L’expansion de la ville aux mille mosquées ces dernières années est l’un des exploits dont peut se réjouir l’équipe municipale, conduite par M. Kouakou Dapa, depuis son arrivée à la tête de cette commune en 1995. Car dit-on, aucun maire n’a pu réaliser le lotissement à grande échelle de la ville de Bondoukou. Avec son cortège de frustrations, doublé d’expropriations de terre, tous les espaces vert laissés par les prédécesseurs, sont lotis et vendus s’ils ne sont pas occupés par des édifices publics. C’est le cas des sites du marché du quartier zanzan, la maison des jeunes pour ne citer que ceux là. «Aujourd’hui, il n’y a plus d’espace vert à Bondoukou» se plaint un riverain dans les environs d’Abema, qui constate avec regret les bâtiments que l’on dit appartenir au commandant Fofié Kouakou. La population n’arrive pas à avoir un lopin de terre pour se bâtir une maison. Et pourtant, les lots de construction existent. Mais comment les acquérir ? «Tu vois cette parcelle qui s’étend devant toi, c’était mon champs d’anacarde. Un matin, j’ai reçu la visite du géomètre de la part du maire de la ville qui m’a fait comprendre que mon champ fait partie désormais du domaine public. Car, la ville s’est agrandie et on doit faire le lotissement de mon champ.Lorsque je lui ai demandé les conditions de ce lotissement surtout que je détiens les documents qui font de moi le propriétaire de cette parcelle de terre, il m’a dit de m’adresser au maire. J’arrive à avoir gain de cause et on m’a attribué un autre terrain à plus de deux kilomètres de la ville et qui se trouve être aussi la propriété d’un planteur du village de Wolekei. Mon terrain à moi se trouve être déjà vendu à des tiers personnes. Aujourd’hui, je ne sais que faire.» S’est indigné dame K.N, membre du collectif des victimes des terrains, arrachés par la municipalité que nous avons rencontrés.
Pascal A. (Correspondant régional)
Pascal A. (Correspondant régional)
