Sur les 7 variétés de riz en évaluation, c’est le ‘Nil 130’ qui a été désigné par les coopératives comme la meilleure. C’était, mercredi, à Gagnoa, à l’issue d’une séance de travail entre les chercheurs du Centre national agronomique (Cnra) et les acteurs de la filière rizicole. L’objectif des chercheurs visait à diffuser de nouvelles variétés de riz irrigué pour atteindre rapidement l’autosuffisance alimentaire. Pour cela, des structures d’encadrement telles que le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), apporte son expertise aux pays de la sous-région, afin que ceux-ci ne dépendent plus de l’extérieur en matière de riz. «On a dépensé 235 millions de Fcfa en 2009 pour importer 915 mille tonnes de riz. Et à la faveur de la crise, les Etats ont décidé d’assurer leur souveraineté alimentaire, le premier challenge, c’est le riz », a expliqué Dr Alphonse Bouet, chef du programme riz au Cnra. Ainsi, il fallait faire le choix des variétés qui soient non seulement productives mais réfractaires aux maladies comme la panachure jaune connue sous l’appellation ‘Sida du riz’. Le «Nil 130» remplit bien ces conditions parce que plus résistant et mieux adapté au contexte national. En plus, les spécialistes du riz ont trouvé que cette variété a des grains fins. Une qualité prisée sur le marché et naturellement précoce. En deuxième position, vient la variété 8 à 9. Elle a l’avantage de produire 8 tonnes à l’hectare. Après ces choix, l’étape suivante consistera à la pré-vulgarisation des variétés retenues. Ce qui est du ressort du gouvernement. «Il s’agira de passer par le maillon du ministère de l’Agriculture pour que la variété soit dédouanée sur le territoire national et mise à la disposition des planteurs pour être distribuée à grande échelle», a souligné Dr Jules Zagbahi, le directeur de recherche.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa