Dans la matinée du mercredi 26 octobre 2011, des rumeurs ont alerté sur l'état de santé d'Amédée Pierre. Dans le but d'avoir le cœur net, l'I.A a effectué une visite au domicile du "Dopé National" sis à la Cité Sopim de l'Aéroport Félix Houphouët-Boigny à Abidjan dans la commune de Port-Bouët. Sur les lieux, nos tentatives pour pénétrer la somptueuse villa Duplex de l'artiste mythique ivoirien ont été vaines. Jointe au téléphone, Madame Amédée Pierre nous invite à renoncer à ''cette visite inopinée'' avec courtoisie. "L'état dans lequel il est, il ne peut pas vous recevoir. La prochaine fois, peut-être", confie l'épouse du célèbre chanteur ivoirien. Des contacts pris avec les riverains ont permis de nous renseigner sur l'état de santé du père de ''Soklopeu Mawa". "L'année dernière, le vieux Amédée Pierre venait acheter des cigarettes à la boutique du quartier et il profitait pour échanger avec nous. Mais depuis un moment, on ne le voit plus. On ne sait pas ce qui se passe. On se demande comment il va. C'est sa femme que nous voyons fréquemment sortir de leur domicile", a relaté un riverain habitant la même rue que l'artiste ivoirien. Le 31 juillet 2010, à la salle Ernesto Djédjé/François Lougah du Palais de la culture d'Abidjan-Treichville, l’artiste-musicien Amédée Pierre avait célébré ses 55 ans de carrière musicale. Une carrière débutée en 1955 à Paris (France), où l’artiste, alors infirmier de son état, décide, face à l’envahissement des ondes radiophoniques par des sonorités étrangères, à savoir ghanéennes, nigérianes et congolaises, de porter la réplique ivoirienne. S’initiant d'abord à la guitare, puis, au clavier et au chant, il anime des soirées de la diaspora hexagonale avant de regagner les bords de la lagune Ebrié au moment où la Côte d'Ivoire savourait son indépendance. Dans sa besace, de retour de son séjour parisien, Amédée Pierre apporte un véritable délice sonore à ses concitoyens en 1960: « Moussio Moussio».
K.P
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