C’est une arme humaine et efficace qui a été utilisée par les Japonais pendant la deuxième guerre mondiale. Bien attachés à leurs sièges pourtant éjectables, les pilotes nippons se projetaient contre les navires américains. Les sujets de l’Empire du Soleil levant, pensaient conjurer le mauvais sort en se sacrifiant de la sorte. Mais, ils n’ont pu éviter la défaite à l’Empereur. C’est un peu cet esprit qui anime certains de nos confrères qui pensent qu’ils jouent une bonne partie en animant leur rédaction comme ils le font actuellement. Ils font de la provocation. Ils adoptent un ton péremptoire pour traiter des choses sérieuses. En agissant ainsi, ils croient qu’ils mettent le pouvoir en difficulté. Comment peut-on, par exemple, insister pour dire que le Franc CFA sera dévalué, contre le démenti des autorités nationales, sans en apporter la moindre preuve, sans être assis sur un document à brandir devant le Procureur de la République ? Comment peut-on affirmer une chose et son contraire dans un même article, pour accuser le président de la République. Ce dernier s’offre-t-il une quarantaine de véhicules quand vous-même, vous indiquer que ce matériel roulant est destiné aux membres du gouvernement ? Ces serviteurs de l’Etat sont-ils des membres de sa famille ? Ces biens sont-ils personnels ? Dans une démocratie, l’opposition a besoin de s’exprimer. Elle a le droit de posséder des tribunes pour s’exprimer. Mais en toute chose, il y a des règles à observer. L’opposition n’a pas que des droits. Elle a également des obligations, des devoirs. Aucun professionnel de la presse, ne peut se réjouir de l’arrestation d’un autre. Seulement, la profession gagne en respect devant les autres si les journalistes eux-mêmes sont les premiers à la respecter. Une information officielle, dans le métier, on la prend d’abord en compte avant de la critiquer. Quand on affirme une chose d’une aussi grande sensibilité, comme la dévaluation d’une monnaie nationale, on se garde de citer la source et d’être aussi catégorique. Le journaliste de l’opposition le plus utile à sa cause est celui qui évite de prêter le flanc aux poursuites. Il ne sert à rien de vouloir jouer les kamikazes. Les confrères de journaux bleus oublient très souvent qu’ils écrivent pour un parti qui a déjà gouverné, qui a un bilan que tout le monde connaît. Sous le règne de leur mentor, il y a eu la guerre dans le pays. Il y a eu des morts, de très nombreux morts. A cause de son incompétence, le pays est tombé en ruines. Il n’y avait plus de routes. La pauvreté était grandissante. Quand on a un aussi lourd bilan à défendre, on fait preuve d’un peu d’humilité. Le FPI n’est pas vierge de gestion, ne l’oublions pas
Politique Publié le samedi 26 novembre 2011 | Le Patriote