Evariste Yaké, le président du Comité national pour le retour des réfugiés ivoiriens au Ghana, à son arrivée à Abidjan hier mardi 29 novembre s’est voulu très franc face à la presse. Il s’est dit réaliste devant la situation politique qui prévaut en Côte d’Ivoire. « Aimer Laurent Gbagbo, c’est aller à la paix parce qu’il nous a dit « asseyons-nous et discutons ». La paix est importante pour nous. La Côte d’Ivoire a redémarré en fanfare », a déclaré M. Yaké, avant de dire merci au président du Ghana, John Atta-Mills, pour avoir donné aux réfugiés ivoiriens leur dignité. « Il faut s’embrasser, avoir une hauteur d’esprit pour que nos enfants, notre pays puisse avancer. Je suis venu faire « atou ! » à qui veut le savoir. Je demande pardon à tous les Ivoiriens, à tous ceux que nous avons pu marquer sans le vouloir, c’était légitime. Mais aujourd’hui le président, c’est Alassane Ouattara et la Côte d’Ivoire ne s’arrêtera pas. En cinq ans, nous aurons l’occasion de battre Alassane Ouattara dans les urnes. C’est ça la vraie démocratie », a-t-il assené. Notons qu’avant l’arrivée des ex-réfugiés, Daouda Zié Coulibaly, présent à l’aéroport, a été prié purement et simplement de quitter les lieux. On ne sait trop pourquoi, et pourtant selon certaines indiscrétions, il serait pour beaucoup dans la décision de ces Ivoiriens pro-Gbagbo de rentrer au pays.
Hervé KPODION
Hervé KPODION