La ‘‘Côtière’’, située sur l’axe Abidjan-San Pedro, autrefois fierté de la Côte d’Ivoire, est aujourd’hui redoutée par les automobilistes à cause des nids…d’autruche. Et même les travaux annoncés en fanfare coincent toujours…
Comme du baume au cœur, la nouvelle du lancement des travaux de réhabilitation de la Côtière, voie de plus de 400 km ralliant Abidjan à San Pedro, fut accueillie avec joie par la population. Le ministre des Eaux et Forêts, Bouéka Nabo Clément, avait procédé au lancement desdits travaux le mardi 6 décembre 2011 à San-Pedro. Après le premier coup de pioche symbolique, les travaux ont aussitôt débuté sous la conduite de la société CONSTRUBAT dont les ouvriers et les machines attendaient. De cette réhabilitation de la Côtière qui va redonner espoir aux usagers de cette voie, Nabo Clément dira : « Alassane Ouattara, un homme, une parole ! Il avait dit ‘’Je mettrai la Côte d’Ivoire en chantier’’. Abidjan est en chantier et aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara met San-Pedro en chantier ». Mais après cette cérémonie qui avait drainé du beau monde, les travaux semblent coincer. Plus d’un mois après l’euphorie de la cérémonie, surprise désagréable : les travaux ont à peine démarré. Estimés à plus de 700 millions Fcfa, selon M. Foufoumi Siyade, représentant de la société CONSTRUBAT, ces travaux de réhabilitation devraient durer au maximum deux mois avant le revêtement total en 2012. Mais jusque là, on n’a pratiquement pas bougé. Comme travaux effectués, à peine à 20 km de la ville, on constate des trous remplis de terre rouge, la bordure de la voie raclée par une machine Caterpillar. Pourtant, promesse avait été faite que dès le lendemain, les usagers verraient des équipes au travail sur différents tronçons de ‘‘la Côtière’’ afin de leur permettre de rallier facilement San-Pedro à Abidjan et vice-versa. Sur les 354 km d’Abidjan à San-Pedro, point d’équipe en vue, point de grosses machines aux abords de la voie. Mais pourquoi ces travaux tardent-ils à atteindre leur vitesse de croisière ? Pour en savoir davantage, nous avons essayé d’approcher certains ouvriers qui du reste se font très rares. Idem pour les machines qui brillent par leur absence dès l’entame de la ‘‘ Côtière’’. Absent de San Pedro, nous avons pu finalement entrer en contact avec Foufoumi Siyade, représentant de la société CONSTRUBAT. Dans l’après-midi d’hier, Pendant l’échange téléphonique, l’homme s’est voulu rassurant et moins alarmiste. Selon lui, actuellement, la structure essaie de boucher les trous sur les petites surfaces. Reconnaissant qu’il n’y a pas encore de gros travaux sur le tronçon. « Nous avons quelques petits problèmes techniques dus à la panne de nos machines. Cela va se régler incessamment et d’Abidjan d’où je vous parle présentement, je compte revenir avec des engins pour que nous démarrions rapidement les travaux des gros œuvres. Les équipes qui sont sur les différents axes s’en chargeront et cela va se faire avec célérité », a expliqué Foufoumi Siyade.
