Le décès d’un proche a quelquefois suscité chez certains individus, en mal de publicité, des diatribes pour saluer un homme exceptionnel. Une façon pour eux de « saluer la mémoire du défunt qui a tout donné » Nous aurions bien voulu nous garder de cet exerce ridicule et de toutes les façons inutiles pour les parents qui sont dans la douleur. Mais ici, dans le cas du Président directeur général, Nady Rayess, arraché à l’affection des siens et de toute la presse ivoirienne, le lundi 2 janvier 2012 dans un crash, le devoir de mémoire nous oblige à restituer la vérité sur un homme généreux qui s’est présenté à ses centaines d’employés comme un père de famille. L’exercice restera fastidieux, tant les gestes ne peuvent se compter. Pêle-mêle et sans prétention d’égrener le maximum de gestes de haute portée sociale, nous pouvons dire que Nady a semé dans le cœur de beaucoup de ses employés joie et soulagement à un moment inespéré. Au plan professionnel, il ne manque aucune occasion de stimuler ses employés. Tenez ! en 2002, alors que la crise ivoirienne débute avec tout ce que cela comporte, il encourage ses employés en leur octroyant un bonus consistant sur leur salaire. Cinq ans plus tard, il instaure un « prix Ebony » version groupe Olympe pour encourager les journalistes non seulement à plus de professionnalisme, mais au travail. D’une valeur de cent, soixante-quinze et de cinquante mille francs Cfa, lesdits prix récompensaient les journalistes, qui par leurs efforts et travail, auront favorisé des chiffres records de vente. Tous les journalistes, dans l’exercice de leur métier, bénéficieront également de la spontanéité de Nady à les encourager, aider et soulager. Nous en avons bénéficié lorsque nous avions été pris à partie en novembre 2004 par des manifestants anti-français, à Abobo. Sans forcément regarder dans la caisse du Groupe Olympe, il a toujours mis la main à la poche pour des grandes missions, notamment celles dans plusieurs villes de l’intérieur du pays avec des équipes mixtes de reportage et surtout en Ethiopie où l’avenir de la Côte d’Ivoire se jouait au plus fort de la crise politique. D’ailleurs, tout journaliste qui ramenait un prix au Groupe, voyait sa prime ou récompense doublée. Les bénéficiaires qui heureusement sont encore là, peuvent rendre des témoignages plus vivants que ces lignes. Ces lignes ne suffiront pas pour égrener les actes humanitaires de Nady, c’est pourquoi nous nous en voulons d’en oublier.
M’BRA Konan
M’BRA Konan