Les résultats des analyses Adn effectuées sur le squelette exhumé, vendredi dernier, à Issia indiquent qu’il ne s’agit pas de Guy-André Kieffer.
Il faudra encore continuer les recherches pour retrouver Guy-André Kieffer. En effet, les résultats d’expertises Adn tant attendus ont révélé, hier, que le squelette exhumé le 6 janvier dernier à Issia n’est pas celui de Guy-André Kieffer. C’est du moins ce qu’a confié Me Alexis Gublin, avocat du frère du journaliste franco-canadien enlevé en avril 2004 à Abidjan. « L’expertise Adn est négative. Le corps retrouvé n`est pas celui de Guy-André Kieffer », a confié Bernard Kieffer. Selon toute évidence, les proches du journaliste d’investigation qui espéraient commencer à faire le deuil de leur parent avec la découverte du fameux squelette, devraient replonger dans le chagrin qui les ronge depuis huit ans. « C’est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil mais ça ne remet en rien en cause l’enquête en cours », dit à ce sujet, Me Gublin. Mais, selon l’homme de droit, les résultats négatifs ouvrent la voie à l’exploration d’autres pistes pour démêler les fils de cette scabreuse affaire politoco-judiciaire, au centre de controverses entre Paris et Abidjan, durant les dix ans de règne de Laurent Gbagbo. « Depuis sept ans, le juge d`instruction Patrick Ramaël fait un travail remarquable qui consiste à explorer toutes les pistes, toutes les hypothèses pour pouvoir fermer des portes. La porte qui se ferme aujourd`hui va permettre de poursuivre les investigations et de renforcer d’autres hypothèses », a-t-il poursuivi. Dès la découverte du squelette, de nombreux éléments avaient laissé penser à l’entourage du journaliste séquestré et porté disparu depuis que cette dépouille pourrait être celle de Guy-André Kieffer. Ce sont les premiers témoignages de populations de Yaokro (Issia) qui ont surtout laissé croire qu’il pourrait s’agir de Kieffer. Avec force détails, celles-ci avaient bien confirmé que le cadavre exhumé était celui d’un Blanc qui aurait été conduit manu-militari dans leur localité avant d’être liquidé. Mais, ce qui venait conforter l’idée qu’il pourrait bien s’agir du journaliste, c’est le fait que l’endroit d’où les restes ont été exhumés est un fief de l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Or, toutes les personnes suspectées d’être à la base de la séquestration de Guy-André Kieffer, sont liées au clan de M. Gbagbo. Les plus dithyrambiques parmi les analystes sont allés jusqu’à faire un lien entre le lieu où a été découvert le squelette et l’ancien ministre et cadre du Front populaire ivoirien (Fpi), Paul Antoine Bohoun-Bouabré qui est curieusement décédé, mercredi dernier. Les enquêteurs qui croyaient certainement tenir le bon bout, ont d’abord transporté des échantillons de ce squelette à Abidjan, sous bonne escorte militaire avant de les envoyer en France pour analyse.
Marc Dossa
Il faudra encore continuer les recherches pour retrouver Guy-André Kieffer. En effet, les résultats d’expertises Adn tant attendus ont révélé, hier, que le squelette exhumé le 6 janvier dernier à Issia n’est pas celui de Guy-André Kieffer. C’est du moins ce qu’a confié Me Alexis Gublin, avocat du frère du journaliste franco-canadien enlevé en avril 2004 à Abidjan. « L’expertise Adn est négative. Le corps retrouvé n`est pas celui de Guy-André Kieffer », a confié Bernard Kieffer. Selon toute évidence, les proches du journaliste d’investigation qui espéraient commencer à faire le deuil de leur parent avec la découverte du fameux squelette, devraient replonger dans le chagrin qui les ronge depuis huit ans. « C’est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil mais ça ne remet en rien en cause l’enquête en cours », dit à ce sujet, Me Gublin. Mais, selon l’homme de droit, les résultats négatifs ouvrent la voie à l’exploration d’autres pistes pour démêler les fils de cette scabreuse affaire politoco-judiciaire, au centre de controverses entre Paris et Abidjan, durant les dix ans de règne de Laurent Gbagbo. « Depuis sept ans, le juge d`instruction Patrick Ramaël fait un travail remarquable qui consiste à explorer toutes les pistes, toutes les hypothèses pour pouvoir fermer des portes. La porte qui se ferme aujourd`hui va permettre de poursuivre les investigations et de renforcer d’autres hypothèses », a-t-il poursuivi. Dès la découverte du squelette, de nombreux éléments avaient laissé penser à l’entourage du journaliste séquestré et porté disparu depuis que cette dépouille pourrait être celle de Guy-André Kieffer. Ce sont les premiers témoignages de populations de Yaokro (Issia) qui ont surtout laissé croire qu’il pourrait s’agir de Kieffer. Avec force détails, celles-ci avaient bien confirmé que le cadavre exhumé était celui d’un Blanc qui aurait été conduit manu-militari dans leur localité avant d’être liquidé. Mais, ce qui venait conforter l’idée qu’il pourrait bien s’agir du journaliste, c’est le fait que l’endroit d’où les restes ont été exhumés est un fief de l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Or, toutes les personnes suspectées d’être à la base de la séquestration de Guy-André Kieffer, sont liées au clan de M. Gbagbo. Les plus dithyrambiques parmi les analystes sont allés jusqu’à faire un lien entre le lieu où a été découvert le squelette et l’ancien ministre et cadre du Front populaire ivoirien (Fpi), Paul Antoine Bohoun-Bouabré qui est curieusement décédé, mercredi dernier. Les enquêteurs qui croyaient certainement tenir le bon bout, ont d’abord transporté des échantillons de ce squelette à Abidjan, sous bonne escorte militaire avant de les envoyer en France pour analyse.
Marc Dossa
