qui y avaient été stockées par le camp de Laurent Gbagbo. A l’ancien site des forces terrestres à Akouédo, il n’y a pas de traces de bombardement. Même si ce qui servait de dortoir aux militaires n’existe plus que de nom. « C’était des logements. Mais tout est gâté. Il y a même des serpents dedans. Nous n’avons plus de maisons de troupes », se désole un soldat. Au nom des Forces aérienne, navale et terrestre, le général de brigade Touré Sékou dit merci au Premier ministre, ministre de la Défense d’être venu voir les conditions de travail de son armée. De là, à terre, dans les airs comme sur l’eau, les problèmes de l’armée ne sont plus un secret pour Guillaume Soro.
Bamba K. Inza
