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Afrique Publié le mardi 6 décembre 2011 | Le Patriote

Réunion des chefs de l’Etat hier à Cotonou : Le grand retour du Conseil de l’Entente

© Le Patriote Par Aristide
Mini sommet extraordinaire de la Cedeao: le Président Alassane Ouattara à Abuja (Nigeria)
Samedi 10 septembre 2011. Abuja (Nigeria). Le Président Alassane Ouattara assiste à un mini sommet de la CEDEAO sur la sécurité à la frontière ivoiro-libérienne
Une réunion au sommet pour un enjeu de taille. Hier, la capitale béninoise a abrité la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres du Conseil de l’Entente. Le président Béninois, Boni Yayi , président en exercice, qui a reçu ses pairs, les a accueillis en personne à leur descente d’avion, à l’aéroport international de Cotonou. Il s’agit par ordre d’arrivée des présidents Faure Gnassingbé du Togo, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. Tous autant qu’ils sont, ont foulé le sol béninois avec un objectif commun : redonner vie au Conseil et l’Entente et lui donner sa place qui a été la sienne depuis sa création le vendredi 29 mai 1959. Et ce n’est pas le président en exercice de cette doyenne des organisations sous-régionale, le numéro un béninois, qui dira le contraire. Devant ses pairs au Palais des congrès de Cotonou où se tenait la rencontre, il a soutenu qu’une évaluation s’imposait après la période de léthargie constatée dans le fonctionnement de la structure. Surtout après les rendez-vous du 17 janvier 2008 et du 11 juillet 2009 à Yamoussoukro pour tenter de réveiller l’institution à eux léguée par les pères-fondateurs. C’est pourquoi, selon lui, il leur faut aller bien au delà. Comment? En se posant les questions de savoir «quelle vision pourrions-nous aujourd’hui donner à la coopération au sein du Conseil dans un monde à la croisée des chemins? Quel ancrage institutionnel et opérationnel? Quels axes prioritaires définir dans une sous-région aux défis et enjeux de développement multiples à côté de l’UEMOA devenu un acquis indiscutable que les vicissitudes de notre monde nous obligent à renforcer à l’instar des négociations qui se font au niveau de nos partenaires européens dans le cadre des débats qui se mènent en ce moment au titre de leur espace économique et monétaire?» s’est-il interrogé. En tout état de cause, l’intervenant est convaincu que les ‘’peuples frères’’ attendent d’eux, qu’ils leur proposent «un espace communautaire sans clivage, unifié et pacifié, un espace de plus grande liberté garanti par un environnement plus sécuritaire, de mondialisation des forces économiques, des énergies et des possibilités, un espace plus porteur de développement. Pourquoi ne pourrions-nous pas nous mobiliser pour donner un contenu tangible à cet adage populaire et donc bien connu selon lequel ‘’l’union fait la force’’?» Union! Le mot est lâché et c’est ce à quoi entendent désormais œuvrer les pays membres du Conseil. Pour Boni Yayi, «le monde a véritablement changé.» Face donc à ces nouvelles exigences d’un monde en pleine mutation, l’espace Entente doit être à son avis, «une priorité portée par une vision. Celle d’un Conseil de l’Entente des Peuples plus intégrés, plus solidaires et plus fraternels, parlant d’une seule voix dans les questions de gouvernance sous-régionale et mondiale et entretenant la culture de paix et de sécurité en leur sein. (…) L’heure est venue de faire du Conseil un espace de dialogue sur les questions de géopolitique, de paix, de sécurité, de développement, de gouvernance et de démocratie.» Mais Boni Yayi et ses quatre autres homologues ne sont pas sans ignorer qu’une ambition de telle envergure doit se réaliser avec les moyens. C’est la raison pour laquelle, la main sur le cœur, il a fait savoir qu’il faut doter le Conseil des moyens de sa nouvelle politique, en lui donnant les «outils performants et des moyens adéquats» et en lui assignant en retour, «l’obligation de résultats et de reddition de compte.» On le voit, les enjeux et les défis sont nombreux. Tellement nombreux que les chefs d’Etat et de gouvernement ont crée cinq postes. Avec des spécificités qui cadrent bien avec les réalités du moment. Ils se sont donc repartis ces postes en vue de mieux cerner l’Organisation et la rendre plus efficace. Ainsi, le poste de Secrétaire exécutif a été attribué à la Côte d’Ivoire, tandis que le poste de secrétaire exécutif adjoint est revenu au Niger. Quant au poste de Directeur du Département de la Coopération politique, de la paix et de la sécurité, il est revenu au pays hôte, c’est-à-dire le Bénin. Celui de Directeur du Département à la Coopération et au développement est attribué au Burkina Faso. En ce qui concerne le poste de Directeur du Département chargé des Infrastructures et des grands projets, il est confié au Togo. Le poste de contrôleur financier n’a pas été pourvu. Il a été mis à compétition entre les cadres des pays membres sur la base d’un appel d’offres ou d’un appel à candidatures qui sera lancé le moment venu par le Secrétaire exécutif. Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, les présidents des pays membres du Conseil de l’Entente ne veulent pas que la rencontre du Bénin soit la dernière. C’est pourquoi, ils se sont donné rendez-vous en 2012, au Niger pour un autre sommet. Le Mali et la Guinée ont assisté à cette rencontre à titre d’observateurs. Notons que c’est l’Ivoirien Magloire Tety Kéké, secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente qui, dans son allocution a souhaité la bienvenue aux chefs d’Etat et qui a fait le rêve d’un nouveau départ de l’institution.
Yves-M. ABIET
Envoyé spécial à Cotonou
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