La campagne à l'élection de la présidence de la fédération ivoirienne de basket-ball (FIBB) est entrée dans sa dernière ligne droite. Pour la succession de Koré Moïse, trois candidats sont dans le starting-block. Il s'agit de Coulibaly Mahama, de Touré Boubakari et d'Amichia Emmanuel. Trois aspirants qui veulent apporter un plus à la balle au panier. Mais que valent-ils réellement ? Que peuvent-ils apporter à cette discipline qu'ils prétendent aimer ? Lucarne !
Coulibaly Mahama,
La jeunesse et le savoir-faire
A 36 ans, Coulibaly Mahama se présente comme le candidat du renouveau du basket-ball ivoirien. A travers son slogan «Ensemble pour un basket-ball meilleur», le jeune et dynamique président du Club sportif d'Abidjan (CSA) entend diriger avec toutes les composantes de la discipline dès son élection pour un développement radieux du basket-ball ivoirien. Pour y parvenir, le secrétaire général de la Chambre des afficheurs de Côte d'Ivoire (CAFCI) a concocté un programme qui prend en compte l'organisation fédérale. A ce niveau, il entend y apporter sa touche personnelle qui a fait du CSA le plus grand club de basket-ball féminin ces dernières années. Une organisation professionnelle à l'instar des grandes entreprises pour une gestion rationnelle du basket-ball ivoirien. Un programme dont la mise en application permettra de sortir le basket-ball de la léthargie. Et ce ne sont pas les idées et les moyens qui manquent à ce chef d'entreprises. Coulibaly Mahama a une ambition et une vision de progression pour cette discipline. «Je voudrais saluer le président Mahama (Coulibaly) qui as apporté quelque chose de nouveau, l'organisation. L'organisation, c'est ce qui fait défaut réellement à nos clubs. Tu es venu avec ta touche personnelle, tu as organisé ce club (CSA). Je te vois chaque fois qu'il y a des rencontres à l'extérieur, montrer ta passion pour le basket. Que ce soit aux championnats d'Afrique, que ce soit dans des tournois internationaux, tu te déplaces toujours avec ta caméra pour aller saisir les instants, avec ton appareil photo, parce que tu vois grand pour ton club. C'est cela l'ambition. J'aime travailler avec des gens qui ont de l'ambition. Continue dans ce chemin et j'espère que tu vas être un exemple que beaucoup d'autres vont suivre. De sorte à ce qu'on puisse construire un basket nouveau, avec de nouveaux dirigeants, qui ont une idée de progression que le basket doit avoir», disait de lui, l'ancien président de la FIBB, Koré Moïse en 2009. Même Amichia Emmanuel, l'un des candidats actuels, ne dira pas le contraire dans un entretien accordé au site www.ivoirebasket.com. «S'agissant du candidat Mahama Coulibaly, c'est vrai c'est la jeunesse. Il a envie de prouver. Il s'est battu pour développer son club, le CSA. Cette volonté qui l'anime, il veut la mettre au profit du basket-ball ivoirien et on peut lui donner une chance dans ce sens». Symbole de la Côte d'Ivoire du renouveau avec des valeurs vraies, le directeur général de Sport Ivoire Agency et son équipe ne demandent qu'à mettre leur expertise au service des clubs pour une Côte d'Ivoire qui gagne avec le basket-ball.
Touré Boubakari,
Perpétuer la tradition
Président de l'ABC depuis 2011, Touré Boubakari peut revendiquer aisément 30 ans d'expérience dans le basket-ball. Mais cette présence prolongée ne saurait constituer un atout majeur pour lui. La candidature de Touré Boubakari a été suscitée dans le seul et unique objectif de perpétuer la dynastie incarnée par Bilé Alphonse depuis son passage à la FIBB. Avec une équipe composée essentiellement des membres de l'équipe de Koré Moïse, Touré s'affiche comme le digne garant de cette façon traditionnelle de gérer. Il a décidé de se présenter pour dit-il «essayer de réunir une famille divisée et faire partager son expérience à un autre niveau». Mais sa gestion de l'ABC est loin d'être un modèle à inculquer. Avec une subvention de près de 150 millions F CFA par an pour une équipe de basket qui n'était qu'une société écran, Touré n'a qu'à son actif un seul trophée de champions d'Afrique hommes. Certes il parle de la réorganisation de la fédération et de la recherche des moyens, mais sa capacité à donner un nouvel élan est à prendre avec des pincettes. Et pour cause, il est accusé d'être à la base de la pauvreté des clubs ivoiriens. «Touré appuyé par Feh Kessé nous a empêché d'avoir un partenariat avec une entreprise parce que pour lui, il ne faut pas que les clubs aient des moyens pour pouvoir concurrencer l'ABC aussi bien en hommes qu'en dames. Et c'est cet homme qui veut diriger la fédération. Ce n'est pas possible», a confié un président de club. Affairiste et passionné de jeu de poker, Touré est loin d'être celui dont a besoin le basket-ball ivoirien pour sa renaissance.
