Hier le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation a fait une importante déclaration à son cabinet, entouré des autres membres de la Commission. Nous vous la proposons.
Le transfèrement de l’ancien président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale de la
Haye, suscite des prises de position tranchées qui pourraient être de nature à ralentir la nécessaire marche des Ivoiriens vers la paix et la réconciliation nationale, voulue par tous.
Interpellée par les uns et les autres, la Commission Dialogue, vérité et réconciliation indique qu’elle n’a pas à commenter cette décision qui, au demeurant, est une décision de justice.
Son rôle n’est pas de juger, ni de condamner ou d’amnistier. Sa mission est d’amener tous les Ivoiriens, sans exclusive, à identifier les causes de leurs dissensions ainsi que tous les cas de violation de droits de l’homme, et à tout mettre en œuvre pour éviter que nous ne retombions dans les mêmes errements.
En effet, la Commission Dialogue. Vérité et Réconciliation doit se garder de toute interférence avec la justice de l’Etat. En revanche, elle demande à tous de faire confiance à la justice de notre pays comme à la justice internationale, car la réconciliation ne pourra se faire qu’à ce prix.
Par ailleurs, il convient que tous les Ivoiriens fassent preuve de patience, de retenue et de bonne volonté, afin que l’entreprise de réconciliation puisse aller de l’avant. En attendant que la justice accomplisse son œuvre, car le temps de la justice n’est pas celui de la politique, les Ivoiriens doivent inventer un nouveau « modus vivendi ». Ce nouveau mode d’existence en commun est l’objectif final visé par la Commission. Mais celle-ci ne pourra mener à bonne fin sa mission que si tous les Ivoiriens y sont associés et si, ayant été conviés à y prendre part, tous y consentent sans réserve et de manière sincère.
La Commission est convaincue que le succès du processus de réconciliation dépendra de l’adhésion totale des Ivoiriens et de la confiance que leur inspirera sa méthode. C’est pourquoi elle a décidé d’organiser dans les plus brefs délais une consultation nationale.
Cette très large consultation interrogera les Ivoiriens sur leurs attentes et leurs espérances en matière de réconciliation.
La Commission voudrait appeler tous les Ivoiriens, ainsi que toutes les Communautés vivant sur le sol de Côte d’Ivoire quelle que soit leur sensibilité, à regarder ensemble dans la même direction. Elle entend les raisons et les préoccupations des uns et des autres : mais elle a le devoir de demeurer à égale distance de tous pour les amener à s’accorder.
Les derniers épisodes douloureux de l’histoire de la Côte d’Ivoire ne peuvent laisser la Commission indifférente. Elle maintient toutefois fermement le cap de la réconciliation par le truchement du dialogue, source de vérité.
Si chacun peut se retirer des activités politiques, nul ne doit se mettre volontairement à l’écart du processus de réconciliation, seule chance de salut de la Nation. Ensemble allons à la réconciliation !
Fait à Abidjan,
le 08 décembre 2011
Le transfèrement de l’ancien président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale de la
Haye, suscite des prises de position tranchées qui pourraient être de nature à ralentir la nécessaire marche des Ivoiriens vers la paix et la réconciliation nationale, voulue par tous.
Interpellée par les uns et les autres, la Commission Dialogue, vérité et réconciliation indique qu’elle n’a pas à commenter cette décision qui, au demeurant, est une décision de justice.
Son rôle n’est pas de juger, ni de condamner ou d’amnistier. Sa mission est d’amener tous les Ivoiriens, sans exclusive, à identifier les causes de leurs dissensions ainsi que tous les cas de violation de droits de l’homme, et à tout mettre en œuvre pour éviter que nous ne retombions dans les mêmes errements.
En effet, la Commission Dialogue. Vérité et Réconciliation doit se garder de toute interférence avec la justice de l’Etat. En revanche, elle demande à tous de faire confiance à la justice de notre pays comme à la justice internationale, car la réconciliation ne pourra se faire qu’à ce prix.
Par ailleurs, il convient que tous les Ivoiriens fassent preuve de patience, de retenue et de bonne volonté, afin que l’entreprise de réconciliation puisse aller de l’avant. En attendant que la justice accomplisse son œuvre, car le temps de la justice n’est pas celui de la politique, les Ivoiriens doivent inventer un nouveau « modus vivendi ». Ce nouveau mode d’existence en commun est l’objectif final visé par la Commission. Mais celle-ci ne pourra mener à bonne fin sa mission que si tous les Ivoiriens y sont associés et si, ayant été conviés à y prendre part, tous y consentent sans réserve et de manière sincère.
La Commission est convaincue que le succès du processus de réconciliation dépendra de l’adhésion totale des Ivoiriens et de la confiance que leur inspirera sa méthode. C’est pourquoi elle a décidé d’organiser dans les plus brefs délais une consultation nationale.
Cette très large consultation interrogera les Ivoiriens sur leurs attentes et leurs espérances en matière de réconciliation.
La Commission voudrait appeler tous les Ivoiriens, ainsi que toutes les Communautés vivant sur le sol de Côte d’Ivoire quelle que soit leur sensibilité, à regarder ensemble dans la même direction. Elle entend les raisons et les préoccupations des uns et des autres : mais elle a le devoir de demeurer à égale distance de tous pour les amener à s’accorder.
Les derniers épisodes douloureux de l’histoire de la Côte d’Ivoire ne peuvent laisser la Commission indifférente. Elle maintient toutefois fermement le cap de la réconciliation par le truchement du dialogue, source de vérité.
Si chacun peut se retirer des activités politiques, nul ne doit se mettre volontairement à l’écart du processus de réconciliation, seule chance de salut de la Nation. Ensemble allons à la réconciliation !
Fait à Abidjan,
le 08 décembre 2011