Chaque année, plus de 500 000 tonnes de marchandises partent de la Côte d’Ivoire vers le Mali par le biais du Port autonome d’Abidjan. La crise post-électorale survenue cette année à fort négativement impacté ces échanges et ce au détriment des deux pays. Si d’un côté, Abidjan a vu ses rentrées s’effriter, de l’autre, Bamako s’est vu dans l’obligation de se trouver d’autres ports d’approvisionnement. Aujourd'hui, la fin de la crise et le retour progressif à la normale ne semblent pas rassurer les opérateurs maliens qui sont toujours réticents en ce qui concerne le corridor Abidjan-Bamako. Après avoir pris conscience de cet état de fait, les autorités portuaires ivoiriennes ont dépêché, la semaine dernière, une mission comprenant plusieurs cadres dont notamment le directeur général du Port autonome d’Abidjan, Hién Sié et celui de la Douane ivoirienne pour rencontrer les commerçants maliens représentés par le Cmc. Le premier vice-président du Cmc, Modibo Keïta, a salué l’excellence des rapports de collaboration entre les institutions de transport, le Cmc et les autorités portuaires ivoiriennes. Toutefois, il a souligné que l’approvisionnement correct, et à moindre coût en marchandises demeure une préoccupation majeure des commerçants maliens. Il a donc invité les autorités portuaires ivoiriennes à poursuivre les efforts de facilitation dans l’acheminement des marchandises. Pour Modibo Keïta, les autorités portuaires devront s’atteler, de toute urgence, à la réduction des frais et taxes. « Nous nous réjouissons et remercions nos partenaires ivoiriens de la réduction des frais relatifs à l’escorte qui, depuis la fin de la crise post électorale, sont passés de 100.000 FCFA à 75.000 FCFA, puis de 75.000 FCFA à 50.000 et de 50.000 FCFA à 30.000 FCFA actuellement pour les solides. Pour les hydrocarbures, nous sommes passés de 100.000 FCFA à 80.000 FCFA. C’est ainsi que nous demandons de revenir au système de fluidité qui existait par le passé et qui demandait 17.500 FCFA à l’aller et 17.500 FCFA au retour, et de façon facultative », a-t-il expliqué. L’insécurité, le nombre trop élevé de barrages sur le corridor, l’absence de parkings sécurisés sont, entre autres, les maux auxquels étaient confrontés les chargeurs maliens sur le corridor Abidjan-Bamako. Selon le trésorier général du Cmc, la collaboration entre le Port autonome d’Abidjan et le Cmc a enregistré des acquis mais connaît également des entraves auxquelles il faudrait rapidement apporter des solutions. Requêtes retenues et prises en compte par les visiteurs qui en ont profité pour annoncer l'octroi de certaines facilités aux commerçants maliens. Entres autres, il s'agit de la réduction des frais sur le corridor et la réduction des nombreux barrages douaniers le long du trajet. «Vous n’aurez plus à faire face aux nombreux postes de contrôle. La normalisation du pays est en cours…», a rassuré le Dg de la Douane ivoirienne.
B.S
B.S