C’est effectif, le maire de la commune de Yopougon, Jean-Félicien Gbamnan Djidan et le leader de la jeunesse du grand ouest, Evariste Yaké, sont rentrés hier mardi 29 novembre 2011 de leur exil au Ghana, sept mois après la crise post-électorale. Les deux hommes ont été accueillis au pavillon d’honneur de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët par le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, Daniel Cheick Bamba. Une conférence de presse a tout de suite été organisée pour permettre aux Ivoiriens de connaitre leur état d’esprit après ce long moment d’exil. Gbamnan Djidan a exprimé sa joie de se retrouver dans son pays et affirmé qu’il venait se mettre à la disposition des autorités ivoiriennes. « Nous sommes là sans condition pour nous mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire. Il faut que la vie continue. Nous serons des missionnaires pour que tous ceux qui hésitent reviennent. Il faut qu’on se parle, nous sommes Ivoiriens et la Côte d’Ivoire c’est notre terre. Nous devons participer à tous les projets qui se réalisent actuellement », a estimé le maire de Yopougon. L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire près la République ghanéenne, Bernard Ehui qui accompagnait ces deux proches de Laurent Gbagbo, a indiqué qu’ils rentraient en même temps qu’une cinquantaine d’autres ivoiriens réfugiés au Ghana depuis la crise post-électorale. Ils ont été reçus, eux, à la direction de la décentralisation au Plateau. Le diplomate ivoirien a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat et au ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko pour leurs efforts en faveur du retour des exilés et des réfugiés ivoiriens au Ghana, au Togo, au Bénin et au Libéria. « Jusqu’à hier (lundi 28 novembre, Ndlr), j’étais en séance de travail avec des personnalités dont je tairai les noms. Le mouvement du dégel des comptes est en cours, même pour les militaires », a indiqué l’ambassadeur Ehui. Le directeur de cabinet d’Hamed Bakayoko a rassuré les ex-réfugiés que « toutes les commodités sécuritaires » sont présentes pour que les autres exilés voient que ce n’est pas « une parade ».
Hervé KPODION
Hervé KPODION