Husseini Banao a-t-il convaincu hier au Cercle du rail au Plateau ? Il a en tout cas tenté de battre en brèche les insinuations qui laissent croire que son invité de marque, il y a quelques semaines, n’est pas le milliardaire saoudien, Suleiman Al Fahim.
C’est un Husseini Banao très prolixe qui s’est présenté, hier après-midi, au Cercle du rail au Plateau, devant les journalistes. Il avait deux soucis : montrer patte blanche au sujet du propriétaire du club anglais de Manchester City mais aussi « fermer la gueule » (l’expression est de lui), une fois pour toute, à son plus grand ennemi Hamilton Houphouet. Pour l’occasion, l’homme d’affaire était épaulé par son avocat, Me Raoul Gohi Bi. « Lorsqu’on me traite de petit mossi. Je dis, vous avez raison. J’aurais dû envoyer Al Fahim au Burkina Faso… », a-t-il commencé par dire. Très incisif, Husseini Banao a tenté de prouver par A+B que celui qui a été reçu par le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan ou encore par la première Dame, Dominique Ouattara, n’est point le sosie de Suleiman Al Fahim. Possédant un jet privé, comment justifie-t-il alors que le milliardaire saoudien soit venu en Côte d’Ivoire par un (banal) vol régulier de la compagnie « Royal Air Maroc » ? « Je ne pouvais pas prendre le risque de le faire venir avec son jet privé ici. Tout le monde sait que l’insécurité règne encore en Côte d’Ivoire. Comme certaines personnes l’avaient dissuadé de venir, après notre rencontre à Dakar, nous avons décidé qu’il voyage en vol régulier pour qu’il vive lui-même la situation… », a laissé entendre Banao. Convaincus par cette explication ? Nous, franchement, non. « ADO a reçu Al Fahim. Son épouse aussi. Les Affaires étrangères et la police ont mené leurs enquêtes. L’Ambassade de l’Arabie saoudite n’a jamais remis en cause l’identité de mon illustre invité… Si cela est faux, qu’on me jette en prison », a-t-il encore craché. Husseini Banao a même révélé que depuis le passage d’Al Fahim à Abidjan, qu’on dit boulimique, d’autres milliardaires du Golfe veulent aussi venir investir en Côte d’Ivoire. Vrai ou faux ? Toujours est-il qu’il se satisfait d’avoir obtenu le marché de l’Aéroport de San-Pedro après le passage médiatisé d’Al Fahim à Abidjan. Ouvrant le chapitre de son récent séjour à la prison de la police économique pour escroquerie, Husseini Banao qui n’a guère caché avoir été Conseillé de Laurent Gbagbo jusqu’en juillet 2010 avant d’aller travailler avec le président vénézuélien, a pointé un doigt accusateur sur Hamilton Houphouet (un des fils adoptifs du père de la nation). « Il a porté plainte contre moi pour vol de son téléphone portable en or, de son peignoir en soie et d’une somme de 48 millions F Cfa. C’est de la comédie ! Et cette histoire est vieille de 2007. Il a suffi qu’il me voie à la télé en compagnie d’Al Fahim pour qu’il tente de me discréditer. Al Fahim n’a rien à voir avec cette histoire ». Pour boucler la boucle après près de deux heures d’explications et de justifications (parfois même de supplications), Husseini Banao a confié qu’Al Fahim reviendra en Côte d’Ivoire. Quand ? « Très bientôt. Cette fois, ce sera par la voie diplomatique mais soyez-en sûrs, il reviendra. Dès que j’ai le courrier, vous serez informés… », a-t-il juré. Les Ivoiriens n’attendent que ça…
Guy-Florentin Yaméogo
C’est un Husseini Banao très prolixe qui s’est présenté, hier après-midi, au Cercle du rail au Plateau, devant les journalistes. Il avait deux soucis : montrer patte blanche au sujet du propriétaire du club anglais de Manchester City mais aussi « fermer la gueule » (l’expression est de lui), une fois pour toute, à son plus grand ennemi Hamilton Houphouet. Pour l’occasion, l’homme d’affaire était épaulé par son avocat, Me Raoul Gohi Bi. « Lorsqu’on me traite de petit mossi. Je dis, vous avez raison. J’aurais dû envoyer Al Fahim au Burkina Faso… », a-t-il commencé par dire. Très incisif, Husseini Banao a tenté de prouver par A+B que celui qui a été reçu par le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan ou encore par la première Dame, Dominique Ouattara, n’est point le sosie de Suleiman Al Fahim. Possédant un jet privé, comment justifie-t-il alors que le milliardaire saoudien soit venu en Côte d’Ivoire par un (banal) vol régulier de la compagnie « Royal Air Maroc » ? « Je ne pouvais pas prendre le risque de le faire venir avec son jet privé ici. Tout le monde sait que l’insécurité règne encore en Côte d’Ivoire. Comme certaines personnes l’avaient dissuadé de venir, après notre rencontre à Dakar, nous avons décidé qu’il voyage en vol régulier pour qu’il vive lui-même la situation… », a laissé entendre Banao. Convaincus par cette explication ? Nous, franchement, non. « ADO a reçu Al Fahim. Son épouse aussi. Les Affaires étrangères et la police ont mené leurs enquêtes. L’Ambassade de l’Arabie saoudite n’a jamais remis en cause l’identité de mon illustre invité… Si cela est faux, qu’on me jette en prison », a-t-il encore craché. Husseini Banao a même révélé que depuis le passage d’Al Fahim à Abidjan, qu’on dit boulimique, d’autres milliardaires du Golfe veulent aussi venir investir en Côte d’Ivoire. Vrai ou faux ? Toujours est-il qu’il se satisfait d’avoir obtenu le marché de l’Aéroport de San-Pedro après le passage médiatisé d’Al Fahim à Abidjan. Ouvrant le chapitre de son récent séjour à la prison de la police économique pour escroquerie, Husseini Banao qui n’a guère caché avoir été Conseillé de Laurent Gbagbo jusqu’en juillet 2010 avant d’aller travailler avec le président vénézuélien, a pointé un doigt accusateur sur Hamilton Houphouet (un des fils adoptifs du père de la nation). « Il a porté plainte contre moi pour vol de son téléphone portable en or, de son peignoir en soie et d’une somme de 48 millions F Cfa. C’est de la comédie ! Et cette histoire est vieille de 2007. Il a suffi qu’il me voie à la télé en compagnie d’Al Fahim pour qu’il tente de me discréditer. Al Fahim n’a rien à voir avec cette histoire ». Pour boucler la boucle après près de deux heures d’explications et de justifications (parfois même de supplications), Husseini Banao a confié qu’Al Fahim reviendra en Côte d’Ivoire. Quand ? « Très bientôt. Cette fois, ce sera par la voie diplomatique mais soyez-en sûrs, il reviendra. Dès que j’ai le courrier, vous serez informés… », a-t-il juré. Les Ivoiriens n’attendent que ça…
Guy-Florentin Yaméogo