La grève des arbitres risque d’avoir des conséquences incalculables sur le football ivoirien, si la FIF n’engage pas des discussions sérieuses avec les concernés pour trouver des solutions ici et maintenant. Tout le monde connaît l’impératif du calendrier actuel de la Superdivision. Avant la fin du mois de novembre, la Fédération devrait avoir transmis les noms des représentants ivoiriens aux compétitions africaines de la saison 2011-2012. C’est une véritable course contre la montre, pour laquelle les clubs sont soumis à un rythme de deux matches par semaine. Si elle veut tenir dans le délai, il faudra ramener les arbitres sur l’aire de jeu. Or ceux-ci dénoncent un manque de volonté dans l’attitude de la FIF. Lorsque le mercredi 2 novembre, les supporters de l’Africa s’étaient invités sur le terrain pour s’en prendre violemment à l’arbitre Kambou Tangba lors du match Africa-Stella comptant pour la 5è journée de la Superdivision, la Ligue professionnelle aurait dû prendre toutes les dispositions pour qu’un tel incident ne puisse pas se reproduire. Elle aurait dû renforcer la sécurité autour du match de la 6è journée entre l’Africa et la SOA. Elle aurait dû convoquer une réunion d’urgence pour tirer les leçons de cet incident. C’était déjà une alerte suffisante pour que la Ligue professionnelle fasse quelque chose en matière de sécurisation des matches. Or depuis, elle ne fait rien. Pourquoi? Il ne faut pas voir dans la grève des arbitres une sorte de surenchère. Deux faits graves se sont produits en l’espace d’une semaine, au même endroit. La Fédération devrait s’en inquiéter et y apporter solution. La FIF joue avec le feu. Parce que tenter de contourner les grévistes ne résoudra pas le problème.
Litié BOAGNON
Litié BOAGNON