Entretien / Paul Koffi Koffi (Ministre délégué à la Défense) : “Voici comment nous allons racheter les armes en circulation”

A la faveur de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est prêté à nos questions. Il a expliqué comment se fera le processus de rachat des armes annoncé par le chef de l’Etat.

Quels sont vos vœux, M. le ministre délégué à la Défense, pour l’année 2012 ?

Le processus d’amélioration du système sécuritaire se poursuit. Il faut que les Ivoiriens vivent en paix et en toute tranquillité. Ensuite, il faut qu’ils vaquent à leurs occupations, en toute quiétude. Cela va permettre aux investisseurs de venir nombreux et de créer des emplois pour la jeunesse. Que la Côte d’Ivoire puisse rebondir, dans un esprit de paix et de concorde.

Pouvez-vous faire un point des activités de la police militaire ?

Oui ! Beaucoup d’avancées. Vous pouvez vous-mêmes le constater dans la rue. Les éléments indélicats et les brebis galeuses sont pris et remis à la police militaire. En ce qui concerne les véhicules qui ne sont pas réglementaires, parlant des immatriculations, ils sont en train d’être retirés de la circulation.

Un point sur l’encasernement des troupes ?

Si vous ne voyez plus ces éléments, c’est parce qu’ils sont entrés dans les casernes. Ils sont encasernés, au fur et à mesure que nous réhabilitons les casernes.

Le désarmement demeure encore un processus important. Comment allez-vous procéder pour retirer toutes ces armes de la circulation ?

Lorsqu’on met les gens en caserne, on leur retire les armes. C’est un désarmement spécial. Ceux qui ne sont pas militaires, on leur retire les armes. On les garde pour constituer une réserve. On va les former pour leur permettre de se réaliser socialement, afin de les soumettre à des activités civilo-militaires.

Et le cas des éléments qui gardent toujours des armes?

On va mettre en place un fonds de rachat des armes. Donc, on va les appeler à déposer leurs armes, moyennant quelque chose. Le prix n’est pas encore fixé. Personne ne sera laissé au bord de la rue.

Entretien réalisé par : Patrick N’Guessan