Amichia Emmanuel
le médecin
Amichia Emmanuel n'est pas un inconnu dans le milieu du basket-ball. Présent dans les différents comités directeurs de la FIBB depuis l'ère Bilé Alphonse, Amichia était vice-président de Koré Moïse. Suite à la fin du mandat de ce dernier, les clubs lui ont confié la gestion intérimaire de la fédération. Mais pour des problèmes d'intérêt, lui et le second vice-président Agui Mathieu et les autres membres du comité directeur n'ont pu s'entendre. Se tiraillant pour la gestion de l'Afrobasket masculin et féminin, le ministère s'est donc approprié la fédération. Chargé de la formation sous Koré, Amichia justifie sa candidature par l'état de maladie du basket-ball ivoirien : «Le président Koré ne pouvant plus se présenter, je pense qu'il est indispensable que quelqu'un qui a une expérience connue du milieu prenne les reines de cette fédération. L'objectif est de soigner cette fédération, elle est malade mais ce n'est pas une maladie incurable. Nous avons trouvé les maux, ayant eu cette expérience avec les autres présidents antérieurs, je pense qu'il était légitime pour ma part d'opter pour la présidence de la FIBB, parce que pour moi, c'est développer le basket qui est le plus important». Un chantier noble est-on tenté de dire. Mais pour avoir dirigé la fédération avec les trois comités directeurs antérieurs, Amichia n'est-il pas comptable de cette maladie ? Comment compte-t-il soulager la fédération ? «Avec une politique de formation et une restructuration fédérale».
En attendant, la date du samedi 5 novembre prochain, les présidents de clubs, de centres et de ligues auront le temps de choisir le programme et l'homme qui aidera le basket-ball à «prendre un nouveau départ».
OUATTARA Gaoussou
Coulibaly Mahama,
La jeunesse et le savoir-faire
A 36 ans, Coulibaly Mahama se présente comme le candidat du renouveau du basket-ball ivoirien. A travers son slogan «Ensemble pour un basket-ball meilleur», le jeune et dynamique président du Club sportif d'Abidjan (CSA) entend diriger avec toutes les composantes de la discipline dès son élection pour un développement radieux du basket-ball ivoirien. Pour y parvenir, le secrétaire général de la Chambre des afficheurs de Côte d'Ivoire (CAFCI) a concocté un programme qui prend en compte l'organisation fédérale. A ce niveau, il entend y apporter sa touche personnelle qui a fait du CSA le plus grand club de basket-ball féminin ces dernières années. Une organisation professionnelle à l'instar des grandes entreprises pour une gestion rationnelle du basket-ball ivoirien. Un programme dont la mise en application permettra de sortir le basket-ball de la léthargie. Et ce ne sont pas les idées et les moyens qui manquent à ce chef d'entreprises. Coulibaly Mahama a une ambition et une vision de progression pour cette discipline. «Je voudrais saluer le président Mahama (Coulibaly) qui as apporté quelque chose de nouveau, l'organisation. L'organisation, c'est ce qui fait défaut réellement à nos clubs. Tu es venu avec ta touche personnelle, tu as organisé ce club (CSA). Je te vois chaque fois qu'il y a des rencontres à l'extérieur, montrer ta passion pour le basket. Que ce soit aux championnats d'Afrique, que ce soit dans des tournois internationaux, tu te déplaces toujours avec ta caméra pour aller saisir les instants, avec ton appareil photo, parce que tu vois grand pour ton club. C'est cela l'ambition. J'aime travailler avec des gens qui ont de l'ambition. Continue dans ce chemin et j'espère que tu vas être un exemple que beaucoup d'autres vont suivre. De sorte à ce qu'on puisse construire un basket nouveau, avec de nouveaux dirigeants, qui ont une idée de progression que le basket doit avoir», disait de lui, l'ancien président de la FIBB, Koré Moïse en 2009. Même Amichia Emmanuel, l'un des candidats actuels, ne dira pas le contraire dans un entretien accordé au site www.ivoirebasket.com. «S'agissant du candidat Mahama Coulibaly, c'est vrai c'est la jeunesse. Il a envie de prouver. Il s'est battu pour développer son club, le CSA. Cette volonté qui l'anime, il veut la mettre au profit du basket-ball ivoirien et on peut lui donner une chance dans ce sens». Symbole de la Côte d'Ivoire du renouveau avec des valeurs vraies, le directeur général de Sport Ivoire Agency et son équipe ne demandent qu'à mettre leur expertise au service des clubs pour une Côte d'Ivoire qui gagne avec le basket-ball.
