Les résultats du test ADN sont tombés jeudi dernier. Le squelette découvert le vendredi 6 janvier dernier à Issia, n’est pas celui du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer. « L’expertise ADN est négative. Le corps retrouvé n’est pas celui de Guy-André Kieffer », a déclaré jeudi à la presse, Me Alexis Gublin, l’avocat de Bernard Kieffer, frère du journaliste qui a disparu depuis le 16 avril 2004. Du coup, l’espoir qu’avait suscité la découverte de ces ossements dans le petit campement de Yaokro, situé dans le département d’Issia, s’est escompté. Le mystère Guy-André Kieffer demeure entier. Car, au-delà de la polémique que provoquent les résultats de ce test ADN, la question de fond reste toujours sans réponse.
Où se trouve Guy-André Kieffer ? Il est vrai que les résultats du test génétique viennent démontrer à tous ceux qui ont cru voir en cette découverte macabre une preuve irréfutable de l’assassinat du célèbre journaliste qu’ils se sont trompés. Mais il est aussi vrai que les résultats de ce test négatif ne met pas fin au débat autour de la disparition du journaliste d’investigation que Kieffer était. Le squelette trouvé n’est pas celui de Kieffer. Soit ! Mais cela fait près de huit ans qu’il n’a plus donné signe de vie après son enlèvement sur le parking d’un supermarché d’Abidjan. Tout le monde sait, après les enquêtes du juge Patrick Ramaël, que ce jour-là, il avait rendez-vous avec Michel Légré, un cadre du FPI, le parti au pouvoir de l’époque et beau-frère de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo. Les différentes auditions et des indices montrent que Mme Simone Gbagbo, Paul Antoine Bohoun Bouabré, ancien ministre de l’Economie et des Finances (qui vient de décéder) ne sont pas étrangers à cette affaire. Le 6 avril 2009, ces deux personnalités ont été pendant plus de sept heures de temps, interrogées par le juge Patrick Ramaël. Leur audition a permis au juge du Parquet de Paris de savoir plus ou moins leur degré d’implication dans cette affaire. Aujourd’hui donc, si la piste du squelette avec le test négatif d’ADN se referme, il n’en demeure pas moins que d’autres pistes sont encore à explorer. « C’est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil, mais ça ne remet en rien en cause l’enquête en cours », a rectifié l’avocat de Bernard Kieffer. « Si l’ADN avait été celui de Guy-André, cela aurait signifié qu’il était mort. Nous avons cependant ce soir toujours un espoir, même s’il n’y a que 1% de chances qu’il soit toujours en vie », a indiqué Mme Osange Silou Kieffer, son épouse, le jour de la publication des résultats du test ADN. Pour la famille Kieffer, les choses sont donc claires. Avec les résultats négatifs du test ADN, une porte vient de se fermer. Mais cela ne remet pas encore en cause que Guy-André Kieffer reste toujours introuvable depuis son enlèvement par des hommes en arme, probablement en mission commandée pour le compte de certains barons de l’ancien régime FPI qui avaient intérêt qu’il se taise. Tôt ou tard, les enquêtes qui se poursuivent, élucideront certainement les zones d’ombre de cette scabreuse affaire qui n’a que trop duré.
Jean-Claude Coulibaly
Où se trouve Guy-André Kieffer ? Il est vrai que les résultats du test génétique viennent démontrer à tous ceux qui ont cru voir en cette découverte macabre une preuve irréfutable de l’assassinat du célèbre journaliste qu’ils se sont trompés. Mais il est aussi vrai que les résultats de ce test négatif ne met pas fin au débat autour de la disparition du journaliste d’investigation que Kieffer était. Le squelette trouvé n’est pas celui de Kieffer. Soit ! Mais cela fait près de huit ans qu’il n’a plus donné signe de vie après son enlèvement sur le parking d’un supermarché d’Abidjan. Tout le monde sait, après les enquêtes du juge Patrick Ramaël, que ce jour-là, il avait rendez-vous avec Michel Légré, un cadre du FPI, le parti au pouvoir de l’époque et beau-frère de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo. Les différentes auditions et des indices montrent que Mme Simone Gbagbo, Paul Antoine Bohoun Bouabré, ancien ministre de l’Economie et des Finances (qui vient de décéder) ne sont pas étrangers à cette affaire. Le 6 avril 2009, ces deux personnalités ont été pendant plus de sept heures de temps, interrogées par le juge Patrick Ramaël. Leur audition a permis au juge du Parquet de Paris de savoir plus ou moins leur degré d’implication dans cette affaire. Aujourd’hui donc, si la piste du squelette avec le test négatif d’ADN se referme, il n’en demeure pas moins que d’autres pistes sont encore à explorer. « C’est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil, mais ça ne remet en rien en cause l’enquête en cours », a rectifié l’avocat de Bernard Kieffer. « Si l’ADN avait été celui de Guy-André, cela aurait signifié qu’il était mort. Nous avons cependant ce soir toujours un espoir, même s’il n’y a que 1% de chances qu’il soit toujours en vie », a indiqué Mme Osange Silou Kieffer, son épouse, le jour de la publication des résultats du test ADN. Pour la famille Kieffer, les choses sont donc claires. Avec les résultats négatifs du test ADN, une porte vient de se fermer. Mais cela ne remet pas encore en cause que Guy-André Kieffer reste toujours introuvable depuis son enlèvement par des hommes en arme, probablement en mission commandée pour le compte de certains barons de l’ancien régime FPI qui avaient intérêt qu’il se taise. Tôt ou tard, les enquêtes qui se poursuivent, élucideront certainement les zones d’ombre de cette scabreuse affaire qui n’a que trop duré.
Jean-Claude Coulibaly