Le secteur de l’aviculture est aujourd’hui devenu un secteur très porteur attirant de plus en plus de jeunes. Ayant établi ce constat, les autorités ont décidé de mettre les moyens à la disposition de cette frange de la population pour lui permettre de s’investir pleinement dans cette activité susceptible de couvrir la sécurité alimentaire aux Ivoiriens. Rappelons que la Côte d’Ivoire a élaboré en collaboration avec le Fonds des nations unies pour l’alimentation (Fao), un Programme national de sécurité alimentaire et de nutrition (Pnsan), dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. La production de la volaille se fait à partir des deux types d’élevage. Celui dit traditionnel et l’autre qualifié de moderne. Le premier cité est pratiqué sur l’ensemble du territoire national, particulièrement dans les villages. Ici, la volaille traditionnel communément appelée, "poulets bicyclettes", est jugée plus résistante aux intempéries, mais est d'un format inférieur à ceux de l’élevage moderne de race améliorée. Le manque d’encadrement, de suivi et de moyens des éleveurs en seraient la principale raison. Les volailles étant livrées à elles-mêmes. Ce qui rend d’ailleurs la productivité très faible. Avec un coût de production quasiment nul, la quantité de poulets consommables par an reste insignifiante. Pour compenser ce déficit et assurer au mieux la sécurité alimentaire, un élevage moderne s'est développé à côté de celui qualifié de traditionnel. Celui-ci reste concentré autour des centres urbains et contribuent pour 50% à la production de viande de volaille en Côte d'Ivoire. Quant à l'élevage moderne, il assure quelque peu, la garantie en sécurité alimentaire et est réalisé dans des bâtiments plus ou moins aménagés et adaptés. Les jeunes ivoiriens font aujourd’hui de cette activité, leur gagne-pain. En effet, de nombreux circuits de création de richesse se développent autour de l’élevage moderne. Ce circuit représente près de 90 % des volumes échangés. Dans ce circuit moderne, les volailles transitent par des abattoirs ou ateliers d'abattage et les œufs sont calibrés et présentés dans des barquettes allant de 6 à 30 unités. Ces produits sont livrés dans les supermarchés, restaurants et hôtels de la place. Selon des statistiques officielles, la production locale d'œufs couvre la totalité de la consommation nationale, soit une consommation de 50 œufs par an et par habitant. Le développement du secteur avicole ivoirien tient à cœur au gouvernement ivoirien. En plus du soutien du Fonds national de solidarité, une structure additionnelle est mise en place au niveau du ministère des Ressources animales et halieutiques, pour appuyer sur le plan technique que financier toute personne désireuse de se lancer dans cette activité.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio
