Dans les rangs du pouvoir, plusieurs militants du Rhdp qui avaient cru en Ouattara, de bonne foi, ont surement commencé à déchanter. Vu surtout les graves dérives, exactions et autres violations des droits de l’Homme. Plus les jours passent, plus le régime affiche une dictature sans commune mesure sur le continent africain. Car même Houphouët , ferait pale figure devant le règne de Ouattara qui ne laisse pas de place à la contestation. On ne citera pas le passage très éclair du pouvoir kaki, dont le règne chaotique n’est rien devant la terreur qui s’abat chaque jour sur le peuple ivoirien. Ici, la loi c’est le chef. Trois confrères du quotidien « Notre voie » sont depuis la journée du jeudi dernier, dans les geôles du pouvoir. Que leurs reproche-ton ? Outrage à Ouattara. Le journal a repris un article de la publication «La lettre du continent» qui a révélé que le régime d’Abidjan venait de s’acheter 40 véhicules. «Pendant l’audition, on m’a demandé pourquoi avoir écrit un tel article. Je leur ai dit que l’article a été publié dans le journal La lettre du continent depuis le 17 novembre. Il n’y a pas eu de démenti de la part du régime. Ce qui veut dire que l’information est vraie. Alors, nous avons jugé bon de la publier dans notre journal», fait remarquer le confrère Boga Sivori, l’auteur de l’article, depuis la police criminelle. Dans cette affaire qui, visiblement, n’honore pas la Côte d’Ivoire, le pouvoir qui prétend avoir été offensé n’a pas jugé utile de faire un démenti. Il s’est directement lancé à la chasse des journalistes. Et cela, sans retenu.
Car de mémoire d’Ivoiriens, une telle répression ne s’est jamais abattue sur la presse dans ce pays. Et depuis octobre 2000, la Côte d’Ivoire s’était quand même taillée une réputation dans la protection de la liberté de la presse. C’est bien le Président Gbagbo trouvant totalement absurde l’emprisonnement des journalistes, qui a fait voter la loi qui dépénalise les délits de presse. Une première, mais mieux une révolution en Côte d’Ivoire. Même au plus fort de la rébellion, les journalistes n’étaient pas inquiétés pour leurs écrits. C’est même dans cette période que les journaux proches de Ouattara ont multiplié les articles incendiaires et insultants contre le Président Gbagbo. N’empêche, aucun d’entre eux n’a été arrêté pour délit d’offense au chef de l’Etat. Parce que Gbagbo tenait à l’expression de toutes les opinions, au nom de la démocratie à laquelle il tient tant. Malgré tous les propos haineux déversés sur lui par la presse française le traitant de tous les noms, personne n’a eu à l’attaquer sur ce terrain là. Car même dans les grands palais parisiens, on est convaincu que Gbagbo reste un grand démocrate. La France sait en effet pourquoi elle attaque la Côte d’Ivoire, loin du discours officiel servi à chaque sortie. Gbagbo y est présenté comme un dangereux dictateur, pour consacrer à la bonne opinion occidentale qui veut que tout dirigeant africain qui n’est pas dans les bonnes grâces de Paris, soit vu ainsi. Sarkozy qui a déployé chars et avions de combat à Abidjan pour que son ami soit au palais, a désormais l’occasion de voir où se trouve la dictature en Côte d’Ivoire. Malheureusement, Paris continuera de fermer les yeux sur les dérapes d’Abidjan. Car contrairement à ce qu’elle prétend, la France n’a pas pour ambition de développer la Côte d’Ivoire. Ce n’est d’ailleurs pas pour ça que les français ont voté leur président. Ce sont les richesses de ce pays qui intéresse l’Occident, et pas plus. Paris se plait bien de voir la Côte d’Ivoire dans cet Etat, c'est-à-dire un pays sans loi ou ne vaut que la volonté du chef. L’occasion de tous les pillages. Il n’est donc pas étonnant de voir Paris qui se veut championne de la démocratie, garder le silence sur le drame des ivoiriens. C’est bien la première fois que la justice se trouve obligée de s’humilier jusqu’au bout, avec des chefs d’accusation qui ne l’honore pas.
Par exemple, parmi les confrères de « Notre voie », se trouve Didier Dépry. On l’accuse « d’atteinte à l’économie nationale », parce qu’il a donné une information selon laquelle le Fcfa serait dévalué. Plusieurs journaux de la place ont pourtant donné cette même information.
Mais le pouvoir a préféré mettre aux arrêts les journalistes de «Notre voie». A la place des démentis comme cela se fait dans toutes les démocraties du monde, Ouattara préfère les journalistes à la Maca qu’il a d’ailleurs réhabilité à coup de milliards. Alors que juste à côté, l’université reste fermée par manque d’argent. Selon des informations de sources généralement bien informées, le pouvoir qui veut décapiter les journaux qui ne chantent pas l’hymne de «La Solution», a dans son viseur les journalistes du quotidien Le Temps, en l’occurrence le rédacteur en chef, Gbané Yacouba et le Secrétaire général Tché Bi Tché.
Leur arrestation serait décidée en comité restreint. Dans cette veine de casser du Gbagbo ou tous ceux qui lui sont proches, Augustin Mian, le patron de la Fesci a été enlevé le jeudi dernier après une rencontre avec le ministre de l’enseignement supérieur, avant d’être relâché sur ordre du même ministre dit-on. C’est bien dans les Etats mafieux qu’il y a une telle pratique. Mian en tant que secrétaire général de la Fesci est accusé de cacher des armes. Finalement, le pouvoir s’est trouvé obligé de faire marche arrière, parce que visiblement, il fonçait tête baissée dans le ridicule.
Guehi Brence
Car de mémoire d’Ivoiriens, une telle répression ne s’est jamais abattue sur la presse dans ce pays. Et depuis octobre 2000, la Côte d’Ivoire s’était quand même taillée une réputation dans la protection de la liberté de la presse. C’est bien le Président Gbagbo trouvant totalement absurde l’emprisonnement des journalistes, qui a fait voter la loi qui dépénalise les délits de presse. Une première, mais mieux une révolution en Côte d’Ivoire. Même au plus fort de la rébellion, les journalistes n’étaient pas inquiétés pour leurs écrits. C’est même dans cette période que les journaux proches de Ouattara ont multiplié les articles incendiaires et insultants contre le Président Gbagbo. N’empêche, aucun d’entre eux n’a été arrêté pour délit d’offense au chef de l’Etat. Parce que Gbagbo tenait à l’expression de toutes les opinions, au nom de la démocratie à laquelle il tient tant. Malgré tous les propos haineux déversés sur lui par la presse française le traitant de tous les noms, personne n’a eu à l’attaquer sur ce terrain là. Car même dans les grands palais parisiens, on est convaincu que Gbagbo reste un grand démocrate. La France sait en effet pourquoi elle attaque la Côte d’Ivoire, loin du discours officiel servi à chaque sortie. Gbagbo y est présenté comme un dangereux dictateur, pour consacrer à la bonne opinion occidentale qui veut que tout dirigeant africain qui n’est pas dans les bonnes grâces de Paris, soit vu ainsi. Sarkozy qui a déployé chars et avions de combat à Abidjan pour que son ami soit au palais, a désormais l’occasion de voir où se trouve la dictature en Côte d’Ivoire. Malheureusement, Paris continuera de fermer les yeux sur les dérapes d’Abidjan. Car contrairement à ce qu’elle prétend, la France n’a pas pour ambition de développer la Côte d’Ivoire. Ce n’est d’ailleurs pas pour ça que les français ont voté leur président. Ce sont les richesses de ce pays qui intéresse l’Occident, et pas plus. Paris se plait bien de voir la Côte d’Ivoire dans cet Etat, c'est-à-dire un pays sans loi ou ne vaut que la volonté du chef. L’occasion de tous les pillages. Il n’est donc pas étonnant de voir Paris qui se veut championne de la démocratie, garder le silence sur le drame des ivoiriens. C’est bien la première fois que la justice se trouve obligée de s’humilier jusqu’au bout, avec des chefs d’accusation qui ne l’honore pas.
Par exemple, parmi les confrères de « Notre voie », se trouve Didier Dépry. On l’accuse « d’atteinte à l’économie nationale », parce qu’il a donné une information selon laquelle le Fcfa serait dévalué. Plusieurs journaux de la place ont pourtant donné cette même information.
Mais le pouvoir a préféré mettre aux arrêts les journalistes de «Notre voie». A la place des démentis comme cela se fait dans toutes les démocraties du monde, Ouattara préfère les journalistes à la Maca qu’il a d’ailleurs réhabilité à coup de milliards. Alors que juste à côté, l’université reste fermée par manque d’argent. Selon des informations de sources généralement bien informées, le pouvoir qui veut décapiter les journaux qui ne chantent pas l’hymne de «La Solution», a dans son viseur les journalistes du quotidien Le Temps, en l’occurrence le rédacteur en chef, Gbané Yacouba et le Secrétaire général Tché Bi Tché.
Leur arrestation serait décidée en comité restreint. Dans cette veine de casser du Gbagbo ou tous ceux qui lui sont proches, Augustin Mian, le patron de la Fesci a été enlevé le jeudi dernier après une rencontre avec le ministre de l’enseignement supérieur, avant d’être relâché sur ordre du même ministre dit-on. C’est bien dans les Etats mafieux qu’il y a une telle pratique. Mian en tant que secrétaire général de la Fesci est accusé de cacher des armes. Finalement, le pouvoir s’est trouvé obligé de faire marche arrière, parce que visiblement, il fonçait tête baissée dans le ridicule.
Guehi Brence