Touré Boubakari,
Perpétuer la tradition
Président de l'ABC depuis 2011, Touré Boubakari peut revendiquer aisément 30 ans d'expérience dans le basket-ball. Mais cette présence prolongée ne saurait constituer un atout majeur pour lui. La candidature de Touré Boubakari a été suscitée dans le seul et unique objectif de perpétuer la dynastie incarnée par Bilé Alphonse depuis son passage à la FIBB. Avec une équipe composée essentiellement des membres de l'équipe de Koré Moïse, Touré s'affiche comme le digne garant de cette façon traditionnelle de gérer. Il a décidé de se présenter pour dit-il «essayer de réunir une famille divisée et faire partager son expérience à un autre niveau». Mais sa gestion de l'ABC est loin d'être un modèle à inculquer. Avec une subvention de près de 150 millions F CFA par an pour une équipe de basket qui n'était qu'une société écran, Touré n'a qu'à son actif un seul trophée de champions d'Afrique hommes. Certes il parle de la réorganisation de la fédération et de la recherche des moyens, mais sa capacité à donner un nouvel élan est à prendre avec des pincettes. Et pour cause, il est accusé d'être à la base de la pauvreté des clubs ivoiriens. «Touré appuyé par Feh Kessé nous a empêché d'avoir un partenariat avec une entreprise parce que pour lui, il ne faut pas que les clubs aient des moyens pour pouvoir concurrencer l'ABC aussi bien en hommes qu'en dames. Et c'est cet homme qui veut diriger la fédération. Ce n'est pas possible», a confié un président de club. Affairiste et passionné de jeu de poker, Touré est loin d'être celui dont a besoin le basket-ball ivoirien pour sa renaissance.
Amichia Emmanuel
le médecin
Amichia Emmanuel n'est pas un inconnu dans le milieu du basket-ball. Présent dans les différents comités directeurs de la FIBB depuis l'ère Bilé Alphonse, Amichia était vice-président de Koré Moïse. Suite à la fin du mandat de ce dernier, les clubs lui ont confié la gestion intérimaire de la fédération. Mais pour des problèmes d'intérêt, lui et le second vice-président Agui Mathieu et les autres membres du comité directeur n'ont pu s'entendre. Se tiraillant pour la gestion de l'Afrobasket masculin et féminin, le ministère s'est donc approprié la fédération. Chargé de la formation sous Koré, Amichia justifie sa candidature par l'état de maladie du basket-ball ivoirien : «Le président Koré ne pouvant plus se présenter, je pense qu'il est indispensable que quelqu'un qui a une expérience connue du milieu prenne les reines de cette fédération. L'objectif est de soigner cette fédération, elle est malade mais ce n'est pas une maladie incurable. Nous avons trouvé les maux, ayant eu cette expérience avec les autres présidents antérieurs, je pense qu'il était légitime pour ma part d'opter pour la présidence de la FIBB, parce que pour moi, c'est développer le basket qui est le plus important». Un chantier noble est-on tenté de dire. Mais pour avoir dirigé la fédération avec les trois comités directeurs antérieurs, Amichia n'est-il pas comptable de cette maladie ? Comment compte-t-il soulager la fédération ? «Avec une politique de formation et une restructuration fédérale».
En attendant, la date du samedi 5 novembre prochain, les présidents de clubs, de centres et de ligues auront le temps de choisir le programme et l'homme qui aidera le basket-ball à «prendre un nouveau départ».
OUATTARA Gaoussou