Tout s`articulait autour du théâtre des opérations. Le centre de gravité de nos vies : le Félicia. Les générations des années 60-70-80 se reconnaîtront dans ces affirmations. A partir de Lundi, on est déjà dans le fameux match de dimanche avec les grands palabres sur les lieux de travail. Un peu d`activité mardi et, mercredi, chacun de nous est à l`affût des nouvelles de son équipe favorite. Les plus fanatiques des supporters partent faire un tour aux entraînements jusqu`à tard dans la nuit.
Ecole de la gendarmerie ou Gesco pour les Mimosas, Champroux ou Parc des Sports, puis complexe de Port-Bouët, pour les Aiglons. Le Jeudi, cela devient sérieux avec des réunions de quartier, d`entreprise, la mise en place de «missions». La tension commence à monter. Les informations sur les «affaires» de suspendus, de blessés, de choix des arbitres, de déclarations dans la presse, se répandent dans la ville. Des «espions» infiltrés de part et d`autre rejoignent leurs états-majors pour avertir de la forme éclatante d`un joueur ou du retour surprise probable d`un autre.
A partir de Vendredi, la surveillance aux entrées des entraînements se resserre. Parfois, les cartes de supporters sont exigées pour certains, au faciès suspect. Le « travail » occulte n`est pas en reste. On voit débarquer des groupes d`individus bizarres convoyés du pays profond. Pris en charge dès le samedi, ils sont logés à proximité de l`équipe et «travaillent» déjà. Les grandes causeries sont à leur comble dans les quartiers et les maquis. La fièvre du samedi soir atteint son pic. Les femmes portent de beaux pagnes aux couleurs de l`équipe préférée du « chéri » visé.
Chacun y va de sa superstition et de son rituel « gagnant ». Visite à quelqu`un qui porte chance, à des proches pour des bénédictions ou des sacrifices. A la levée du jour de dimanche, les esprits et les visages sont tournés vers le Félicia, comme le musulman s`oriente vers la « Kibla ». Il faut se dépêcher pour baliser le terrain comme disent les états-majors des clubs. Selon la victoire ou la défaite, après le match, le retour est soit une randonnée vivifiante, soit un calvaire infini. Les gagnants offrent la tournée générale à la maison. Les perdants se cachent ou rentrent tard. Lundi, le choc de dimanche s`affiche déjà…
nasserelfadel@yahoo.fr
Ecole de la gendarmerie ou Gesco pour les Mimosas, Champroux ou Parc des Sports, puis complexe de Port-Bouët, pour les Aiglons. Le Jeudi, cela devient sérieux avec des réunions de quartier, d`entreprise, la mise en place de «missions». La tension commence à monter. Les informations sur les «affaires» de suspendus, de blessés, de choix des arbitres, de déclarations dans la presse, se répandent dans la ville. Des «espions» infiltrés de part et d`autre rejoignent leurs états-majors pour avertir de la forme éclatante d`un joueur ou du retour surprise probable d`un autre.
A partir de Vendredi, la surveillance aux entrées des entraînements se resserre. Parfois, les cartes de supporters sont exigées pour certains, au faciès suspect. Le « travail » occulte n`est pas en reste. On voit débarquer des groupes d`individus bizarres convoyés du pays profond. Pris en charge dès le samedi, ils sont logés à proximité de l`équipe et «travaillent» déjà. Les grandes causeries sont à leur comble dans les quartiers et les maquis. La fièvre du samedi soir atteint son pic. Les femmes portent de beaux pagnes aux couleurs de l`équipe préférée du « chéri » visé.
Chacun y va de sa superstition et de son rituel « gagnant ». Visite à quelqu`un qui porte chance, à des proches pour des bénédictions ou des sacrifices. A la levée du jour de dimanche, les esprits et les visages sont tournés vers le Félicia, comme le musulman s`oriente vers la « Kibla ». Il faut se dépêcher pour baliser le terrain comme disent les états-majors des clubs. Selon la victoire ou la défaite, après le match, le retour est soit une randonnée vivifiante, soit un calvaire infini. Les gagnants offrent la tournée générale à la maison. Les perdants se cachent ou rentrent tard. Lundi, le choc de dimanche s`affiche déjà…
nasserelfadel@yahoo.fr