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Politique Publié le mercredi 21 décembre 2011 | Le Patriote

Interview / Bredou M`Bia, DG de la police “Les fêtes seront sécurisées”

Le DG de la police a effectué le lundi 19 décembre une tournée dans les préfectures et districts de police. Selon Bredou M'Bia, tout porte à croire que cette année, la population sortira massivement pour fêter le réveillon et le nouvel an. C'est pourquoi il a interpellé la police sur la mission qui sera la sienne durant ces jours-ci. A savoir assurer pleinement la sécurité de la population.
Le Patriote : Commissaire, vous venez d'effectuer une tournée dans différents districts et préfectures de police. A quoi cela répond-t-il ?
Bredou M'Bia : Je suis venu expliquer aux policiers que nous sommes en fin d'année et que nous devons faire en sorte que les Ivoiriens fêtent dans la sécurité. Vous savez que pendant les fêtes de fin d'année, il y a beaucoup de mouvements. Il y a beaucoup de courses à faire. Il y a les embouteillages. Nous devons donc faire en sorte que chaque Ivoirien se sente en sécurité, quel que soit le lieu où il se trouve.

LP : Vous avez annoncé la présence massive des policiers les 24 et 31 décembre. Peut-on en connaître leur nombre ainsi que le dispositif qui sera mis en place ?
BMB : Le jour '' J'' vous le saurez. En tout cas, nous mettrons le maximum de policiers dans les rues. Ce sont des hommes et je ne peux pas avancer un chiffre maintenant, parce qu'il y a des impondérables. Demain, il peut y avoir des missions ou des malades qui peuvent nous faire revoir les effectifs. Mais sachez que le jour ''J'', nous serons sur le terrain ? C'est en ce moment-là que je pourrai vous communiquer le nombre exact d'éléments sur le terrain.

LP : La Côte d'Ivoire sort d'une longue crise postélectorale, qui a également éprouvé la police. Aujourd'hui, est-ce-que vous avez les moyens qu'il faut pour assurer la sécurité pendant ces fêtes de fin d'année?
BMB : Les moyens sont d'abord dans la tête. Si vous m'avez suivi, dans les commissariats où nous sommes passés, nous avons demandé aux éléments qui n'étaient pas en tenues de faire preuve d'ingéniosité. Si nous devons attendre que l'Etat mette tous les moyens à notre disposition avant de travailler, ce n'est pas bon. C'est maintenant que nous devons nous mettre au travail, quand bien même nous n'avons pas encore tous les moyens. Cela, pour montrer à l'Etat que si nous avons les moyens, nous ferons plus. C'est comme un enfant qui va à l'école. Quand il travaille bien, vous mettez les moyens à sa disposition, mais quand il ne fait rien, vous vous dites que ce n'est pas la peine. Si nous faisons l'effort de bien travailler, le gouvernement dira certainement que si nous avons les moyens, nous ferons mieux. Vous avez bien vu qu'à la fin de la crise, on n'avait rien. Les tenues que nous avions en stock ont été distribuées. Les gens ont commencé à travailler et vous aves vu les policiers partout. C'est par la suite que nous avons eu des moyens. C'est comme ça qu'il faut faire.

LP : Il y a tellement des braquages à Abidjan que la population se demande si la police est encore là?
BMB : Cela m'étonne quand vous dites qu'il y a beaucoup de braquages. Il n'y a pas beaucoup de braquages. C'est en fonction de où vous vous placez. Abidjan est comme un gros village. Quand on braque quelqu'un à Port-Bouët, le lendemain matin, celui d'Abobo est au courant, il se dit donc qu'il y a eu braquage à Abidjan. Quand on fait les statistiques, pour une ville comme Abidjan, ce n'est pas alarmant. Si vous prenez une petite ville d'Europe, le nombre de braquage qui se fait là-bas en une journée, c'est ce que nous avons en une semaine à Abidjan. C'est vrai, de 1960 où il n'y avait pas de porte sur les maisons, car pas de braquage, à maintenant, les choses ont évolué. Mais ce n'est pas du tout alarmant. Il y a quatre ans de cela, le taux de braquage était plus élevé qu'actuellement. On parlait de 22 véhicules braqués par jour. Aujourd'hui, nous sommes entre 4 et 5 véhicules. Je voudrais donc demander aux Ivoiriens d'enlever ce sentiment d'insécurité dans la tête. La police est au travail et les fêtes seront sécurisées.
Dao Maïmouna


Les policiers interpellés sur leurs tenues et comportements
Les policiers ivoiriens ont encore du mal à se défaire de certaines pratiques. En tournée dans les districts et préfectures de police, leur Directeur Général, Bredou M'Bia, n'a pas manqué d'interpeller certains d'entre eux. Concernant la gent féminine, Bredou M'Bia a indiqué qu'il ne veut plus voir de policiers femmes sur les routes sans calot. « On ne peut pas tout attendre de l'Etat. Le calot ne coûte que 2000FCFA. Désormais, celle qui viendra au travail sans calot sera notée absente et recevra une demande d'explication », a-t-il prévenu. Poursuivant, Bredou M'Bia a déclaré qu'il ne voulait plus voir de policiers assis au niveau des carrefours et donnant dos à la route. « Les policiers doivent rester débout et non assis. Ceux qui pensent qu'ils ne peuvent plus assumer leur fonction, qu'ils partent. (…) on ne vous donne pas les voitures pour faire la java, mais pour faire des patrouilles. Ceux qui prennent également les motos, ne sont jamais aux endroits où ils sont censés être. Il faut que tout cela cesse, car on ne fera pas éternellement de la sensibilisation », a-t-il martelé. Pour ces fêtes de fin d'année, le DG de la police a mis ses collaborateurs en garde : « nous ne soulons plus voir un policier arrêter une voiture et dire à son occupant : ''voilà votre petit''». Les pétards et feux d'artifices étant interdis, il a demandé aux policiers de saisir tous ces produits qui seront en vente illicitement.

DM
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