Les choses sentent la malveillance dans l’opération de déguerpissement prévue pour les travaux relatifs à l'échangeur à la Riviera 2. En effet, avant le début des travaux, un agent recenseur a fait le tour des résidences concernées pour informer les riverains de ce que certains bâtiments dont ceux sis dans la périphérie du «Village Kiyi», de même que le village lui-même, seraient touchés par les travaux. Et qu’en conséquence, les locataires de ces maisons devaient quitter les lieux. Mieux les habitants des bâtiments qui n’étaient pas censés être physiquement touchés ont éte priés de préparer les bagages car les travaux risqueraient de perturber leur quiétude. Du moment que les équipes, a-t-on dit, travailleront de jour comme de nuit et des voies d'accès seront fermées ou alors interdites. A en croire les agents recenseurs qui devaient signifier les départs au concerné, l’opération devait s’accompagner de mesures financières de compensation en guise de dédommagement. Ce qui devait se faire, une fois que les voies de déviations terminées. Mais une fois les voies sont terminées lorsque les concernés contactent l'agent recenseur il fait savoir à ceux qui vont subir les nuisances, bien que les bâtiments ne seront pas physiquement touchés, qu’elles ne sont plus concernées par le projet de dédommagement. Et qu’elles doivent se résoudre à accepter de rester sur place pour subir les désagréments, quelle que soit leur ampleur. Au moment où les travaux sont déjà en cours. Que s'est il passé entre temps pour que les agents qui avaient annoncé la mesure de dédommagement se rebiffent, sans donner d’explication. Intrigués, les riverains soumis aux désagréments induits par les travaux ont mené leur enquête. Et ce qu’ils apprenent les révolte. Des sources concordantes leur font savoir que le ministre de la Culture, Bandaman Maurice, aurait fait une intrusion dans l’affaire pour dresser lui-même la liste des personnes à dédommager. Et qu’il aurait «laissé de côté plusieurs personnes visées par le projet pour y insérer des personnes qui n'étaient pas concernées», aux dires de certains. L’'homme aurait «forcé la main à l'organe chargé du recensement des personnes concernées pour dresser une liste non conforme». Pour les riveraines victimes de cette situation, qui souffrent aujourd’hui des nuisances provoquées par les travaux, il faut que les autorités se penchent sur la question, pour le permettre de déménager. Car il est clair qu'il y a anguille sous roche. Mieux, il compte se constituer pour se plaindre à qui de droit et pour attirer l’attention de la Banque mondiale qui a financé ce projet. D’autant plus que des agents recenseurs ont fait savoir dernièrement que la banque moniale ne prend plus en compte le dédommagement des personnes obligées de quitter les lieux, et que ce chapitre revient à l’Etat de Côte d’Ivoire. Aux dernières nouvelles, les plaignants auraient été renvoyés au service technique de la mairie de Cocody où on se propose de donner à quelques personnes des «forfaits» en guise de dédommagement. Et que d’ailleurs chacun pouvait se plaindre où il veut, partir ou rester, peu leur importait.
K. K M
K. K M