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Économie Publié le samedi 14 janvier 2012 | Le Patriote

Côte d`Ivoire, pays émergent à l`horizon 2020 : De l`importance d`une industrie cacaoyère durable

© Le Patriote Par DR
Matières premières - Le bon cacao de Côte d`Ivoire
Les investisseurs se bousculent aux portes de la Côte d'Ivoire. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire attire de nombreux transformateurs. Selon certaines indiscrétions, on annonce même la venue de grands industriels du cacao. Déjà, ceux qui sont sur place contribuent selon certaines estimations, à transformer 30% de la production nationale et le gouvernement entend porter cela à au moins 50%. D'où une politique d'incitation plus accrue à l'investissement dans la transformation locale. Déjà, les sillons ont été tracés avec des mesures encourageant l'installation d'industriel du cacao. Et qui s'articulent principalement autour des taxes différenciées à l'exportation. Faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020, cela passe par la transformation locale de nos matières premières. Et les experts le soulignent : « La transformation locale permet de réduire les quantités de fèves sur les marchés mondiaux et cela a une incidence haussière sur le prix de vente du café et du cacao ». Toute chose qui crée de la valeur ajoutée. Les dragons de l'Asie sont un exemple patent et palpable de cette expérience, eux qui étaient au même niveau de développement que la Côte d'Ivoire dans les années 70. Le président Ouattara qui veut faire de cette nation, un pays industrialisé, surtout dans le domaine où il excelle, ne doit pas perdre de vue l'option de la transformation des produits agricoles. C'est elle qui apporte de la valeur ajoutée, crée des emplois, participe de la création et du développement d'un tissu industriel par le recours à la sous-traitance locale importante dans le cadre de l'entretien et du génie civil, la consommation d'emballage produit localement. La transformation locale retire de fait la quantité correspondante de produits primaires du marché international, contribuant ainsi à lutter contre la spéculation qui plombe bien souvent les prix de nos matières premières. Pour mémoire, l'industrie cacaoyère, au cours de ces douze dernières années, a effectué pour plus de 200 milliards de Fcfa d'investissement. La transformation pourrait ainsi passer de 200 000 à 550 000 t d'ici peu. Cette industrie du cacao a aussi aidé à la valorisation des fèves de sous-grade et de petits grainages. Autres avantages : de milliers d'emplois directs et un nombre plus important d'emplois indirects par la sous-traitance. Pour leur permettre d'exister et améliorer leurs performances, il importe pour les sociétés de transformation de bénéficier de conditions de fonctionnement adaptées comme l'ont fait récemment, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria, l'Indonésie, pour ne citer que ces pays qui risquaient de voir disparaitre leur industrie du cacao. Qu'il s'agisse aussi du coton et de l'anacarde ou de tout autre produit agricole, l'industrialisation locale apporte beaucoup au pays. Mais celle-ci a un coût qu'il importe de ne point négliger. Le président Alassane Ouattara a promis créer deux structures de régulation agricole. L'une pour le café et le cacao, et l'autre, pour le coton et l'anacarde. Toute chose qui devrait s'accompagner d'une étude de réactualisation du schéma directeur d'industrialisation en Côte d'Ivoire. Les experts croient en l'homme et en sa capacité de sortir le pays de la léthargie dans laquelle il baigne depuis 2000. Et l'on attend de lui qu'il agisse bien et vite. Il est vrai que selon des indiscrétions au niveau du ministère de l'Agriculture, tout est déjà en cours d'élaboration. A la vérité, pour ceux qui connaissent le président Ouattara, ils savent qu'il ne fait rien au hasard. Dans ce cas-ci, il s'agit pour lui, de combiner les réflexions et les exemples existant afin de proposer les meilleurs outils possibles de régulation des secteurs concernés. Certes le comité de gestion de la filière café-cacao a permis à l'industrie de transformation de mieux s'impliquer en amont dans l'activité. Les réflexions en cours ne doivent donc pas occulter la nécessité d'établir une stratégie dans le cadre d'un travail commun à formaliser entre le privé et le public. Et cela a l'avantage de capitaliser les acquis actuels de la libéralisation avec ce qui est encore possible de récupérer dans le cadre de l'ex-Caistab et les exigences actuelles des échanges commerciaux. L'industrialisation du cacao sera donc un adjuvant, aussi bien pour les producteurs que pour la Côte d'Ivoire.

Jean Eric ADINGRA
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