Motus : Immobilisme

Kim Jong Il est mort ! Le dictateur de la Corée du Nord, qui a gouverné son peuple avec des gants de fer, vient de tirer sa révérence. Avec surprise, le Monde entier a appris la nouvelle de la disparition de l’homme fort de Pyongyang. Là où l’on pensait que ses gouvernés allaient se réjouir d’être débarrassés d’un despote, on a eu droit à des scènes de pleurs collectifs, avec des administrés qui se roulaient par terre et qui ont arrêté de travailler pour manifester leur grande douleur. Pour l’observateur qui a les gros yeux de l’étranger mais qui ne voit rien, il aurait été loisible de dire qu’il n’y a aucune dictature dans ce pays et que les Occidentaux et le reste du Monde avaient donné dans la caricature, les clichés et les jugements de valeur. A bien regarder, on remarque aisément qu’il ne s’agit que d’une vaste comédie orchestrée par le régime, avec des individus manipulés, instrumentalisés et transis par un règne de terreur et de désolation. Exactement comme ce qui se passait en Côte d’Ivoire sous la refondation de Laurent Gbagbo. En regardant la télévision aux ordres, on aurait pensé qu’il n’existe que les jeunes dits « patriotes » dans notre pays et que les populations étaient acquises à la cause du grand chef du Front Populaire Ivoirien. Dès le signal, on voyait ces bandes de désœuvrés et d’indigents occuper la rue pour insulter « le père et la mère » des opposants et de la communauté internationale. Les dictatures ont les mêmes pratiques, sous tous les cieux. En Corée du Nord, Kim Jong Il est parti. Son fils Kim Jong-Un s’installe sur le « trône », pour une nouvelle tragédie. Les populations traumatisées par le père vont encore subir le fils appelé « le grand héritier ». Un timonier remplace un autre. Qui a dit que l’Histoire ne se répétait pas ? Kim Jong Il est mort, vive Kim Jong –Un ! Elle est bienheureuse, la dynastie de Kim Jong ! A Pyongyang, il n’y aura pas de révolution du « Jasmin », de « velours », des « œillets » ou de type « orange ». Encore moins de « soulèvement populaire ». La pérennité est acquise et assurée, pour le grand bonheur des Coréens. Alea jacta es !