Le vendredi 06 janvier dernier aura marqué la fin des obsèques de M. Nady Rayess, Président Directeur général du groupe Olympe, société éditrice des journaux ``L`inter``, ``Soir Info`` et ``Star magazine``, mort accidentellement le lundi 02 janvier dernier à Vitré (Grand-Bassam). Tout au long de la semaine dernière, les messages de soutien, les marques de compassion et les condoléances, tant au siège de notre entreprise de presse qu`au domicile de l`illustre défunt, ont plu. Du citoyen lambda aux plus hautes personnalités de ce pays, avec à leur tête Mme la Première Dame Dominique Ouattara, l`émotion a habité tout le monde et la mobilisation des acteurs politique et socio-économiques de ce pays, le vendredi dernier, a attesté du poids, mieux de l`impact de cet homme dans le microcosme national. En le portant en terre le vendredi dernier, le dernier acte de la vie terrestre de l`homme Nady Rayess a été ainsi joué. Le ``Big Boss`` du `groupe Olympe est ainsi définitivement parti. Mais, il reste. Nady Rayess reste vivant d’abord dans l`esprit de ce pays en demeurant comme un faiseur d`opinions et un leader de pensées et de consciences avec son groupe de presse dont l`impact au quotidien est tel qu`il est crédité de plus grand groupe de presse privée de Côte d`Ivoire. Nady Rayess reste vivant ensuite dans la machine économique nationale avec un groupe d’entreprises qui emploient près d`un demi-millier de travailleurs, cadres et agents de maîtrise y compris. Près d`un demi-millier de pères et de mères de familles acteurs du tissu socio-économique national. Nady Rayess reste vivant enfin dans la conscience populaire comme un bâtisseur. Ne dit-on pas que l`histoire ne retient que des bâtisseurs? Le défunt PDG du groupe Olympe a aidé à bâtir la démocratie dans ce pays, au début des années 1990, en aidant à l`impression et à la distribution des nouveaux journaux proches des partis d`opposition de l`époque. Là où les autres imprimeries de la place, prises de peur ou affichant un parti-pris flagrant, ont reculé, lui a pris le risque de la faire, sans être avec ni contre le PDCI-RDA, alors parti unique au pouvoir, encore moins contre feu le Président Félix Houphouët-Boigny. Pour amorcer et réussir ce combat, Nady Rayess n`a pas eu besoin de meetings, sit-in ou marches de protestation. Il n`a pas eu besoin de faire du bruit ; il l`a fait discrètement et simplement, comme à son habitude. A l`heure de la séparation, sait-on que ses imprimeries tirent des journaux tant proches du pouvoir en place que proches de l’opposition politique, et même indépendants ? C’est cela aussi Nady Rayess. Ce sont toutes choses qui ne font que le pérenniser. ``Nady Part, mais Nady reste``. Vivant de par ses œuvres, vivant de par sa prise de participation aux actes importants de l`histoire de ce pays, vivant dans nos cœurs tout simplement. Au groupe Olympe hier, les travailleurs ont séché leurs larmes et ont repris le service «comme si le Boss était en voyage». Ces interminables et incessants voyages qu`il faisait toute l`année durant. Pour le premier éditorial de l`année que je signe, c`est au ``Bâtisseur`` que je rends hommage en ce jour. «Les grands hommes ne meurent jamais, ils sont juste passés à côté», a dit un contemporain. Le PDG est juste passé à côté. Rideau!
Éditorial signé JMK AHOUSSOU
ahoussoukouassi@yahoo.fr
Éditorial signé JMK AHOUSSOU
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