L’histoire remonte en 2006 lorsque les enfants Boni, Fabrice et Olivier proposent à Ali Sabraoui un terrain qui fait partie de leur patrimoine à 700 millions de FCFA et qui abritait une station d’essence. Après plusieurs enquêtes assorties de 15 autorisations, on découvre qu’un litige foncier sur le même terrain oppose Total et la famille au niveau la Cour Suprême. Mais grâce à une attestation de Nathalie Zouzoua, notaire des enfants Boni, Ali Sabraoui est rassuré et parvient à s’engager dans l’achat du terrain. Ils lui vendent la moitié du prix terrain, et en acceptant de percevoir l’autre moitié à la fin du procès à la Cour Suprême. En accordant une cession de 50% à SCI Côte d’Ivoire, l’acte notarié atteste que la SCI Côte d’Ivoire est bien propriétaire du terrain. Sabraoui paye alors 407 millions de FCFA soit 355 millions pour la moitié du terrain et 52 millions pour les frais de notaire. Après le procès à la Cour Suprême, les enfants Boni refusent de vendre le terrain mais souhaitent travailler avec Sabraoui. Ce que les deux parties acceptent. Ensemble, Sabraoui, Fabrice et Olivier mettent sur pied une Société à responsabilité limitée (SARL) pour gérer le terrain. Ils décident de faire un contrat de franchise avec les logos de ‘’Essenci’’, la société de vente de carburant à la pompe créée par Ali Sabraoui. Après un (01) an d’exploitation et de gestion commune, Fabrice et Olivier éprouvent un besoin et demandent qu’il soit mis à leur disposition un montant de 192 millions de FCFA. Ils font alors une reconnaissance de dette. Un an après, ils reviennent à la charge et réclament une autre dette. Sabraoui s’y oppose et fait savoir à ses associés qu’il ne leur reste que 30 % de leur part d’investissement. Quelques mois après, on l’accuse d’avoir remis de l’argent à Boni Olivier à l’insu de son frère et du notaire. C’est en ce moment là que Ali Sabraoui réalise que Fabrice et Olivier lui ont tendu un piège et qu’ils ne sont pas les seuls ayant-droits des biens laissés par leur père, l’ex-ministre Désiré Boni. L’aîné, Olivier, s’empresse d’aller revoir leur notaire Nathalie Zouzoua pour annuler l’acte de vente du terrain. C’est ce moment que Nathalie Zouzoua informer Ali Sabraoui que l’un des héritiers conteste l’acte de vente du terrain. Mieux, une décision de justice vient renforcer l’information donnée par Nathalie Zouzoua. Ali Sabraoui qui possédait 50% des parts, selon le statut élaboré depuis 2006, est expulsé et perd tout. Le patron de Essenci monte au créneau. Les enfants Boni qui sentent que Sabraoui va rentrer dans ses droits, changent en chemin de notaire et confient le dossier à Cheickna Sylla qui prend les choses en mains. Fabrice et Olivier réussissent tout de même à revendre le même terrain à un autre homme d’affaires, qui remet un chèque de 630 millions de FCFA à Ali Sabraoui sur instruction des enfants Désiré Boni. Pour, disent-ils, compenser les dépenses effectuées pendant tout le temps qu’à duré sa collaboration avec eux. Quelques jours plus tard, avec la complicité d’une magistrate et qui en veut terriblement au libanais de Bédié, le propriétaire de Essenci reçoit une convocation où il est condamné à payer 556 millions aux frères Boni. Il est ensuite convoqué à la police économique pour ‘’faux et usage de faux’’ sur une décision de justice. Pendant qu’il était en pleine audience, un ordre est venu de la police économique pour le faire sortir manu militari de la salle et le mettre ensuite sous mandat de dépôt. Ali Sabraoui a été arrêté puis déféré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Bien que les avocats adverses aient expliqué qu’ils se sont trompés de numéro d’ordonnance, des gens qui veulent la peau de M. Sabraoui lui ont imputé le fait que ces deux actes de justice portent le même numéro:3721, délivrés par le greffier en chef. Des choses qui se sont passées aux yeux et à la barbe d’un magistrat affecté à Daloa. Sabraoui, proche du couple Bédié a écrit au Président de la République, au Ministre de la Justice et au président de la Cour Suprême. Pendant qu’il est écroué à la MACA, ceux qui tirent les ficelles au palais de la justice tentent de saisir et vendre tous ses biens pour près de deux (02) milliards de FCFA. En attendant que justice soit faite et que son appel soit enttendu, Ali Sabraoui est maintenu abusivement en prison. Et devra payer pour les dommages et intérêts, la somme de 556 millions de FCFA contre une amende de 100 mille à l’Etat.
Dosso Villard
Dosso Villard