Sur les antennes de Rfi, le président sénégalais a fait de graves révélations sur les rapports qui ont existé entre la rébellion de son pays et l’ex-chef d’Etat ivoirien.
Abdoulaye Wade fait de graves révélations sur Gbagbo
On a assisté, ces dernières années, à une recrudescence des attaques des positions des forces militaires loyalistes sénégalaises par les rebelles de l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, considéré comme le leader "historique" de la rébellion sénégalaise, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc, séparatiste). Sur la question de la persistance de cette rébellion et ses réseaux de financement, hier, sur la radio mondiale, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a directement accusé l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, d’en être le principal financier. Pour le vieux « Gorgi », dès sa prise de pouvoir, tout était bien parti pour faire entendre raison aux rebelles casamançais. Afin que ces derniers déposent les armes quand le chef de file des refondateurs d’Abidjan a jugé mieux de financer cette rébellion qui, forte de cet appui, refuse désormais d'abandonner ses revendications indépendantistes. « A mon élection, j’avais promis à l’époque que j’en avais pour quelques mois pour résoudre cette question de la Casamance. Je le croyais. Mais, malheureusement, tel n’a pas été le cas. Il y a toujours ce monsieur, Salif Sadjo, qui était soutenu par Laurent Gbagbo, parce qu’il est parti en Côte d’Ivoire. Il a séjourné là-bas deux ou trois fois, financé et armé par Laurent Gbagbo et c’est lui qui me cause le plus de problèmes aujourd’hui », a révélé le père du Sopi. Candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, le président Wade a promis de se pencher résolument sur cette question, s’il est réélu. Surtout que le soutien du chef rebelle Salif Sadjo est depuis le 30 novembre dans les cellules de la Haye. Pour Abdoulaye Wade, le Sénégal n’envisage pas du tout internationaliser « ce conflit local ». Sur le point, le président sénégalais dit avoir fait appel à la médiation de la confédération Saint Egidio pour faciliter le dialogue entre le pouvoir et le Mfdc. Pour Wade, l’ancien chef d’Etat ivoirien a été emporté du fauteuil présidentiel par ses propres turpitudes. «Il y a quelques années, sous le pouvoir Gbagbo, il y avait beaucoup d’exactions contre les populations », a-t-il reproché. Avant de regretter que battu aux élections, Laurent Gbagbo ait refusé de céder le fauteuil. « Et cela a entrainé ce que ça devait entrainer. Maintenant, il est poursuivi par une juridiction internationale. Il faut laisser cette juridiction poursuivre son travail », a soutenu Abdoulaye Wade.
Sam-Wakouboué
Abdoulaye Wade fait de graves révélations sur Gbagbo
On a assisté, ces dernières années, à une recrudescence des attaques des positions des forces militaires loyalistes sénégalaises par les rebelles de l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, considéré comme le leader "historique" de la rébellion sénégalaise, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc, séparatiste). Sur la question de la persistance de cette rébellion et ses réseaux de financement, hier, sur la radio mondiale, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a directement accusé l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, d’en être le principal financier. Pour le vieux « Gorgi », dès sa prise de pouvoir, tout était bien parti pour faire entendre raison aux rebelles casamançais. Afin que ces derniers déposent les armes quand le chef de file des refondateurs d’Abidjan a jugé mieux de financer cette rébellion qui, forte de cet appui, refuse désormais d'abandonner ses revendications indépendantistes. « A mon élection, j’avais promis à l’époque que j’en avais pour quelques mois pour résoudre cette question de la Casamance. Je le croyais. Mais, malheureusement, tel n’a pas été le cas. Il y a toujours ce monsieur, Salif Sadjo, qui était soutenu par Laurent Gbagbo, parce qu’il est parti en Côte d’Ivoire. Il a séjourné là-bas deux ou trois fois, financé et armé par Laurent Gbagbo et c’est lui qui me cause le plus de problèmes aujourd’hui », a révélé le père du Sopi. Candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, le président Wade a promis de se pencher résolument sur cette question, s’il est réélu. Surtout que le soutien du chef rebelle Salif Sadjo est depuis le 30 novembre dans les cellules de la Haye. Pour Abdoulaye Wade, le Sénégal n’envisage pas du tout internationaliser « ce conflit local ». Sur le point, le président sénégalais dit avoir fait appel à la médiation de la confédération Saint Egidio pour faciliter le dialogue entre le pouvoir et le Mfdc. Pour Wade, l’ancien chef d’Etat ivoirien a été emporté du fauteuil présidentiel par ses propres turpitudes. «Il y a quelques années, sous le pouvoir Gbagbo, il y avait beaucoup d’exactions contre les populations », a-t-il reproché. Avant de regretter que battu aux élections, Laurent Gbagbo ait refusé de céder le fauteuil. « Et cela a entrainé ce que ça devait entrainer. Maintenant, il est poursuivi par une juridiction internationale. Il faut laisser cette juridiction poursuivre son travail », a soutenu Abdoulaye Wade.
Sam-Wakouboué