A l’occasion d’un échange avec des organisations de jeunesse, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a invité à la sincérité dans la réconciliation. Ce n’est pas « un fonds de commerce », a-t-il averti.
Des cérémonies de purification pour que la Côte d’Ivoire fasse son deuil après tous les morts de la crise post-électorale, c’est l’annonce faite hier par le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) qui entend créer des commissions locales et élaborer son plan stratégique d’actions. Recevant, des responsables d’organisations de jeunesse religieuses, politiques, de la société civile, à son cabinet, sis à la Riviera III, Charles Konan Banny a insisté sur la sincérité de ceux qui veulent s’engager à ses côtés pour le succès de sa mission. « La réconciliation n’est pas un mot vide de sens. Ce n’est pas un folklore. Il faut éviter la ‘’folklorisation’’ de ce label qui est essentiel pour l’avenir du pays. Il ne faut pas en faire un fonds de commerce », a-t-il confié. « La caractéristique de cette commission est ‘’wari téyi, sika noumalè’’, il n’y a pas d’argent dedans. C’est pourquoi il ne faut pas laisser de place à ceux qui pensent que c’est un fonds de commerce… », a-t-il renchéri. Le label de la réconciliation n’est pas un fonds de commerce, prévient le président de la Cdvr. Selon « monsieur réconciliation », la Côte d’Ivoire avait le choix, après la crise, de faire subir aux faibles la justice des forts ou de ne rien faire en laissant les uns et les autres s’entretuer. Puisque « la loi du plus fort n’est jamais absolue » et que laisser la population s’entredéchirer « n’est pas un modèle humain », a argumenté Konan Banny, le pays a donc fait le choix de la réconciliation. « Cela ne peut se faire sans la reconnaissance de ce qu’ont fait les uns et les autres et sans regret. Car, cela voudrait dire qu’on est prêt à recommencer. Il faut donc que ceux qui ont mal agi reconnaissent ce qu’ils ont fait », a-t-il précisé. L’ex-Premier ministre a exhorté les Ivoiriens à réaffirmer leur volonté commune de vivre ensemble. Ce qui permettra au pays, a-t-il indiqué, de transformer en richesse les nombreuses potentialités dont il dispose. Il a invité les jeunes à faire de la réconciliation leur « affaire ». « N’y mettez pas de politique politicienne », a-t-il conseillé. L’intervenant s’est réjoui du foisonnement de cérémonies organisées en faveur de la réconciliation. Il a toutefois souhaité qu’elles se fassent dans un cadre organisé. Le président de la Cdvr a invité les jeunes à la rigueur et à la ponctualité dans un pays en quête de certaines valeurs perdues. Il a invité ses hôtes à créer un réseau d’associations de jeunesse pour la réconciliation.
Bamba K. Inza
Des cérémonies de purification pour que la Côte d’Ivoire fasse son deuil après tous les morts de la crise post-électorale, c’est l’annonce faite hier par le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) qui entend créer des commissions locales et élaborer son plan stratégique d’actions. Recevant, des responsables d’organisations de jeunesse religieuses, politiques, de la société civile, à son cabinet, sis à la Riviera III, Charles Konan Banny a insisté sur la sincérité de ceux qui veulent s’engager à ses côtés pour le succès de sa mission. « La réconciliation n’est pas un mot vide de sens. Ce n’est pas un folklore. Il faut éviter la ‘’folklorisation’’ de ce label qui est essentiel pour l’avenir du pays. Il ne faut pas en faire un fonds de commerce », a-t-il confié. « La caractéristique de cette commission est ‘’wari téyi, sika noumalè’’, il n’y a pas d’argent dedans. C’est pourquoi il ne faut pas laisser de place à ceux qui pensent que c’est un fonds de commerce… », a-t-il renchéri. Le label de la réconciliation n’est pas un fonds de commerce, prévient le président de la Cdvr. Selon « monsieur réconciliation », la Côte d’Ivoire avait le choix, après la crise, de faire subir aux faibles la justice des forts ou de ne rien faire en laissant les uns et les autres s’entretuer. Puisque « la loi du plus fort n’est jamais absolue » et que laisser la population s’entredéchirer « n’est pas un modèle humain », a argumenté Konan Banny, le pays a donc fait le choix de la réconciliation. « Cela ne peut se faire sans la reconnaissance de ce qu’ont fait les uns et les autres et sans regret. Car, cela voudrait dire qu’on est prêt à recommencer. Il faut donc que ceux qui ont mal agi reconnaissent ce qu’ils ont fait », a-t-il précisé. L’ex-Premier ministre a exhorté les Ivoiriens à réaffirmer leur volonté commune de vivre ensemble. Ce qui permettra au pays, a-t-il indiqué, de transformer en richesse les nombreuses potentialités dont il dispose. Il a invité les jeunes à faire de la réconciliation leur « affaire ». « N’y mettez pas de politique politicienne », a-t-il conseillé. L’intervenant s’est réjoui du foisonnement de cérémonies organisées en faveur de la réconciliation. Il a toutefois souhaité qu’elles se fassent dans un cadre organisé. Le président de la Cdvr a invité les jeunes à la rigueur et à la ponctualité dans un pays en quête de certaines valeurs perdues. Il a invité ses hôtes à créer un réseau d’associations de jeunesse pour la réconciliation.
Bamba K. Inza