x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 21 décembre 2011 | Nord-Sud

Nouvelle Assemblée nationale - Qui sont les élus FN ?

Même s’ils ne se sont pas présentés sous la bannière de leur mouvement, les Forces nouvelles, Guillaume Soro et ses hommes ne sont pas loin d’avoir réalisé le meilleur score de ces législatives. Petite revue des troupes de l’ex-rébellion qui font une entrée fracassante à l’hémicycle puisqu’elles représentent la troisième force politique après le Rassemblement des républicains et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire.

Guillaume Soro, Ferké (23.365 voix, soit 99,05%)
Elu à une écrasante majorité dans la circonscription de Ferké-commune, Guillaume Soro est le leader incontesté des Forces nouvelles. Chef de file du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (Mpci), au début de la crise, son charisme a vite séduit les autres mouvements rebelles. Ceux-ci sont convenus de s’arrimer au Mpci et de se placer sous le commandement de Guillaume Soro. Après avoir relevé le défi de l’organisation de la présidentielle, puis contribué grandement à asseoir Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel, le plus jeune Premier ministre de Côte d’Ivoire a pris le pari de se lancer dans une nouvelle aventure. Ce qui lui a souri puisqu’il est passé haut la main.

Konaté Sidiki, Man (11.679 voix, soit 53,01%)
S’il fait partie du premier carré de fidèles de Guillaume Soro, c’est sans doute parce qu’il est à la fois fougueux et loyal à l’égard du chef de son mouvement. Les rapports sont si étroits entre Guillaume Soro et le porte-parole statutaire de son mouvement qu’il est impossible, ont jugé plusieurs observateurs, de voir Konaté Sidiki ailleurs qu’à côté de son leader.

Alain Lobognon, Fresco (2.964 voix, soit 57,26%)
Incontestablement, le directeur de la communication des Forces nouvelles fait également partie du premier carré de fidèles de Guillaume Soro. Si le Premier ministre ivoirien a pu jouer la partition qui a permis à la Côte d’Ivoire d’avancer aussi rapidement dans son processus de retour à la normalité, c’est grâce au travail abattu par Alain Lobognon. Car, avant d’entrer au gouvernement, en juin dernier, c’est lui qui s’occupait de la communication des Forces nouvelles ( Fn), de l’image de Guillaume Soro, etc. Même s’il ne s’occupera plus forcément de communication, le ministre de la Promotion de la jeunesse et du service civique jouera un grand rôle dans la prochaine Assemblée nationale, aux côtés de son chef, Guillaume Soro.

Dosso Moussa, Mankono (5.426 voix, soit 87,11%)
Visiblement, le virus de la politique a fini par piquer le ‘’golden boy’’ des FN. Car depuis la naissance du mouvement, Dosso Moussa ne s’est occupé que de la gestion financière. Secrétaire national aux finances, c’est lui qui a géré la ‘’Centrale’’ des FN jusqu’à sa dissolution, en août dernier. C’est donc un personnage-clé dans le dispositif de l’ex-rébellion. Pour continuer la lutte autrement avec le secrétaire général du mouvement auquel il appartient, le ministre Dosso a décidé d’enfiler le costume de député.

Louis-André Dacoury-Tabley, Gagnoa (11. 140, soit 75,67%)
Transfuge du Front populaire ivoirien, Louis-André Dacoury-Tabley est un pionnier de la lutte engagée par les ex-mouvements rebelles ivoiriens. Même si, à la faveur de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou, il a semblé avoir pris du recul par rapport au mouvement, le nom de Louis-André Dacoury-Tabley est resté intimement lié aux Forces nouvelles. Surtout qu’il fait partie de ceux qui ont eu l’occasion de suppléer, à un moment donné, Guillaume Soro à la tête des ex-rebelles. Louis-André Dacoury-Tabley entre, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale pour continuer avec ses camarades, la lutte.

Abel Djohoré, Ouragahio (2.201 voix, soit 43,14%)
Ancienne figure de proue du Rassemblement des républicains sous le Fromager, Abel Gbakayoro Djohoré, a vite intégré les Forces nouvelles, à leur création. Au sein de l’ex-rébellion, il est l’ombre de Dosso Moussa. Ce sont eux qui géraient principalement les fonds de la Centrale des Forces nouvelles. Mais, à la différence de Dosso Moussa, le virus de la politique était déjà en Abel Djohoré avant qu’il n’intègre les Forces nouvelles. Il s’était, en effet, présenté aux municipales de 2001 et, entendait tenter, à nouveau, l’expérience. Chose qui vient de lui réussir.

Affoussy Bamba, Abobo (78.836 voix, soit 75,75%)
Même si c’est très tôt qu’Affousy Bamba a rejoint Guillaume Soro dans son combat, la jeune avocate au barreau de Paris est restée très discrète dans le mouvement. C’est à la faveur de sa nomination comme porte-parole de l’ex-rébellion, en avril 2010, que les projecteurs ont véritablement commencé à se braquer sur elle. Selon toute vraisemblance, ce premier rôle qu’elle a eu à jouer, à partir d’avril 2010, y est pour beaucoup dans la décision de Me Affoussy Bamba, de postuler au poste de député.

Soukou Mohamed Sess, Dabou (5.732 voix, soit 52,54%)
Conseiller spécial du Premier ministre, conseiller du secrétaire général des FN, Soukou Mohamed Sess a dû mener une dure bataille avant de pouvoir l’emporter à Dabou, sa ville natale où il s’est présenté aux législatives. C’est une belle victoire pour ‘’Ben Souk’’ qui a osé un grand pari puisque pour se présenter aux législatives, il lui a fallu rendre son tablier de commissaire à la Commission électorale indépendante.