Les dangers de la ‘‘Côtière’’
C’est à partir de Dabou vers Grand-Lahou, que l’on est sur la Côtière. Ce sont de véritables crevasses qui jonchent la voie sur de nombreux kilomètres. Après un tel voyage, c’est le garagiste qui se frotte les mains. A ce propos, un chauffeur nous confiait : « On arrive difficilement à rouler en 4ème ou 5ème vitesse. Il faut toujours aller en 1ère ou deuxième. Ce qui nous coûte énormément en carburant ». Le bitume inexistant sur plusieurs kilomètres, favorise des volutes de poussière qui empêchent de voir. Avec tous les dangers qui peuvent en découler, il faut compter aussi avec les gravillons projetés par les pneus et qui peuvent briser les pare-brises de véhicules. Un voyage sur ‘‘la Côtière’’, équivaut à une randonnée sur une piste villageoise. A cela, il faudrait ajouter la broussaille qui envahit chaque jour les deux côtés de la voie. A ces difficultés et dangers, la pluie et son lot d’inondations. Traversant une zone parfois marécageuse et à forte pluviométrie, ‘‘la Côtière’’ connait des inondations qui, parfois, coupent la voie en deux. A certains endroits comme Krokrom et à 50 km de Fresco, venant de Grand-Lahou, lorsqu’il pleut, c’est une rivière à fort courant qui inonde le bitume. A certains endroits, non loin des villages, des jeunes marchent dans l’eau, à hauteur des genoux, pour diriger des chauffeurs, moyennant quelques pièces. Des pirogues sont même utilisées pour faire passer des bagages d’une rive à l’autre et les passagers, contraints de traverser la rivière à pieds pour rejoindre les véhicules. Par ailleurs, des marchés villageois envahissent de part et d’autre la voie, dans des villages comme, Petit Bondoukou, Krokrom, Lauzoua-Carrefour Moussadougou. L’autre danger, c’est la présence des coupeurs de routes. En effet, avec l’état actuel de ‘‘la Côtière’’, quel que soit le véhicule, il faut entre 7 et 8 heures pour boucler la distance. Et le ralentissement de l’allure des véhicules n’est pas fait pour déplaire aux coupeurs de routes qui, armés jusqu'aux dents, surgissent très souvent des broussailles pour délester chauffeurs et passagers de leur argent et autres biens. Cela a contribué à porter un coup à la renommée de la belle côtière. Le tourisme, une des fiertés des villes côtières que sont Grand-Lahou, Fresco, Sassandra, San-Pedro, Grand-Béréby et Tabou, a vu ses activés chuter pour certaines de ces villes. La Côtière, cette ’’voie express’’ ralliant Abidjan à San Pedro et réalisée en 1990 ne fait plus la fierté de la Côte d’Ivoire. A l’époque, en moins de 4 heures, l’habitant de Tabou pouvait rallier Abidjan. Pourvu que les travaux se fassent avec beaucoup de célérité et de manière qualitative pour le bien-être des usagers.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
Comme du baume au cœur, la nouvelle du lancement des travaux de réhabilitation de la Côtière, voie de plus de 400 km ralliant Abidjan à San Pedro, fut accueillie avec joie par la population. Le ministre des Eaux et Forêts, Bouéka Nabo Clément, avait procédé au lancement desdits travaux le mardi 6 décembre 2011 à San-Pedro. Après le premier coup de pioche symbolique, les travaux ont aussitôt débuté sous la conduite de la société CONSTRUBAT dont les ouvriers et les machines attendaient. De cette réhabilitation de la Côtière qui va redonner espoir aux usagers de cette voie, Nabo Clément dira : « Alassane Ouattara, un homme, une parole ! Il avait dit ‘’Je mettrai la Côte d’Ivoire en chantier’’. Abidjan est en chantier et aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara met San-Pedro en chantier ». Mais après cette cérémonie qui avait drainé du beau monde, les travaux semblent coincer. Plus d’un mois après l’euphorie de la cérémonie, surprise désagréable : les travaux ont à peine démarré. Estimés à plus de 700 millions Fcfa, selon M. Foufoumi Siyade, représentant de la société CONSTRUBAT, ces travaux de réhabilitation devraient durer au maximum deux mois avant le revêtement total en 2012. Mais jusque là, on n’a pratiquement pas bougé. Comme travaux effectués, à peine à 20 km de la ville, on constate des trous remplis de terre rouge, la bordure de la voie raclée par une machine Caterpillar. Pourtant, promesse avait été faite que dès le lendemain, les usagers verraient des équipes au travail sur différents tronçons de ‘‘la Côtière’’ afin de leur permettre de rallier facilement San-Pedro à Abidjan et vice-versa. Sur les 354 km d’Abidjan à San-Pedro, point d’équipe en vue, point de grosses machines aux abords de la voie. Mais pourquoi ces travaux tardent-ils à atteindre leur vitesse de croisière ? Pour en savoir davantage, nous avons essayé d’approcher certains ouvriers qui du reste se font très rares. Idem pour les machines qui brillent par leur absence dès l’entame de la ‘‘ Côtière’’. Absent de San Pedro, nous avons pu finalement entrer en contact avec Foufoumi Siyade, représentant de la société CONSTRUBAT. Dans l’après-midi d’hier, Pendant l’échange téléphonique, l’homme s’est voulu rassurant et moins alarmiste. Selon lui, actuellement, la structure essaie de boucher les trous sur les petites surfaces. Reconnaissant qu’il n’y a pas encore de gros travaux sur le tronçon. « Nous avons quelques petits problèmes techniques dus à la panne de nos machines. Cela va se régler incessamment et d’Abidjan d’où je vous parle présentement, je compte revenir avec des engins pour que nous démarrions rapidement les travaux des gros œuvres. Les équipes qui sont sur les différents axes s’en chargeront et cela va se faire avec célérité », a expliqué Foufoumi Siyade.
