Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, a déploré, à la dernière étape de sa tournée dans l’ouest, hier mercredi 28 décembre 2011, les conséquence de la force brutale dont il a dénoncé l`usage devant les populations qui en ont été victimes. C`était lors d’un meeting à Guiglo. « Rien de durable ne peut être construit sur des ruines encore fumantes, sur le mensonge ou sur la violence, encore moins sur la force aveugle », a soutenu le président de la CDVR, appelant les populations à l’aider à coller les morceaux de la Côte d’Ivoire déchirée. Pour l’ancien Premier ministre ivoirien, la CDVR doit faire preuve «d’imagination, de persévérance, d’entêtement même pour trouver la solution» aux blessures des populations meurtries de l`ouest.. Et la solution pourrait être, à l’entendre, la réparation des torts et la réhabilitation des personnes spoliées et privées de leurs droits «par la force brutale». Charles Konan Banny, qui a dit sa foi à réussir cette mission que lui a confiée le président de la République, Alassane Ouattara, s’est attaqué à ses détracteurs, à ceux qui mettent à mal le processus de réconciliation. « D’autres, douillettement installés dans le confort de leurs demeures ou de leurs officines, échafaudent des plans à l’infini, dans le but de faire échouer le processus de réconciliation, comme si la meilleure alternative à la réconciliation était la reprise de la guerre», a-t-il déclaré, avant d’ajouter: « le temps n’est pas au doute ni aux calculs politiciens. C’est parce que la mission semble impossible que nous la mènerons à bonne fin, mais ensemble et en priorité avec vous qui êtes les témoins de notre égarement ». Le président de la CDVR a parcouru plusieurs villes de l’ouest dont Bangolo, Duékoué, Guiglo, pour non seulement demander pardon aux populations de cette région meurtrie mais aussi les amener à pardonner à leurs bourreaux. Car, a-t-il souligné, ``l’heure est à la réconciliation``.
Hervé KPODION
Hervé KPODION