Alphonse Soro, Karakoro (4.504 voix, soit 62,77%)
Certes, il n’est pas un homme de premier plan dans le système des Forces nouvelles. Mais, contre mauvaise fortune, Alphonse Soro a fait bon cœur. Et, il a fait mieux. Grâce à son activisme dans le domaine de la société civile, il est constamment resté au-devant de l’actualité. Quand il s’est agi de dévoiler ses ambitions politiques, la mise en œuvre s’est dès lors passée sans grande difficulté pour Alphonse Soro, surtout que c’est sur ses bases, au Nord, qu’il a compéti.

Soro Kanigui, Sirasso (8.452 voix, soit 97,32%)
Le délégué général des Forces nouvelles à Korhogo n’a pas voulu se faire conter l’histoire des législatives de sortie de crise. Présent dans le mouvement, dès le lancement de la lutte, Soro Kanigui a connu des fortunes diverses. Après la ‘’Révolution orange’’ dont il était un des meneurs, il a été victime d’un grave accident de la route qui lui a amputé une jambe. Malgré ce handicap, le délégué des FN à Korhogo a tenu à s’aligner pour l’élection des députés. Ce qui lui a réussit bien.

Ignace Gnézéré, Guéyo (1.242 voix, soit 42,24%)
Lui aussi paraît, aux yeux de beaucoup de personnes, comme un dernier venu chez les Forces nouvelles. Erreur ! Le natif de la région du Bas-Sassandra a commencé l’aventure avec les Forces nouvelles depuis longtemps. Il a été tenté, lui aussi, par la députation. Aussi, avant même la tenue du dernier conclave des Forces nouvelles, il avait déjà tâte le terrain dans sa ville d’origine, Sassandra. Le cadre des FN qui a essayé le treillis durant la crise post-électorale, se vêtira dorénavant du costume, la tenue réglementaire pour siéger au parlement.

Béma Fofana (Bouaké) (38.941 voix, soit 63,39%)
S’il a commencé à se signaler il y a bien longtemps, c’est surtout à la faveur de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou que Béma s’est fait connaître. Avec Konaté Zié, il a notamment pris les devants pour tenter d’organiser les jeunes autour des idéaux des Forces nouvelles. Son objectif était de parvenir à établir un pont avec la jeunesse de l’ancien parti au pouvoir en vue de faciliter la mise en route des accords paraphés dans la capitale burkinabé. C’est dans ce qui a été durant sept ans, l’antre des Forces nouvelles qu’il s’est présenté et a gagné.

Konaté Zié (Gboguhé) (1.428 voix, soit 31,79%)
Lui aussi s’est illustré dans les mouvements de jeunesse pro-FN. Ancien président des enseignants volontaires, c’est lui qui a donné une âme à la jeunesse des Forces nouvelles. Même s’il est d’origine malinkée, c’est dans la circonscription électorale de Gboguhé où il a vu le jour que Konaté Zié a choisi de se présenter. Sa candidature a été parrainée par le Rdr. Et, de l’avis de beaucoup d’observateurs, son bagou y est certainement pour quelque chose dans son ascension politique puisqu’on dit de lui qu’il est un bon orateur.

Koné Aboubacar Sidik (Djibrosso) (4.970 voix, soit 74,50%)
Il fait partie des cadres des Forces nouvelles qui auront joué la carte de la discrétion jusqu’au bout. Quoiqu’il s’est présenté en indépendant au scrutin législatif du 11 décembre dernier, Koné Aboubacar Sidik n’a pas moins vaincu le candidat officiel du Rdr qui, disait-on, partait favori. De source proche de cadres de la circonscription électorale de Djibrosso-Morondo (Mankono), c’est sa sollicitude à l’égard des populations qui a fait la différence. Il rejoint l’Assemblée nationale pour continuer le combat. Mais, sans doute va-t-il falloir qu’il se montre plus perspicace là-bas.

Traoré Issouf (Bako) (4.512 voix, soit 71,86%)
Durant tout le temps qu’il a occupé le poste de directeur des hydrocarbures dans la nomenklatura des Forces nouvelles, Koné Issouf n’a pas oublié ses parents. Il aurait posé de nombreux actes en faveur des populations qui le lui ont bien rendu en votant massivement pour lui. A Bako où le Rdr a accepté de parrainer sa candidature, il n’a donc pas déçu. Il va donc se retrouver avec ses compagnons de lutte au parlement pour poursuivre le combat de la démocratie.

Ouattara Issa Guibessongui Kasséré (3.640 voix, soit 44,98%)
Informaticien, chargé d’étude au secrétariat général des FN, Ouattara Issa a été tenté par la politique. Du spécialiste qui a mis ses compétences au service de la lutte des Forces nouvelles, il se retrouve au devant de la scène. C’est donc une nouvelle aventure qui débute pour Ouattara Issa Guibessongui.

Sansan Kambiré (Doropo) (1.460 voix, soit 39,32%)
Elu à Doropo, Sansan Kambiré devra mener une autre bataille, à côté de celle, plus générale qu’il mènera avec les autres cadres des FN. Il s’agit de la bataille médiatique. Il fait, en effet, partie des grands inconnus des collaborateurs de Guillaume Soro. Certains, à tort, le confondent d’ailleurs avec l’actuel secrétaire général du gouvernement.

Soro Fobeh (Niofoin) (2.761 voix, soit 45,43%)

Ingénieur des transports, Soro Fobeh est dans le même cas que Sansan Kambiré. Présenté tantôt comme membre à part entière, tantôt comme sympathisant, il a réussi à se faire élire à Niofoin.

Marc Dossa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