Les importateurs de véhicules d’occasion ne sont pas contents du Guichet unique automobile. Selon eux, les lourdeurs dans les procédures d’immatriculation ont dépassé le seuil du tolérable.
Tous les matins, ils sont plusieurs dizaines voire des centaines à attendre, attroupés. Ce mercredi 7 décembre, le décor n’a pas changé. Des importateurs de véhicules d’occasion, venus procéder à l’immatriculation de leurs voitures et s’enquérir de l’avancement de leurs dossiers, sont de plus en plus outrés par les dysfonctionnements qui sont devenus monnaie courante au guichet unique automobile (Gua) à Vridi.
Faisant grise mine, ils flânent à l’intérieur tout comme à l’extérieur de cet établissement avec souvent un tas de documents sous le bras. Une attente résignée et déjà incertaine puisque de nombreux opérateurs s’entendent dire qu’ils sont obligés de reprendre le même parcours le lendemain, le surlendemain et ainsi de suite. Lourdeurs et lenteurs dans les procédures d’immatriculation, pénalités pour expiration de délais (frais de magasinage), «vols» de véhicules, sans compter les dessous de table, les transitaires et autres opérateurs du secteur sont à bout de nerfs.
L’anarchie !
A telle enseigne que tension et stress restent palpables tout autour du Gua. Plus qu’une fronde, c’est l’expression d’un ras-le-bol. A attendre les éclats de voie qui s’expriment à l’entrée du bâtiment. Ils en veulent désormais à Côte d’Ivoire logistique (Cil), concessionnaire du Gua. «Nous ne comprenons plus rien. Cela fait plus d’un mois que nous avons du mal à immatriculer nos véhicules.
Pourtant, nous nous som mes acquittés de nos frais en amont à Côte d’Ivoire logistique des sommes allant de 135.000 à 300.000 Fcfa voire plus selon la puissance du véhicule», raille Erick Coulibaly du Syndicat libre des importateurs de véhicules d’occasion et de marchandises en Côte d’Ivoire. Selon lui, toute la procédure, depuis le port jusqu’au Gua, ne devrait pas excéder 15 jours. «Mais, depuis plusieurs semaines, la situation est devenue inextricable car le Gua qui dit être débordé, n’arrive pas à absorber les nombreux véhicules et gros camions de sorte que les parcs sont monstrueusement engorgés», s’emporte-t-il.
Ainsi, des centaines de véhicules, amassés sur les différents sites tels que Premoto et l’ancien espace de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), attendent leur immatriculation. Ces automobiles qui ont nécessité de gros investissements débordent souvent sur la voie. Une situation qui crée de réels problèmes de sécurité. «Le Gua n’a plus d’espace approprié pour parquer nos véhicules qui sont délaissés en bordure de la voie. Aujourd’hui, je fais partie d’un groupe de 13 importateurs qui ont perdu leurs voitures. Mais, jusqu’à présent, Côte d’Ivoire logistique n’arrive pas à nous rembourser (comme prévu dans le contrat) malgré les démarches entreprises», s’indigne M.T., un importateur.
Le constat qui marque ce dé sordre est éloquent d’autant que la voie qui mène à l’établissement, a été complètement obstruée par les gros porteurs, alignés en file indienne de part et d’autre de la route, depuis des mois. Offusquant ! De sorte que les visiteurs sont obligés de laisser leurs véhicules plus loin et empruntent, à pied, ce tronçon totalement dégradé et poussiéreux. Toute chose qui en rajoute à leur mécontentement. En effet, les sociétés environnantes font également les frais de l’immobilisme du Gua. Parce que leurs employés éprouvent d’énormes difficultés à accéder à leurs bureaux. Dans cette cacophonie, même le paiement de frais supplémentaires ne résout rien.
Les parcs insuffisants
«Nous sommes contraints de payer parfois des frais supplémentaires (entre 2000 et 10.000 Fcfa ou plus), mais cela ne change rien», critique vivement Amani H., agent de transit. Très loquace, il poursuit son argumentaire : «après la délivrance du bordereau de livraison par les douanes et l’ouverture du dossier au ministère du Commerce, on se rend à Cil pour nous acquitter des frais pour lesquels on reçoit un reçu. On nous délivre par la suite la déclaration sommaire de transit (Dst).
Ces deux documents vous permettent de payer l’aconage qui vous donne une délai de 8 à 14 jours francs, selon la société, pour enlever votre véhicule». Dans le cas contraire, ce sont les frais de magasinage (qui varient selon le poids du véhicule) qui s’imposent comme pénalité. Mais là-encore, les textes prévoient que c’est l’opérateur qui doit les supporter. «Cil nous demande quelques fois de payer ces frais dans l’optique de procéder après au remboursement. Malheureusement, ces engagements ne sont pas respectés.
Pis, les véhicules dont les procédures connaissent une légère progression (acquisition de vignette par exemple) ne peuvent sortir facilement puisqu’ils se trouvent totalement coincés parmi une multitude d’automobiles», déplore-t-il. Autre récrimination des importateurs, c’est le nombre de chauffeurs employés par la Cil. Selon eux, ces conducteurs qui doivent procéder à l’enlèvement des véhicules au port d’Abidjan, n’atteignent pas le nombre 25. Alors que «l’entreprise accueille par semaine 2.000 véhicules». C’est pourquoi, ils veulent une implication forte de l’Etat pour mettre le Gua sur la bonne direction.
