«Nous sommes des petits crabes», Miaka Ouréto, secrétaire général du Front populaire ivoirien, ne pensait pas si bien dire pour situer l’opinion nationale et internationale sur la position de son parti vis-à-vis du processus de réconciliation nationale engagé par les nouvelles autorités depuis la chute de l’ancien président Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. En effet, le parti bleu qui n’a point l’intention de s’inscrire dans la dynamique de réconciliation et de paix, tente de distraire les gouvernants et le peuple. La seule et unique visée de cette démarche de crabes sur la route de la réconciliation et de la paix est la chienlit, le sport préféré des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire. Pendant que les responsables de la direction intérimaire du FPI rusent avec le pouvoir, des cadres tapis de l’ombre, selon des sources concordantes, œuvrent au pourrissement de la situation en incitant les pauvres jeunes patriotes et même les anciens combattants démobilisés à une révolte. Les activistes ambitionnent sérieusement d’empêcher le régime Ouattara d’appliquer son programme de gouvernement sur la base duquel, le peuple ivoirien, l’a porté à la tête du pays. Les frontistes, dans ce sens, en ont cure de la réconciliation et de la paix. Ils sont plutôt enclins à une déstabilisation du régime. Et les signes de cette lugubre et obscure volonté sont palpables. En effet, le FPI ne fait plus de mystère sur son peu d’engouement pour le dialogue républicain qui s’est assigné la mission de vider les lourdes incompréhensions entre les différents bords politiques ivoiriens afin de bâtir une Côte d’Ivoire rassemblée, unie et paisible. La parade trouvée pour se dérober de ce dialogue inclusif est l’exigence d’un autre dialogue, celui-là, qui exclut tous les autres partis politiques ivoiriens pour le mettre en face du gouvernement. Au nom de quoi, le gouvernement doit-il ignorer les autres partis au profit du FPI? Encore une autre preuve de tout l’égoïsme et de l’arrogance du parti fondé par l’ancien député de Ouaragahio. Mais cette posture d’interlocuteur directe que veut s’octroyer le FPI n’est rien devant sa détermination à saper le processus de paix et d’unité du peuple ivoirien. Sachant bien que le régime actuel ne cédera pas à son chantage politique, le FPI trouvera les raisons à ces actions de subversion déjà planifiées. Tantôt on ne reconnait pas le pouvoir Ouattara, tantôt on le reconnait et on exige un ‘’dialogue direct’’ avec lui. Le FPI sait ce qu’il fait et où il va. C’est pourquoi, les autorités ivoiriennes doivent rester vigilantes et contrer les ardeurs de ce parti adepte de la violence, de la promotion de la haine et de la division. Le FPI ne joue pas franc jeu avec le pouvoir. Tout le monde le sait.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara