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Sport Publié le samedi 24 décembre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien : Saki André Michel (International ivoirien de Deportivo Sagrada Esperança d’Angola) / ‘’Ce que les Eléphants doivent faire pour battre les Palancas Negras’’

Meilleur joueur du Mondial des juniors en 2003 avec les Eléphanteaux et ex-sociétaire de l’Africa Sports d’Abidjan, Saki André Michel, fait les beaux jours du club angolais de Deportivo Sagrada Esperança de Dundo en Angola depuis mai 2006. En vacances à Abidjan, celui que ses coéquipiers surnomment « Paris » s’est confié à l’IA. Il passe en revue les ‘’news’’ d’Angola et donne surtout des conseils aux Eléphants pour la CAN 2012.

Qu’est-ce qui vous maintient encore dans le championnat de football en Angola ?

Pour dire vrai, mes dirigeants ont été très gentils avec moi. Arrivé en Angola en mai 2006, j’ai été éloigné des terrains après deux saisons du fait d’une grave blessure. J’ai fait trois ans sans trottiner et à ma grande surprise, mes dirigeants m’ont gardé dans l’effectif bien que mon contrat soit arrivé à terme. C’est une marque de confiance et cela m’a amené à signer un autre bail. Mon contrat prendra fin en décembre 2012. L’équipe est basée à Dundo, une province du Nord du pays et est contrôlée par une société d’exploitation de diamant. C’est sûr que je rêve de connaître les joutes européennes, mais il est impérieux de savoir reconnaître la preuve d’amour de mes dirigeants en Angola. Ils ont dit que je suis un excellent joueur et ils me l’ont prouvé durant la période de mes difficultés.

Comment de l’Africa Sports, êtes-vous arrivé au Deportivo Sagrada ?

Tout est parti d’un match joué contre le club camerounais de Bafoussam au stade Robert Champroux de Marcory. Je m’étais bien illustré et l’Africa a battu Bafoussam sur le score de 3-1. Les Angolais du Deportivo Sagrada devraient croiser la veille l’Asec Mimosas. Mais leur entraîneur avait suivi le match de l’Africa et il a été impressionné par mon jeu. C’est ainsi qu’il est entré en contact avec un dirigeant de l’Asec Mimosas que nous appelons affectueusement « Repéro ». C’est comme ça que tout est parti et j’ai été recruté en mai 2006 au mercato. Je dis infiniment merci à « Repéro » parce qu’il sait repérer les bons joueurs. En Angola, j’ai été finaliste malheureux de la Coupe nationale et vice-champion avec mon club. Elu une fois meilleur joueur de mon club, avant ma grave blessure. Trois ans sans jouer, il m’a fallu beaucoup de prières pour revenir à la compétition en 2011. Le club a terminé 5e en championnat et nous comptons rebondir en 2012.

Un mot sur le football angolais

A mon arrivée, le football était dans une phase de professionnalisation. Quand les Palancas Negras se sont qualifiés pour la coupe du monde 2009 en Allemagne, le gouvernement angolais a mis un point d’honneur sur cette discipline. A l’instar du basket-ball et du handball, il faut dire que ce sont les sociétés qui sponsorisent tous les clubs. Quand vous prenez mon club, c’est un groupe spécialisé dans le diamant qui s’occupe de l’équipe. Il en est ainsi des autres équipes comme le Petro qui est le pétrole…Le gouvernement veille à cela et cette politique fait que les clubs angolais n’ont pas trop de problèmes financiers. Je peux vous dire que les clubs angolais paient mieux que ceux de la Côte d’Ivoire. En Angola par exemple, le salaire minimum est fixé à 2.000 dollars US (environ 900.000FCFA) par mois. Je sais que les clubs comme l’Africa Sports d’Abidjan et l’Asec Mimosas payaient des joueurs entre 300 et 400.000FCFA, mais avec les informations que j’aie grâce à des amis restés au pays, les données ont changé. Les clubs angolais paient bien et je ne me plains pas.

Les dirigeants du football vous ont-ils une fois rendu visite ou supervisé vos rencontres, surtout le staff technique des Eléphants?

Non. C’est regrettable mais que voulez-vous. Je ne veux pas rappeler mes statistiques avant mon départ de l’Africa Sports, mais cela fait mal quand vous voyez les dirigeants angolais se battre pour vous enrôler dans leur équipe nationale parce qu’ils disent que vous êtes bon. J’ai été approché à plusieurs reprises mais je ne pouvais pas jouer avec eux parce que j’ai joué en junior et chez les Espoirs avec la Côte d’Ivoire. C’est ce qui a tout bloqué. Je vous apprends que nous sommes deux joueurs ivoiriens évoluant en Angola. Le deuxième se nomme Savani Ali et il n’a pas évolué dans un club en Côte d’Ivoire. C’est un excellent joueur. Je suis souvent écœuré quand je vois des joueurs évoluant en Ligue 2 en France, en Roumanie et autres clubs dits de l’élite de certains pays de l’Europe de l’Est, être appelés en sélection nationale. Notre malheur, c’est que nous évoluons en Afrique. Aucun sélectionneur ivoirien ne m’a rendu visite et personne ne se préoccupe de moi. Je suis dans mon coin et je vais bien grâce aux prières de ma famille et de mes proches.

La Côte d’Ivoire partage la poule B de la CAN 2012 avec l’Angola. Quel conseils pouvez-vous donner aux Eléphants pour battre les Palancas Negras ?
L’équipe angolaise n’a pas assez de professionnels comme la sélection ivoirienne. Excepté Flavio et Manucho et deux autres, le plus gros contingent joue en Angola. Mais les Angolais sont beaucoup physiques et très rapides en contre. Aux Eléphants de privilégier la technique. La clé du match, sera la technique et bien sûr les individualités côté ivoirien. Ce sera un match difficile, mais les Eléphants, s’ils restent concentrés, ils pourront empocher les trois points. Il n’y a plus de petite équipe. La Côte d’Ivoire a tout pour remporter la CAN 2012.

Songez-vous à un départ en Europe pour évoluer un jour en sélection A ?
Tout dépend de Dieu. La blessure m’a fait un tort. Tout est entre les mains du Seigneur et j’attends mon heure.

Par Annoncia Sehoué
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