Les dangers de la ‘‘Côtière’’
C’est à partir de Dabou vers Grand-Lahou, que l’on est sur la Côtière. Ce sont de véritables crevasses qui jonchent la voie sur de nombreux kilomètres. Après un tel voyage, c’est le garagiste qui se frotte les mains. A ce propos, un chauffeur nous confiait : « On arrive difficilement à rouler en 4ème ou 5ème vitesse. Il faut toujours aller en 1ère ou deuxième. Ce qui nous coûte énormément en carburant ». Le bitume inexistant sur plusieurs kilomètres, favorise des volutes de poussière qui empêchent de voir. Avec tous les dangers qui peuvent en découler, il faut compter aussi avec les gravillons projetés par les pneus et qui peuvent briser les pare-brises de véhicules. Un voyage sur ‘‘la Côtière’’, équivaut à une randonnée sur une piste villageoise. A cela, il faudrait ajouter la broussaille qui envahit chaque jour les deux côtés de la voie. A ces difficultés et dangers, la pluie et son lot d’inondations. Traversant une zone parfois marécageuse et à forte pluviométrie, ‘‘la Côtière’’ connait des inondations qui, parfois, coupent la voie en deux. A certains endroits comme Krokrom et à 50 km de Fresco, venant de Grand-Lahou, lorsqu’il pleut, c’est une rivière à fort courant qui inonde le bitume. A certains endroits, non loin des villages, des jeunes marchent dans l’eau, à hauteur des genoux, pour diriger des chauffeurs, moyennant quelques pièces. Des pirogues sont même utilisées pour faire passer des bagages d’une rive à l’autre et les passagers, contraints de traverser la rivière à pieds pour rejoindre les véhicules. Par ailleurs, des marchés villageois envahissent de part et d’autre la voie, dans des villages comme, Petit Bondoukou, Krokrom, Lauzoua-Carrefour Moussadougou. L’autre danger, c’est la présence des coupeurs de routes. En effet, avec l’état actuel de ‘‘la Côtière’’, quel que soit le véhicule, il faut entre 7 et 8 heures pour boucler la distance. Et le ralentissement de l’allure des véhicules n’est pas fait pour déplaire aux coupeurs de routes qui, armés jusqu'aux dents, surgissent très souvent des broussailles pour délester chauffeurs et passagers de leur argent et autres biens. Cela a contribué à porter un coup à la renommée de la belle côtière. Le tourisme, une des fiertés des villes côtières que sont Grand-Lahou, Fresco, Sassandra, San-Pedro, Grand-Béréby et Tabou, a vu ses activés chuter pour certaines de ces villes. La Côtière, cette ’’voie express’’ ralliant Abidjan à San Pedro et réalisée en 1990 ne fait plus la fierté de la Côte d’Ivoire. A l’époque, en moins de 4 heures, l’habitant de Tabou pouvait rallier Abidjan. Pourvu que les travaux se fassent avec beaucoup de célérité et de manière qualitative pour le bien-être des usagers.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)