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Économie Publié le mercredi 23 novembre 2011 | Le Democrate

Denrées de grande consommation : Les prix continuent de grimper

© Le Democrate Par Emma
Grève des transporteurs : Les prix flambent sur les marchés
Jeudi 15 avril 2010. Abidjan. Grand marché de Koumassi
La hausse des prix des denrées alimentaires n’a pas encore pris fin. Les campagnes de sensibilisation du gouvernement semblent être des prêches dans le désert. Et au grand dam des consommateurs, les prix de la nourriture ne cessent de grimper dans les marchés, tandis que les bourses s’amenuisent davantage.

Dans le cadre d’une enquête express sur l’augmentation fulgurante des prix des denrées de grande consommation, nous avons visité plusieurs marchés de Yopougon et d’Attécoubé pour avoir une idée claire des raisons de cette situation. Les besoins de cette enquête nous ont donc conduits dans les marchés du Nouveau quartier, des Toits rouges, de Locodjro, d’Attécoubé, ainsi qu’au marché Gouro d’Adjamé, au grand marché de Treichville et au marché Cocovico d’Angré. Dans ces différents marchés, ce qui saute tout de suite aux yeux c’est le prix très élevé des denrées. De 5 750 Fcfa avant la fête de la Tabaski, le nouveau prix du sac d’oignon tourne autour de 17 000 Fcfa. Cette situation a entrainé une nette augmentation de l’unité qui se négocie entre 75 et 100 Fcfa. Le constat est quasi identique pour ce qui concerne le piment, l’aubergine et la tomate. Ainsi, de 3 500 Fcfa, le prix du sac de piment est désormais passé à 8500 Fcfa. La situation n’est pas meilleure au niveau des denrées céréalières. Qui, elles aussi connaissent une augmentation sans précédent. Au niveau de l’arachide, c’est la catastrophe. Le sac qui coûtait 30 000 Fcfa il y a à peine 6 mois, est passé aujourd’hui à 70 000 Fcfa. Toute chose qui entraine la rareté de la sauce arachide au menu de nombre de familles qui en raffolent. Evidemment, ces nouveaux prix ne sont pas sans conséquences sur le poids du panier de la ménagère. Plusieurs d’entre elles avouent avoir perdu l’habitude de ce panier depuis des décennies. Selon elles en effet, les sachets noirs ont remplacé les paniers. D’autant plus que les prix des denrées grimpent sur les marchés tandis que l’argent destiné à la popote n’augmente pas. Approchés, les commerçants ont expliqué les raisons profondes qui entrainent ces changements intervenus au niveau des prix des produits vivriers.

Difficultés d’approvisionnement

S’il est vrai que les tracasseries routières connaissent une nette amélioration après plusieurs efforts du gouvernement, les vivriers ont du mal à inonder les marchés abidjanais. Toute chose que Irié Lou Colette, présidente du conseil d’administration de la Fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire (Fenacovoci) explique par le coût élevé du transport. Comme solution à cette difficulté en vue de se nourrir à moindre coût dans le district d’Abidjan, elle a initié l’opération ‘’Retour du panier de la ménagère’’. Selon elle en effet, cette opération devrait permettre à la Fédération et, grâce aux contributions des membres et à celles de bonnes volontés, de créer une compagnie de transport pour pallier cette difficulté. Malheureusement, la belle initiative de la Fenacovici a été stoppée à cause des évènements qui ont suivi le second tour de l’élection présidentielle. Le dénouement heureux de cette crise n’a toutefois pas encore donné lieu à la relance de cette initiative de la Fenacovici. Au niveau du grand marché de Treichville et du marché Cocovico d’Angré c’est le même constat. Les commerçants expliquent la flambée des prix des denrées alimentaires par la cherté du transport.

La responsabilité des transporteurs

Approchés pour avoir leur version par rapport à leur responsabilité dans la flambée du prix des denrées alimentaires sur les marchés abidjanais, plusieurs d’entre eux expliquent le coût élevé du transport par les fluctuations des prix du carburant et des pièces de rechange. Pis, les transporteurs orientent davantage leurs camions vers les pays de l’Hinterland où, selon eux, ils arrivent à mieux monnayer leurs services.

Idrissa Konaté
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