Sans conteste, 2011 aura été l’année d’avancées majeures dans la recherche contre le paludisme. A un mois d’intervalle, relate le mensuel Jeune Afrique, le professeur Pierre Druilhe de l’Institut Pasteur, en France et le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) rendaient publics des résultats probants d’essais cliniques de vaccins contre cette infection qui a encore causé la mort de 655 000 personnes en 2010, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Essentiellement des enfants africains. Il a fallu vingt-cinq ans de recherches pour parvenir à mettre au point des protocoles viables. En septembre 2011, la revue scientifique New England Journal of Medecine publie les résultats de l’étude réalisée par le professeur Druilhe. Elle porte sur des essais cliniques menés en 2007, au Burkina Faso, sur 45 enfants âgés de 12 à 24 mois. Les premières observations font état d’une baisse du nombre d’accès palustres chez ces enfants vaccinés. En octobre, c’est au tour de GSK de faire part de l’avancement de ses travaux. Cette fois-ci, les essais cliniques ont été pratiqués sur 6 000 enfants, âgés de 5 à 17 mois, dans sept pays d’Afrique subsaharienne. Un an après l’inoculation de trois doses d’un vaccin préventif, le risque pour eux de développer le paludisme a été réduit de 56 %, et de 47 % pour les épisodes sévères. Reste à régler la question des financements : GSK a déjà investi 300 millions de dollars (230 millions d’euros) dans ses recherches et prévoit d’en dépenser presque autant, d’ici la production du vaccin, en 2015. Plus que jamais, la participation d’organisations telles que Roll Back Malaria, Malaria Vaccine Initiative ou la Fondation Bill et Melinda Gates sera nécessaire.
ADAYE KOUAKOU
ADAYE KOUAKOU