«Un système révolutionnaire», selon Nei-Ceda et Hachette-livre, initiateurs du projet de ‘’l’école du Futur ‘’. Celui-ci se base sur un tableau numérique interactif (TNI) doté de boitiers d’évaluation instantanée. Le TNI cumule à la fois un système de vote et d’évaluation «pratique et simple d’emploi». Au moyen des films-documentaires, les promoteurs ont démontré la prouesse technologique que referme le TNI. C’est un écran, robuste, relié à un ordinateur et à un vidéoprojecteur que l’on fixe au mur de la classe et sur lequel on projette des ressources : manuels scolaires, exercices interactifs, ressources éducatives et tous types de documents multimédias. «La surface de l’écran est tactile, comme un écran de téléphone. Cela permet au professeur comme aux élèves d’interagir avec un stylet (non électrique), comme autrefois la craie du maître sur un tableau noir. Avec ce stylet, on peut écrire, mais aussi ouvrir des boîtes de dialogue, créer des formes, tout comme la souris de l’ordinateur, lancer des films, des animations, des documents sonores, etc.», ont-ils commenté. Comme le tableau noir, il permet à l’enseignant de s’adresser à l’ensemble des élèves, même les classes avec un effectif pléthorique. Un deuxième dispositif, précisent-ils, complétant les tableaux, sont les boitiers dévaluation instantanée. Où chaque élève se voit remettre un boitier individuel qui lui permet de répondre aux questions posées par le maître. Ainsi, l’enseignant peut interroger tous les élèves à tout moment, et pas seulement ceux du premier rang. «A tout moment, il peut vérifier si la leçon a été comprise, qui a décroché, à qui il faut réexpliquer. Plus d’enfant oublié, on contrôle les progrès de chaque élève», ont expliqué les experts de Nei-Ceda et Hachette-livre. Si le tableau numérique interactif s’avère être une panacée pour les promoteurs, les enseignants et les élèves, les acteurs du secteur éducatif (inspecteurs de l’enseignement et des collaborateurs du ministère de l’Education nationale) ont mis des réserves quant à l’usage du TNI. Au cours des échanges d’après test, ils ont évoqué des limites quant à l’utilisation du TNI, notamment, la dépendance à l’électricité et l’insuffisance de centres éducatifs électrifiés en Côte d’Ivoire. C’était, le mardi 22 novembre 2011, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et en présence des élèves et enseignants de l’école primaire Notre Dame du Plateau ainsi que de ceux du Collège moderne du Plateau.
Patrick Krou
Patrick Krou