Cissé Cheick Ely
Tous les matins, ils sont plusieurs dizaines voire des centaines à attendre, attroupés. Ce mercredi 7 décembre, le décor n’a pas changé. Des importateurs de véhicules d’occasion, venus procéder à l’immatriculation de leurs voitures et s’enquérir de l’avancement de leurs dossiers, sont de plus en plus outrés par les dysfonctionnements qui sont devenus monnaie courante au guichet unique automobile (Gua) à Vridi.
Faisant grise mine, ils flânent à l’intérieur tout comme à l’extérieur de cet établissement avec souvent un tas de documents sous le bras. Une attente résignée et déjà incertaine puisque de nombreux opérateurs s’entendent dire qu’ils sont obligés de reprendre le même parcours le lendemain, le surlendemain et ainsi de suite. Lourdeurs et lenteurs dans les procédures d’immatriculation, pénalités pour expiration de délais (frais de magasinage), «vols» de véhicules, sans compter les dessous de table, les transitaires et autres opérateurs du secteur sont à bout de nerfs.
L’anarchie !
A telle enseigne que tension et stress restent palpables tout autour du Gua. Plus qu’une fronde, c’est l’expression d’un ras-le-bol. A attendre les éclats de voie qui s’expriment à l’entrée du bâtiment. Ils en veulent désormais à Côte d’Ivoire logistique (Cil), concessionnaire du Gua. «Nous ne comprenons plus rien. Cela fait plus d’un mois que nous avons du mal à immatriculer nos véhicules.
Pourtant, nous nous som mes acquittés de nos frais en amont à Côte d’Ivoire logistique des sommes allant de 135.000 à 300.000 Fcfa voire plus selon la puissance du véhicule», raille Erick Coulibaly du Syndicat libre des importateurs de véhicules d’occasion et de marchandises en Côte d’Ivoire. Selon lui, toute la procédure, depuis le port jusqu’au Gua, ne devrait pas excéder 15 jours. «Mais, depuis plusieurs semaines, la situation est devenue inextricable car le Gua qui dit être débordé, n’arrive pas à absorber les nombreux véhicules et gros camions de sorte que les parcs sont monstrueusement engorgés», s’emporte-t-il.
Ainsi, des centaines de véhicules, amassés sur les différents sites tels que Premoto et l’ancien espace de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), attendent leur immatriculation. Ces automobiles qui ont nécessité de gros investissements débordent souvent sur la voie. Une situation qui crée de réels problèmes de sécurité. «Le Gua n’a plus d’espace approprié pour parquer nos véhicules qui sont délaissés en bordure de la voie. Aujourd’hui, je fais partie d’un groupe de 13 importateurs qui ont perdu leurs voitures. Mais, jusqu’à présent, Côte d’Ivoire logistique n’arrive pas à nous rembourser (comme prévu dans le contrat) malgré les démarches entreprises», s’indigne M.T., un importateur.
Le constat qui marque ce dé sordre est éloquent d’autant que la voie qui mène à l’établissement, a été complètement obstruée par les gros porteurs, alignés en file indienne de part et d’autre de la route, depuis des mois. Offusquant ! De sorte que les visiteurs sont obligés de laisser leurs véhicules plus loin et empruntent, à pied, ce tronçon totalement dégradé et poussiéreux. Toute chose qui en rajoute à leur mécontentement. En effet, les sociétés environnantes font également les frais de l’immobilisme du Gua. Parce que leurs employés éprouvent d’énormes difficultés à accéder à leurs bureaux. Dans cette cacophonie, même le paiement de frais supplémentaires ne résout rien.
Les parcs insuffisants
«Nous sommes contraints de payer parfois des frais supplémentaires (entre 2000 et 10.000 Fcfa ou plus), mais cela ne change rien», critique vivement Amani H., agent de transit. Très loquace, il poursuit son argumentaire : «après la délivrance du bordereau de livraison par les douanes et l’ouverture du dossier au ministère du Commerce, on se rend à Cil pour nous acquitter des frais pour lesquels on reçoit un reçu. On nous délivre par la suite la déclaration sommaire de transit (Dst).
Ces deux documents vous permettent de payer l’aconage qui vous donne une délai de 8 à 14 jours francs, selon la société, pour enlever votre véhicule». Dans le cas contraire, ce sont les frais de magasinage (qui varient selon le poids du véhicule) qui s’imposent comme pénalité. Mais là-encore, les textes prévoient que c’est l’opérateur qui doit les supporter. «Cil nous demande quelques fois de payer ces frais dans l’optique de procéder après au remboursement. Malheureusement, ces engagements ne sont pas respectés.
Pis, les véhicules dont les procédures connaissent une légère progression (acquisition de vignette par exemple) ne peuvent sortir facilement puisqu’ils se trouvent totalement coincés parmi une multitude d’automobiles», déplore-t-il. Autre récrimination des importateurs, c’est le nombre de chauffeurs employés par la Cil. Selon eux, ces conducteurs qui doivent procéder à l’enlèvement des véhicules au port d’Abidjan, n’atteignent pas le nombre 25. Alors que «l’entreprise accueille par semaine 2.000 véhicules». C’est pourquoi, ils veulent une implication forte de l’Etat pour mettre le Gua sur la bonne direction.
Cissé Cheick Ely