Les membres du Syndicat des travailleurs (Syntai) de l’ex-Air Ivoire ont donné de la voix hier pour dénoncer certaines pratiques qui selon eux entravent, non seulement le paiement de leurs droits relatifs à la liquidation de Air Ivoire, mais également le recrutement au niveau de la nouvelle compagnie aérienne, Air Côte d’Ivoire. Au cours d’une conférence de presse qui a précédé leur sit-in devant l’ancienne agence de Air Ivoire au Plateau (Place de la République), ils ont accusé le ministre des Transports, Gaoussou Touré, d’être à la base de leur souffrance. «Nous avons été assommés par les propos du ministre tels que : ‘’Je n’ai rien à vous donner. D’ailleurs, je suis au regret de vous annoncer que l’Etat n’a pas les moyens de payer vos droits et de plus vous n’êtes pas concernés par la nouvelle compagnie. Je vais veiller particulièrement à ce qu’aucun agent de l’ex-compagnie ne soit recruté’’ (…) Nous n’en pouvons plus, et nous dénonçons vivement les pratiques peu démocratiques du ministre Gaoussou Touré et ses propos désobligeants qui nous amènent à observer un sit-in de 3 jours. Nous dénonçons également les dessous de la création de la nouvelle compagnie», a dit Mme Soumaré Karidia, secrétaire générale du Syntai avant d’exprimer leur souhait. «Nous, agents de l’ex-Air Ivoire, voulons retrouver notre dignité et demandons le paiement de nos droits (1,800 milliard) avec des mesures d’accompagnement. Notre souhait : permettre aux agents de postuler en toute quiétude lors de l’embauche sans souffrir d’arbitraire ni d’injustice, s’ils répondent aux critères de sélection», a ajouté Mme Soumaré qui affirme, par ailleurs, ne pas comprendre pourquoi le ministre des Transports rentre-t-il dans ‘’une colère noire à l’évocation du dossier relatif aux comptes d’une valeur cumulée d’1, 5 milliard approvisionnés et cachés par la direction’’. Dans un souci d’équilibre de l’information, nous avons joint au téléphone un membre du cabinet du ministre des Transports. A en croire ce dernier, le ministère va réagir aujourd’hui face à ce qu’il a qualifié de ‘’montage grossier dans le but de manipuler l’opinion’’.
François Bécanthy
François Bécanthy