Messe de requiem Mgr Memelh Jean Marcos : « Si j`étais le Christ, j`aurais dit Nady, lève-toi »

14 heures ! Nous sommes à la mission libanaise Sacré cœur d'Adjamé. A l'intérieur de l'église, deux couleurs dominantes. Les uns tout de noir vêtus en signe de deuil et de tristesse ; les autres en blanc, signe d'espérance. Quand le cercueil contenant la dépouille mortelle de Nady Rayess, patron du groupe Olympe, rentre dans l'église exiguë pour la circonstance, l'atmosphère est lourde, la douleur intense, et difficilement maîtrisable. Mais les mots choisis par les différents orateurs au cours de la messe ont quelque peu adouci les cœurs. Les textes tirés d'abord de l’épître de Saint-Paul aux Corinthiens, ensuite de l'évangile de Saint-Jean ont tous invité à garder l'espérance. Comme l'a dit si bien Mgr Memelh Jean Marcos, supérieur de la Mission libanaise Sacré Cœur d'Adjamé, « Jésus donne à la mort une signification nouvelle ». Car pour l'officiant, la mort se réduit à un simple sommeil, comme c'était le cas de Lazare. C'est à juste titre que le supérieur de la mission libanaise a déclaré :« Si j'étais le Christ, j'aurais dit : ''Nady, lève-toi'' ». Mais hélas ! « Nady, tu es parti très tôt », a regretté le prélat, père spirituel de la famille. Qui a retenu du défunt, un homme de service et de discrétion, sincère et généreux. Quand intervient le moment des oraisons funèbres, difficile de contenir les émotions. Les mots choisis par les enfants du PDG du Groupe Olympe n'ont pu empêcher de nombreuses personnes d'éclater en sanglots. « Je suis le plus chanceux de la terre car mon Papa est un héros » ; « A bientôt mon amour... » ; « Les meilleurs partent en premier... ». Ce sont là autant de paroles fortes prononcées par Jade et Kenza pour rendre un dernier hommage à leur père disparu le 2 janvier 2012, alors qu'il pilotait son propre avion.

Bertrand GUEU