1990-2012, cela fait bien 20 ans que le Front populaire ivoirien, le parti créé par l’ancien président, Laurent Gbagbo a brutalement introduit dans le jeu politique ivoirien, le mensonge, la délation, la manipulation de l’opinion et surtout la violence. Ces vertus qui ont freiné des 4 fers la stabilité et le développement de la Côte d’Ivoire ces deux dernières décennies continuent malheureusement d’être les armes principales du parti à la rose dans sa lutte de reconquête du pouvoir d’Etat perdu le 11 avril 2011. Les responsables du parti bleu ne manquent pas, en effet, de tribune pour démontrer la descente aux enfers, selon eux, de la Côte d’Ivoire depuis l’avènement du nouveau régime. Dans leurs différents discours servis à leurs militants et à l’opinion, ils clouent au pilori les nouvelles autorités et la nouvelle armée. Le nouveau secrétaire général du parti et porte-parole, Laurent Akoun déteint la palme des accusations de tout acabit. A l’en croire, la vie est quasiment impossible pour les partisans de son champion tant le régime est atroce et cruel avec eux. La mort est partout. L’insécurité est la chose la mieux partagée en Côte d’Ivoire. Les exactions commises par les FRCI sont monnaie courantes. Il ne se passe plus un seul jour sans que les pro-Gbagbo ne soient pris pour cible. A coté de cette atmosphère infernale qu’il vit dans son esprit, Laurent Akoun profite pleinement de la réalité, c’est-à-dire la normalisation de la situation sécuritaire à Abidjan et à l’intérieur du pays. Il se sent tellement en sécurité qu’il s’adonne à des exercices de maintien de la forme afin d’avoir certainement des forces pour maintenir davantage ses militants et les exilés LMP dans sa Côte d’Ivoire imaginaire. En effet, samedi dernier, nous avons surpris, le pourfendeur en chef du nouveau régime en train de faire du footing dans les rues de Cocody. Fait marquant, il était seul sans garde de corps. Or donc, Laurent Akoun peut sortir de sa maison, vaguer tranquillement à ses occupations sans être inquiéter? Simple question de bon sens. La politique, il faut le dire tout net, n’est nullement l’art du mensonge et de la mauvaise foi. Même si le créateur du FPI aimait son sobriquet de boulanger d’Abidjan. Le peuple a besoin de savoir la vérité des faits et le FPI doit tenir compte de la maturité des Ivoiriens dans ses actions.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara