Acculé, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de frapper fort les cybercriminels. Actuellement, l’image du pays est ternie par ces jeunes escrocs. Réuni mercredi dernier en Conseil des ministres, le gouvernement a décidé d’obliger les opérateurs à identifier tous leurs clients qui utilisent les services de télécommunication grand public, spécialement ceux du réseau Internet. Ce procédé, selon le porte-parole du gouvernement, permettra de lutter contre la cybercriminalité. Un projet de décret portant identification des abonnés aux services de télécommunication ouverts au public, spécialement le téléphone fixe, le mobile et Internet a été, dans ce sens, soumis à la signature du président de la République par le ministre de La Poste et des Tic, Bruno Nabagné Koné. Ce décret, une fois signé, permettra d’identifier tous ceux qui utilisent l’outil informatique pour commettre de basses activités et de les localiser. La Côte d’Ivoire est, malheureusement, étiquetée comme une zone de non droit en matière de gestion du numérique. Pour le porte-parole du gouvernement, le fléau a pris de l’ampleur parce ce que l’Etat n’a pas encore pris de dispositions particulières pour mieux gérer l’identification de ceux qui utilisent ces services. A l’en croire, la nouvelle loi permettra de résoudre ce problème, à l’origine du fléau des ‘’brouteurs’’, forme la plus connue de la cybercriminalité locale. C’est donc un ultimatum qui est lancé aux opérateurs qui devront, désormais, identifier toutes les personnes qui utilisent leur réseau. Ceci les engage à accompagner les pouvoirs publics dans ce challenge. Autre volet important, les usagers du téléphone fixe, du mobile et de l’Internet. Pour un nouvel abonnement, ils devront, dorénavant, fournir un certain nombre de pièces qui les identifient. Quant aux anciens abonnés, ils disposent d'un délai de 12 mois (un an) pour régulariser leur situation, c'est-à-dire se faire identifier.
Benjamin Soro
Benjamin Soro
