La seconde phase du championnat national de Ligue 1 a pris fin, le mercredi dernier.
Consacrant l’Africa roi d’une saison qui aura été aussi palpitante qu’indécise. Après la première phase de poule, les trois premiers de chaque groupe se sont donné rendez-vous à la super division. Dans cette dernière partie du championnat, la ligue professionnelle s’est arrachée pour tenter de donner un final de toute beauté. Retour sur cette super division.
Organisation et niveau de jeu
Pour bien faire les choses, la ligue professionnelle a voulu donner un cachet plus solennel à cette seconde phase. Lancement réussi dans un grand hôtel de la place et pour couronner le tout, la mise en jeu du nouveau ballon de la ligue professionnelle confectionnée par l’équipementier de la fédération ivoirienne de football. Trois stades sont retenus à Abidjan pour les dix journées que compte cette compétition. Le Stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau, le Parc des Sports à Treichville et le stade Robert Champroux de Marcory. Les meilleurs sifflets de la place sont cooptés pour officier les 30 rencontres. Conférences de presse, zone mixte, entraînements ouverts à la presse, tout est pensé pour lancer cette compétition. Sur le plan du jeu, tous les observateurs se sont accordés à reconnaître que le niveau était meilleur à celui de la première partie. Les matchs étaient d’un niveau acceptable et le différentes équipes se valaient quasiment. Ce qui a donné du suspense à la chose. S’il est vrai que l’Africa est la formation qui a produit peu de beau jeu, il n’en demeure pas moins que les vert et rouge ont fait montre d’un bel esprit de combativité et de gagneur. C’est cette « gnac » qui leur a valu d’être sur le toit de la Côte d’Ivoire. Sinon techniquement et tactiquement, il y avait mieux ailleurs. Surtout dans la formation du dauphin. Les Académiciens de Djékanou ont offert au public un projet de jeu plaisant avec des joueurs techniques et rapides. Le Séwé aussi était dans cette même donne. Bonne disposition tactique, soucis de construction… ont meublé leur jeu. La SOA aurait pu aller loin si au final, le physique n’avait fait défaut aux Militaires. Ils se sont tellement employés lors des matchs aller, qu’ils ont fini la saison émoussés. Le Stella a alterné le bon et le moins bon. Bonne disposition tactique (sans doute la meilleure), mais les enfants de Salif Bictogo n’ont pas réussi à enchaîner comme lors de la première manche de la ligue 1. Ce parcours en dents de scie leur a coûté un titre ou une qualification en compétition africaine qui pourtant leur tendait les bras.
Révélations et déceptions
Assurément, l’Académie de football de Djékanou (AFAD) est la grosse révélation de cette saison. Amani Yao César Lambert et ses garçons ont tout simplement confirmé tout le bien qu’on pensait d’eux. Déjà la saison dernière, l’AFAD, qui venait de monter en ligue 1, a montré de très bonnes dispositions avant de pécher dans la dernière ligne par inexpérience.
Cette fois-ci, les enfants de Djekanou ont rectifié le tir. Certainement plus aguerris et répondant mieux aux débats physiques qu’il y a un an, Coulibaly Topio et autres du Centre de la Côte d’Ivoire ont réussi une saison formidable. Leur ouvrant la grande porte de la ligue des champions africaine en seulement deux saisons en ligue 1. L’autre révélation pour ne pas dire satisfaction vient du duo Cheick-Nobile. Le nouveau PCA et l’entraineur italien de l’Africa ont marqué de leurs empreintes cette saison. Koné Cheick Oumar a réussi à colmater les brèches nées des divisions à l’Africa et faire venir l’Italien à un moment où le club avait le plus besoin de sérénité. Ce tandem a tellement bien fonctionné que le résultat ne pouvait qu’être celui-là. Champion de Côte d’Ivoire. Cette belle aventure de l’Africa et de l’AFAD ne font aucunement perdre de vue la grosse déception qu’a pu constituer le champion déchu. L’Asec Mimosas est complètement passée à côté de sa saison. Les pensionnaires de Sol Béni ont réussi à dominer leur groupe pour s’offrir sans coup férir la super division qui leur a été fatale au finish. Roger Ouégnin et son équipe n’ont pas été à la hauteur de ce dernier tour. Battu par tous leurs rivaux directs, Sébastien Desabre et son groupe occupent finalement une humiliante mais logique dernière place.
Arbitrage et sécurité
De l’avis de beaucoup d’observateurs, l’arbitrage et la sécurité ont été les ventres mous de cette super division. Les hommes en noir ont montré beaucoup d’insuffisance sur l’application de certaines règles du jeu et souvent sur la maîtrise des matchs. Même si souvent on leur a fait de mauvais procès comme lors des rencontres entre l’Africa et le Stella et entre Aiglons et Militaires. Sur ceux deux rencontres, Dembélé Dénis et Tangba avaient particulièrement bien arbitré. Pour le reste, on peut souligner les mauvaises appréciations sur les positions du hors jeu, les coups de sifflet en retard, des fautes flagrantes non sifflées ou pas sanctionnées selon les règles de l’art. Bref, la commission des arbitres a du boulot à faire. Quant à la sécurité, elle a tout simplement été insuffisante. Il est vrai qu’on peut évoquer le manque des d’équipements des forces de l’ordre, mais il faut reconnaître que leur nombre laisse à désirer. Lors des matchs du Champroux, le détachement de policiers tourne autour de la quinzaine. Comment 15 policiers sans armes peuvent-ils dissuader les fauteurs de trouble ? Il faut repenser la sécurité autour et dans les stades. Ce qui permettra de mieux prévenir les violences que nous avons connues avec les supporteurs de l’Africa. Au total, il faut retenir que cette saison qui vient de finir a permis de comprendre qu’un faux jugement est fait au football local ivoirien. Les allégations, selon lesquelles le niveau de ce football est nul, sont loin de la réalité. Tous ceux qui se sont déplacés sur les différents stades ont dû voir que les clubs et leurs joueurs avaient considérablement progressé.
Koné Lassiné
Consacrant l’Africa roi d’une saison qui aura été aussi palpitante qu’indécise. Après la première phase de poule, les trois premiers de chaque groupe se sont donné rendez-vous à la super division. Dans cette dernière partie du championnat, la ligue professionnelle s’est arrachée pour tenter de donner un final de toute beauté. Retour sur cette super division.
Organisation et niveau de jeu
Pour bien faire les choses, la ligue professionnelle a voulu donner un cachet plus solennel à cette seconde phase. Lancement réussi dans un grand hôtel de la place et pour couronner le tout, la mise en jeu du nouveau ballon de la ligue professionnelle confectionnée par l’équipementier de la fédération ivoirienne de football. Trois stades sont retenus à Abidjan pour les dix journées que compte cette compétition. Le Stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau, le Parc des Sports à Treichville et le stade Robert Champroux de Marcory. Les meilleurs sifflets de la place sont cooptés pour officier les 30 rencontres. Conférences de presse, zone mixte, entraînements ouverts à la presse, tout est pensé pour lancer cette compétition. Sur le plan du jeu, tous les observateurs se sont accordés à reconnaître que le niveau était meilleur à celui de la première partie. Les matchs étaient d’un niveau acceptable et le différentes équipes se valaient quasiment. Ce qui a donné du suspense à la chose. S’il est vrai que l’Africa est la formation qui a produit peu de beau jeu, il n’en demeure pas moins que les vert et rouge ont fait montre d’un bel esprit de combativité et de gagneur. C’est cette « gnac » qui leur a valu d’être sur le toit de la Côte d’Ivoire. Sinon techniquement et tactiquement, il y avait mieux ailleurs. Surtout dans la formation du dauphin. Les Académiciens de Djékanou ont offert au public un projet de jeu plaisant avec des joueurs techniques et rapides. Le Séwé aussi était dans cette même donne. Bonne disposition tactique, soucis de construction… ont meublé leur jeu. La SOA aurait pu aller loin si au final, le physique n’avait fait défaut aux Militaires. Ils se sont tellement employés lors des matchs aller, qu’ils ont fini la saison émoussés. Le Stella a alterné le bon et le moins bon. Bonne disposition tactique (sans doute la meilleure), mais les enfants de Salif Bictogo n’ont pas réussi à enchaîner comme lors de la première manche de la ligue 1. Ce parcours en dents de scie leur a coûté un titre ou une qualification en compétition africaine qui pourtant leur tendait les bras.
Révélations et déceptions
Assurément, l’Académie de football de Djékanou (AFAD) est la grosse révélation de cette saison. Amani Yao César Lambert et ses garçons ont tout simplement confirmé tout le bien qu’on pensait d’eux. Déjà la saison dernière, l’AFAD, qui venait de monter en ligue 1, a montré de très bonnes dispositions avant de pécher dans la dernière ligne par inexpérience.
Cette fois-ci, les enfants de Djekanou ont rectifié le tir. Certainement plus aguerris et répondant mieux aux débats physiques qu’il y a un an, Coulibaly Topio et autres du Centre de la Côte d’Ivoire ont réussi une saison formidable. Leur ouvrant la grande porte de la ligue des champions africaine en seulement deux saisons en ligue 1. L’autre révélation pour ne pas dire satisfaction vient du duo Cheick-Nobile. Le nouveau PCA et l’entraineur italien de l’Africa ont marqué de leurs empreintes cette saison. Koné Cheick Oumar a réussi à colmater les brèches nées des divisions à l’Africa et faire venir l’Italien à un moment où le club avait le plus besoin de sérénité. Ce tandem a tellement bien fonctionné que le résultat ne pouvait qu’être celui-là. Champion de Côte d’Ivoire. Cette belle aventure de l’Africa et de l’AFAD ne font aucunement perdre de vue la grosse déception qu’a pu constituer le champion déchu. L’Asec Mimosas est complètement passée à côté de sa saison. Les pensionnaires de Sol Béni ont réussi à dominer leur groupe pour s’offrir sans coup férir la super division qui leur a été fatale au finish. Roger Ouégnin et son équipe n’ont pas été à la hauteur de ce dernier tour. Battu par tous leurs rivaux directs, Sébastien Desabre et son groupe occupent finalement une humiliante mais logique dernière place.
Arbitrage et sécurité
De l’avis de beaucoup d’observateurs, l’arbitrage et la sécurité ont été les ventres mous de cette super division. Les hommes en noir ont montré beaucoup d’insuffisance sur l’application de certaines règles du jeu et souvent sur la maîtrise des matchs. Même si souvent on leur a fait de mauvais procès comme lors des rencontres entre l’Africa et le Stella et entre Aiglons et Militaires. Sur ceux deux rencontres, Dembélé Dénis et Tangba avaient particulièrement bien arbitré. Pour le reste, on peut souligner les mauvaises appréciations sur les positions du hors jeu, les coups de sifflet en retard, des fautes flagrantes non sifflées ou pas sanctionnées selon les règles de l’art. Bref, la commission des arbitres a du boulot à faire. Quant à la sécurité, elle a tout simplement été insuffisante. Il est vrai qu’on peut évoquer le manque des d’équipements des forces de l’ordre, mais il faut reconnaître que leur nombre laisse à désirer. Lors des matchs du Champroux, le détachement de policiers tourne autour de la quinzaine. Comment 15 policiers sans armes peuvent-ils dissuader les fauteurs de trouble ? Il faut repenser la sécurité autour et dans les stades. Ce qui permettra de mieux prévenir les violences que nous avons connues avec les supporteurs de l’Africa. Au total, il faut retenir que cette saison qui vient de finir a permis de comprendre qu’un faux jugement est fait au football local ivoirien. Les allégations, selon lesquelles le niveau de ce football est nul, sont loin de la réalité. Tous ceux qui se sont déplacés sur les différents stades ont dû voir que les clubs et leurs joueurs avaient considérablement progressé.
Koné Lassiné