Le secrétaire général du Mouvement pour la conscience républicaine (MCR), Karim Ouattara veut réussir sa mission de fédérer tous les jeunes de Côte d’Ivoire autour du projet de la réconciliation nationale. Nommé conseiller spécial du président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), Karim Ouattara se considère comme «un porteur de message». Celui des préoccupations de la jeunesse ivoirienne auprès du président de la CDVR. Une mission qu’il qualifie de «quelque chose de noble, complexe mais pas impossible» si chacun accepte «d’affronter les différences avec la plus grande objectivité possible». Parce que, a-t-il indiqué, «La réconciliation ne peut évoluer au gré des humeurs d’un individu. La première réconciliation, c’est privilégier la nation.» Une vision que les jeunes doivent se partager après avoir perdu plus d’une décennie de leur vie avec la perte des valeurs fondamentales humaines. «C’est nous les jeunes qui avons plus besoin d’une Côte d’Ivoire unifiée, réconciliée, paisible. Après avoir perdu une décennie, on ne devrait plus permettre à quelqu’un d’hypothéquer notre avenir pour quelques raisons que ce soit», a-t-il lancé. Il a invité les jeunes de Côte d’Ivoire, quelque soit leur obédience (politique, religieuse, ethnique) à se tendre la main et à se parler en toute franchise pour la prise en compte de leurs préoccupations. «Aucun leader de jeunesse ne doit refuser de parler à un autre. C’est comme ça que nous réussirons la réconciliation», a-t-il prévenu. Sur les objectifs de sa mission, il entend, dans un premier temps, répertorier toutes les associations de jeunesse au niveau national. Ensuite, il lui revient de créer un cadre d’organisation, un réseau pour partager l’information de manière plus équitable. «C’est le manque d’informations et de communication vraie qui a poussé la jeunesse ivoirienne à s’adonner à toutes sortes de vices», a précisé le conseiller spécial du président Charles Konan Banny. «Etre à l’écoute des jeunes et remonter l’information au président de la CDVR» et «Faire des programmes d’action à l’endroit de la jeunesse» complètent le cahier de charges du secrétaire général du MCR dont le cœur de cible de toutes ses actions reste les victimes sans distinction. «Nous allons identifier tous ceux qui ont perdu un parent, des biens, ceux qui sont mutilés, les femmes violées et tous ceux qui ont été entraînés de force à commettre des actes répressifs pour une insertion. Cela nous permettra d’asseoir une prise en charge efficiente tant au niveau matériel, médical que social», a souligné Karim Ouattara.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou
