En vacances à Abidjan, après son transfert à Travia en Ukraine, l’ex-Académicien, Né Marco, sacré meilleur milieu de terrain du championnat de Russie avec le FC Kuban en 2011, a échangé avec l’IA, le week-end dernier, après un match de maracana, dans son ancien fief, à Koumassi-Boston. La sélection nationale, son avenir et son choix pour les championnats dits mineurs ont été au menu de cet entretien.
Quel bilan faites-vous de votre passage dans le championnat russe ?
Le bilan est positif. Je reviens de loin parce que deux ans avant, je n’avais pas joué à cause de ma blessure. Et les deux dernières années, j’ai réussi à revenir ; à retrouver mon niveau. Nous avons terminé 7ème pour cette saison. Pendant que je traînais ma blessure, le club est descendu en deuxième division. Lorsque que le club est remonté en première division, l’objectif était de jouer pour le maintien. Pour cette saison, le championnat s’est joué en play-off. Les huit premières équipes jouent pour disputer les places qualificatives pour la Champion’s League et l’UEFA et les huit dernières jouent également les play-off pour les relégables. L’objectif pour nous était de nous maintenir, et nous avons terminé parmi les 8 premiers. Là où personne ne nous attendait. Au vu de tout cela, je peux dire que c’est une saison pleine et positive.
Dans quel état d’esprit avez-vous affronté Samuel Eto’o Fils, lors du match entre Anhzi et Kuban FC
Le plus important pour nous, ce n’était pas de battre Eto’o, mais plutôt le club d’Anhzi. C’était un match difficile pour nous, compte tenu du fait que nous n’avons pas beaucoup d’expériences, par rapport à eux et notamment à leur star camerounaise. J’ai pris plaisir à jouer contre lui, puisque c’était la première fois que je le retrouvais sur une pelouse. Quand on joue avec un grand joueur, c’est l’enthousiasme. Ça été une belle rencontre qui s’est soldée par une victoire à notre faveur (1-0). Il faut reconnaître que c’est l’un des meilleurs attaquants au monde.
Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à signer pour Travia en Ukraine alors que vous vous sentez bien en Russie ?
J’ai 28 ans et je vous avoue que c’est pour des raisons financières que j’ai signé avec Travia d’Ukraine. J’ai aussi la possibilité de travailler avec des personnes que je connais très bien (il insiste sur l’expression ‘’ je connais très bien’’). Le président est quelqu’un d’ambitieux, il a envie de faire de belles choses au sein du club, et c’est un défi que j’ai choisi de relever avec lui. Sinon, je serai allé au Qatar. L’Ukraine a un très bon championnat avec de grands clubs. Et j’aurai la possibilité de progresser.
Qu’avez-vous voulu dire en affirmant que l’équipe nationale ne se mendie pas ?
J’ai voulu tout simplement dire que pour jouer en équipe nationale, il faut le mériter. Il faudrait que les décideurs choisissent des personnes qui le méritent. Le sélectionneur doit coopter des joueurs qui le méritent et non choisir ceux qui iront pleurer à sa porte. Si je ne joue pas en sélection nationale aujourd’hui, je suppose que le sélectionneur pense que je n’ai pas ma place. Le reste n’a pas d’importance. Je n’ai pas envie de faire des polémiques. Je parle football. Quand on fait partie des 11 joueurs, c’est qu’on le mérite.
Au vu de vos résultats, pensez-vous mériter une place en sélection nationale pour la prochaine CAN ?
J’ai des qualités nécessaires pour jouer dans cette équipe. Je ne suis pas le seul à le penser. Mais comme je le disais, je ne vais pas pleurer parce que je ne joue pas en équipe nationale. Je ne vais pas aller comme je le disais, mendier une place. Ce n’est pas à moi de le faire. Tout ce que j’ai à faire, c’est d’être sur un terrain pour jouer au football. J’ai les qualités nécessaires pour défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Mais le sélectionneur a son choix qu’il faut respecter.
Quelle est selon vous l’approche idéale pour réussir la 28e édition de la CAN en Guinée Equatoriale et au Gabon ?
Nous avons la meilleure équipe sur le papier, 16ème au dernier classement FIFA. Nous avons de très bons joueurs. Je profite de l’occasion pour féliciter Yaya Touré, je suis fier de lui. C’est quelqu’un de très sérieux, il a beaucoup de talents. Il mérite d’être le meilleur joueur africain. Nous avons de très bons joueurs dans cette équipe et nous partons favoris. Je ne suis pas au sein de cette équipe. Mais il y a des choses à améliorer. Les grands clubs, l’Espagne, le Brésil cherchent à se former. Il faut chercher à s’améliorer. Malheureusement, je ne suis pas à la place de l’entraîneur pour donner un certain nombre de détails. Nous qui sommes à l’extérieur, nous voyons la manière dont ils se comportent sur le terrain. Il y a un manque de concentration. Mais bon, c’est facile de juger lorsque tu es à l’extérieur. Il faut être à l’intérieur pour voir un certain nombre de choses et se prononcer. Je pense bien qu’avec cette équipe nous avons la chance de remporter la CAN 2012.
En signant en Ukraine, n’avez-vous pas mis une croix sur l’Espagne dont le championnat vous plaît tant ?
J’ai beaucoup apprécié le championnat russe. C’est un championnat très technique et très engagé. Je ne m’attendais pas à cela lorsque je débarquais là-bas. Mais j’ai été vraiment surpris dans le bon sens du terme. Je suis heureux d’avoir joué dans ce championnat qui m’a permis de progresser, de retrouver mon niveau et d’acquérir une certaine expérience. Le championnat espagnol est très technique, mais aujourd’hui les championnats en Europe se tiennent. Vous n’avez qu’à voir la Champion’s League, les clubs russes font de très belles choses. C’est vrai que j’apprécie l’Espagne, mais aujourd’hui, j’ai signé en Ukraine. Ces championnats vont progresser dans trois ou quatre ans. Ils ne seront pas loin des grands championnats, comme celui de l’Angleterre. Financièrement, ce sont des clubs qui ont des moyens et quand un club a les moyens, il peut s’offrir de grands joueurs.
Vous vous contentez de championnats ‘’ mineurs’’. Est-ce à dire que vous ne faites pas du ballon d’Or africain une priorité ?
Chacun a son parcours. Il y a certains joueurs qui ont de la chance. Mais il n’y a pas que la chance, le talent et le travail. Yaya Touré est quelqu’un de talentueux, et il a beaucoup travaillé. On ne devient pas meilleur joueur africain en dormant sur ses lauriers. Il a aussi eu la chance. C'est-à-dire qu’il a été au bon endroit, au bon moment. Chacun a son parcours. Certains ont eu cette possibilité, par contre d’autres non. J’ai eu beaucoup de soucis de santé, ce qui fait que j’ai perdu beaucoup de temps. Aujourd’hui, je n’ai plus 22 ou 23 ans. J’ai 28 ans et c’est un peu difficile de penser au futur comme vous l’évoquez. Aujourd’hui, je prends plaisir sur le terrain. J’essaie de progresser au maximum. L’avenir me situera. Mais je le dis, ce n’est pas comme si j’avais 22 ans pour dire que je rêve d’aller en Angleterre, en Espagne et avoir le même parcours que tel ou tel joueur. J’ai mon propre parcours et je suis satisfait, compte tenu des difficultés que j’ai rencontrées.
Réalisé par K.Ange
Quel bilan faites-vous de votre passage dans le championnat russe ?
Le bilan est positif. Je reviens de loin parce que deux ans avant, je n’avais pas joué à cause de ma blessure. Et les deux dernières années, j’ai réussi à revenir ; à retrouver mon niveau. Nous avons terminé 7ème pour cette saison. Pendant que je traînais ma blessure, le club est descendu en deuxième division. Lorsque que le club est remonté en première division, l’objectif était de jouer pour le maintien. Pour cette saison, le championnat s’est joué en play-off. Les huit premières équipes jouent pour disputer les places qualificatives pour la Champion’s League et l’UEFA et les huit dernières jouent également les play-off pour les relégables. L’objectif pour nous était de nous maintenir, et nous avons terminé parmi les 8 premiers. Là où personne ne nous attendait. Au vu de tout cela, je peux dire que c’est une saison pleine et positive.
Dans quel état d’esprit avez-vous affronté Samuel Eto’o Fils, lors du match entre Anhzi et Kuban FC
Le plus important pour nous, ce n’était pas de battre Eto’o, mais plutôt le club d’Anhzi. C’était un match difficile pour nous, compte tenu du fait que nous n’avons pas beaucoup d’expériences, par rapport à eux et notamment à leur star camerounaise. J’ai pris plaisir à jouer contre lui, puisque c’était la première fois que je le retrouvais sur une pelouse. Quand on joue avec un grand joueur, c’est l’enthousiasme. Ça été une belle rencontre qui s’est soldée par une victoire à notre faveur (1-0). Il faut reconnaître que c’est l’un des meilleurs attaquants au monde.
Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à signer pour Travia en Ukraine alors que vous vous sentez bien en Russie ?
J’ai 28 ans et je vous avoue que c’est pour des raisons financières que j’ai signé avec Travia d’Ukraine. J’ai aussi la possibilité de travailler avec des personnes que je connais très bien (il insiste sur l’expression ‘’ je connais très bien’’). Le président est quelqu’un d’ambitieux, il a envie de faire de belles choses au sein du club, et c’est un défi que j’ai choisi de relever avec lui. Sinon, je serai allé au Qatar. L’Ukraine a un très bon championnat avec de grands clubs. Et j’aurai la possibilité de progresser.
Qu’avez-vous voulu dire en affirmant que l’équipe nationale ne se mendie pas ?
J’ai voulu tout simplement dire que pour jouer en équipe nationale, il faut le mériter. Il faudrait que les décideurs choisissent des personnes qui le méritent. Le sélectionneur doit coopter des joueurs qui le méritent et non choisir ceux qui iront pleurer à sa porte. Si je ne joue pas en sélection nationale aujourd’hui, je suppose que le sélectionneur pense que je n’ai pas ma place. Le reste n’a pas d’importance. Je n’ai pas envie de faire des polémiques. Je parle football. Quand on fait partie des 11 joueurs, c’est qu’on le mérite.
Au vu de vos résultats, pensez-vous mériter une place en sélection nationale pour la prochaine CAN ?
J’ai des qualités nécessaires pour jouer dans cette équipe. Je ne suis pas le seul à le penser. Mais comme je le disais, je ne vais pas pleurer parce que je ne joue pas en équipe nationale. Je ne vais pas aller comme je le disais, mendier une place. Ce n’est pas à moi de le faire. Tout ce que j’ai à faire, c’est d’être sur un terrain pour jouer au football. J’ai les qualités nécessaires pour défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Mais le sélectionneur a son choix qu’il faut respecter.
Quelle est selon vous l’approche idéale pour réussir la 28e édition de la CAN en Guinée Equatoriale et au Gabon ?
Nous avons la meilleure équipe sur le papier, 16ème au dernier classement FIFA. Nous avons de très bons joueurs. Je profite de l’occasion pour féliciter Yaya Touré, je suis fier de lui. C’est quelqu’un de très sérieux, il a beaucoup de talents. Il mérite d’être le meilleur joueur africain. Nous avons de très bons joueurs dans cette équipe et nous partons favoris. Je ne suis pas au sein de cette équipe. Mais il y a des choses à améliorer. Les grands clubs, l’Espagne, le Brésil cherchent à se former. Il faut chercher à s’améliorer. Malheureusement, je ne suis pas à la place de l’entraîneur pour donner un certain nombre de détails. Nous qui sommes à l’extérieur, nous voyons la manière dont ils se comportent sur le terrain. Il y a un manque de concentration. Mais bon, c’est facile de juger lorsque tu es à l’extérieur. Il faut être à l’intérieur pour voir un certain nombre de choses et se prononcer. Je pense bien qu’avec cette équipe nous avons la chance de remporter la CAN 2012.
En signant en Ukraine, n’avez-vous pas mis une croix sur l’Espagne dont le championnat vous plaît tant ?
J’ai beaucoup apprécié le championnat russe. C’est un championnat très technique et très engagé. Je ne m’attendais pas à cela lorsque je débarquais là-bas. Mais j’ai été vraiment surpris dans le bon sens du terme. Je suis heureux d’avoir joué dans ce championnat qui m’a permis de progresser, de retrouver mon niveau et d’acquérir une certaine expérience. Le championnat espagnol est très technique, mais aujourd’hui les championnats en Europe se tiennent. Vous n’avez qu’à voir la Champion’s League, les clubs russes font de très belles choses. C’est vrai que j’apprécie l’Espagne, mais aujourd’hui, j’ai signé en Ukraine. Ces championnats vont progresser dans trois ou quatre ans. Ils ne seront pas loin des grands championnats, comme celui de l’Angleterre. Financièrement, ce sont des clubs qui ont des moyens et quand un club a les moyens, il peut s’offrir de grands joueurs.
Vous vous contentez de championnats ‘’ mineurs’’. Est-ce à dire que vous ne faites pas du ballon d’Or africain une priorité ?
Chacun a son parcours. Il y a certains joueurs qui ont de la chance. Mais il n’y a pas que la chance, le talent et le travail. Yaya Touré est quelqu’un de talentueux, et il a beaucoup travaillé. On ne devient pas meilleur joueur africain en dormant sur ses lauriers. Il a aussi eu la chance. C'est-à-dire qu’il a été au bon endroit, au bon moment. Chacun a son parcours. Certains ont eu cette possibilité, par contre d’autres non. J’ai eu beaucoup de soucis de santé, ce qui fait que j’ai perdu beaucoup de temps. Aujourd’hui, je n’ai plus 22 ou 23 ans. J’ai 28 ans et c’est un peu difficile de penser au futur comme vous l’évoquez. Aujourd’hui, je prends plaisir sur le terrain. J’essaie de progresser au maximum. L’avenir me situera. Mais je le dis, ce n’est pas comme si j’avais 22 ans pour dire que je rêve d’aller en Angleterre, en Espagne et avoir le même parcours que tel ou tel joueur. J’ai mon propre parcours et je suis satisfait, compte tenu des difficultés que j’ai rencontrées.
Réalisé par K.Ange