Le secrétaire d’Etat américain au bord de la lagune Ebrié. Hillary Clinton, attendue à Abidjan à partir de lundi prochain, vient à l’évidence illuminer davantage le ciel de la coopération entre Abidjan et Washington. Un coup diplomatique pour le gouvernement ivoirien. En fait, la venue de l’émissaire de Barack Obama, au moment où « le gouvernement entre pleinement dans sa mission », n’est pas seulement une visite d’intérêt mais aussi, affirme le ministre Bruno Koné, une « confirmation de l’efficacité de la diplomatie de notre pays ». Car, la présence d’Hillary Clinton dans la capitale économique ivoirienne vient démontrer, s’il en est encore besoin, que les Etats-Unis et la Côte d’Ivoire filent du très bon coton. Et que les deux capitales envisagent de pousser plus loin leurs relations vieilles de longues années. A la réalité, si ces rapports ont crâmé pendant la crise post-électorale, ils n’avaient pas été non plus des plus cordiaux au cours des dix années passées. N’empêche, les Etats-Unis ont érigé l’une des plus imposantes ambassades ici. L’implantation d’un tel édifice ne manque pas de messages. Outre le rôle accrû que le pays veut jouer en Afrique, il montre que «l’oncle Sam» nourrit de « superviser » la sous-région à partir d’Abidjan.
La sécurité au menu…
Certes, l’hypothèse n’a officiellement pas été relayée par la diplomatie américaine. Mais, elle ne l’infirme pas non plus. En effet, alors qu’il recevait son homologue ivoirien, le 29 juillet dernier, dans le Bureau ovale de la Maison blanche, Barack Obama a rassuré Alassane Ouattara de sa détermination à préserver les frontières nationales et la sous-région des menaces terroristes. Question pour lui de contrer l’avancée d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Sécurité, diplomatie seront à coup sûr les maîtres-mots des échanges entre Clinton et Ouattara. Surtout que la lutte contre le terrorisme n’est pas sans intérêt pour la Côte d’Ivoire.
L’économie aussi…
Car, le 22 septembre dernier, le chef d’Etat ivoirien disait à la tribune de la 66è Assemblée générale de l’Onu que «les négociations sont également engagées avec nos partenaires occidentaux pour faire de la Côte d’Ivoire une plate-forme de défense et de sécurité au niveau régional, dans la perspective de la lutte anti-terroriste ». L’autre pan important de la connexion ivoiro-américaine est l’avenir économique des deux pays. Les Etats-Unis aspirent à augmenter le volume de leurs investissements, déjà prospères en terre ivoirienne. Les multinationales Cargill et Archer Daniels Milband (ADM), pour ne citer que celles-là injectent de gros capitaux dans le domaine du café-cacao. Le tête-à-tête, en perspective, devrait être l’occasion de revitaliser ces acquis économiques. Mais, Abidjan ne manquera pas de présenter ses nouveaux atouts matérialisés par l’amélioration de l’environnement des affaires. A ce propos, le gouvernement vient d’initier la création de tribunaux de commerce ; des juridictions spécialisées dont l’avènement devrait garantir et sécuriser les capitaux d’opérateurs économiques occidentaux. La Côte d’Ivoire, locomotive de la Cedeao et de l’Uemoa, et pays-phare en Afrique de l’Ouest est un partenaire à avoir à ses côtés. Barack Obama, qui le sait, s’emploie à coup sûr à pérenniser la coopération avec les autorités locales. Il s’agit, en toile de fond, d’ouvrir d’autres secteurs aux investisseurs américains. Sur ce chantier, les choses sont bien parties. Fin décembre, General Electrics a décroché le marché de la construction de la 3è centrale thermique d’Azito, dans le secteur de l’énergie.
Bidi Ignace
La sécurité au menu…
Certes, l’hypothèse n’a officiellement pas été relayée par la diplomatie américaine. Mais, elle ne l’infirme pas non plus. En effet, alors qu’il recevait son homologue ivoirien, le 29 juillet dernier, dans le Bureau ovale de la Maison blanche, Barack Obama a rassuré Alassane Ouattara de sa détermination à préserver les frontières nationales et la sous-région des menaces terroristes. Question pour lui de contrer l’avancée d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Sécurité, diplomatie seront à coup sûr les maîtres-mots des échanges entre Clinton et Ouattara. Surtout que la lutte contre le terrorisme n’est pas sans intérêt pour la Côte d’Ivoire.
L’économie aussi…
Car, le 22 septembre dernier, le chef d’Etat ivoirien disait à la tribune de la 66è Assemblée générale de l’Onu que «les négociations sont également engagées avec nos partenaires occidentaux pour faire de la Côte d’Ivoire une plate-forme de défense et de sécurité au niveau régional, dans la perspective de la lutte anti-terroriste ». L’autre pan important de la connexion ivoiro-américaine est l’avenir économique des deux pays. Les Etats-Unis aspirent à augmenter le volume de leurs investissements, déjà prospères en terre ivoirienne. Les multinationales Cargill et Archer Daniels Milband (ADM), pour ne citer que celles-là injectent de gros capitaux dans le domaine du café-cacao. Le tête-à-tête, en perspective, devrait être l’occasion de revitaliser ces acquis économiques. Mais, Abidjan ne manquera pas de présenter ses nouveaux atouts matérialisés par l’amélioration de l’environnement des affaires. A ce propos, le gouvernement vient d’initier la création de tribunaux de commerce ; des juridictions spécialisées dont l’avènement devrait garantir et sécuriser les capitaux d’opérateurs économiques occidentaux. La Côte d’Ivoire, locomotive de la Cedeao et de l’Uemoa, et pays-phare en Afrique de l’Ouest est un partenaire à avoir à ses côtés. Barack Obama, qui le sait, s’emploie à coup sûr à pérenniser la coopération avec les autorités locales. Il s’agit, en toile de fond, d’ouvrir d’autres secteurs aux investisseurs américains. Sur ce chantier, les choses sont bien parties. Fin décembre, General Electrics a décroché le marché de la construction de la 3è centrale thermique d’Azito, dans le secteur de l’énergie.
Bidi Ignace