En temps normal, ç`aurait été un meeting ordinaire comme un parti politique peut en organiser, dans un pays où l`on promeut la libre expression et partant, la démocratie. Annoncé pour le 21 janvier 2012, le meeting que tiendra le Front populaire ivoirien (Fpi, parti d`origine de Laurent Gbagbo, ex-chef d’État ivoirien détenu à La Haye) revêt un caractère particulier, parce que loin d`être ordinaire. Et cela, en raison du fait que c`est la première fois que la direction du Fpi, depuis la chute de son `` champion``, Laurent Gbagbo, appelle ses militants, sympathisants et autres partisans de l`ex-président à un giga meeting à Yopougon.Certaines sections du parti s`étaient essayées à des meetings qui ont été soit émaillés d`incidents, soit interdits par le pouvoir en place.
Cette fois donc, il s`agit d`une manifestation à caractère national à laquelle le parti fondé par Laurent Gbagbo et ses camarades de lutte invite ses militants et tous ceux qui aiment le prisonnier le plus célèbre de La Haye. A travers le meeting du 21 janvier, le Fpi entend relever bien de défis. Il est question pour ce parti de montrer à l`opinion nationale et internationale qu`il demeure un parti débout, malgré l`emprisonnement de ses cadres et les intimidations dont nombre de ses membres sont l`objet. Ainsi une grande mobilisation traduirait le fait que le Fpi n`aurait rien perdu de sa vitalité. Au fait, cela redonnerait encore de l`espoir aux militants, car ils sont nombreux à avoir cessé de croire à des lendemains radieux de leur formation politique. Conscient de ce fait et pour gagner plus de monde à ce meeting, le président du comité d`organisation, le ministre Amani N`Guessan Michel a indiqué, lors sa conférence de presse du lundi 16 janvier 2012, que `` ce n`est pas un meeting de soutien tout court, mais une rentrée politique qui englobe le meeting de soutien aux prisonniers et aux exilés``. L`aspect sécuritaire se révèle aussi comme un défi.
Il est clair que tout débordement ou toute autre forme de violence qui serait le fait des participants à la manifestation discréditerait le parti et donnerait du grain à moudre aux autorités ivoiriennes qui ont toujours craint des situations incontrôlables, lorsque des demandes pour l`organisation de tels rassemblements leur ont été adressées. Elles qui affirmaient, il y a quelques mois, que l`heure n`était pas à ce genre d`activités...politiques et avertissaient que les initiateurs seraient tenus responsables de tout débordement. Autrement dit, le Fpi, pour ce meeting, est ainsi appelé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement de cette ``rentrée politique``. D`ailleurs, la direction du parti dit avoir obtenu l`autorisation et la garantie des personnalités compétentes pour la sécurisation de l`événement. Là se pose immanquablement au pouvoir en place un défi qui a tous les traits d`une pression.
En effet, il appartient au pouvoir de démontrer qu`il est prêt à accepter que se tiennent de grandes rencontres de l`opposition et qu`il est non seulement disposé à ``encaisser`` les critiques parfois véhémentes contre lui, mais aussi et surtout capable d`encadrer ce genre de meetings. Autre perspective, à quoi servirait de bonnes dispositions sécuritaires, si le meeting lui-même, de façon pratique, est mal organisé ? Même si le Fpi a perdu l`habitude des meetings, il devra gagner le pari de la bonne organisation et cela passe par la discipline de tous ceux qui participeront à cette manifestation. Ainsi qu`on peut le comprendre, cette grande rencontre du Fpi à Yopougon est certainement celui de tous les défis.
A. BOUABRE
Cette fois donc, il s`agit d`une manifestation à caractère national à laquelle le parti fondé par Laurent Gbagbo et ses camarades de lutte invite ses militants et tous ceux qui aiment le prisonnier le plus célèbre de La Haye. A travers le meeting du 21 janvier, le Fpi entend relever bien de défis. Il est question pour ce parti de montrer à l`opinion nationale et internationale qu`il demeure un parti débout, malgré l`emprisonnement de ses cadres et les intimidations dont nombre de ses membres sont l`objet. Ainsi une grande mobilisation traduirait le fait que le Fpi n`aurait rien perdu de sa vitalité. Au fait, cela redonnerait encore de l`espoir aux militants, car ils sont nombreux à avoir cessé de croire à des lendemains radieux de leur formation politique. Conscient de ce fait et pour gagner plus de monde à ce meeting, le président du comité d`organisation, le ministre Amani N`Guessan Michel a indiqué, lors sa conférence de presse du lundi 16 janvier 2012, que `` ce n`est pas un meeting de soutien tout court, mais une rentrée politique qui englobe le meeting de soutien aux prisonniers et aux exilés``. L`aspect sécuritaire se révèle aussi comme un défi.
Il est clair que tout débordement ou toute autre forme de violence qui serait le fait des participants à la manifestation discréditerait le parti et donnerait du grain à moudre aux autorités ivoiriennes qui ont toujours craint des situations incontrôlables, lorsque des demandes pour l`organisation de tels rassemblements leur ont été adressées. Elles qui affirmaient, il y a quelques mois, que l`heure n`était pas à ce genre d`activités...politiques et avertissaient que les initiateurs seraient tenus responsables de tout débordement. Autrement dit, le Fpi, pour ce meeting, est ainsi appelé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement de cette ``rentrée politique``. D`ailleurs, la direction du parti dit avoir obtenu l`autorisation et la garantie des personnalités compétentes pour la sécurisation de l`événement. Là se pose immanquablement au pouvoir en place un défi qui a tous les traits d`une pression.
En effet, il appartient au pouvoir de démontrer qu`il est prêt à accepter que se tiennent de grandes rencontres de l`opposition et qu`il est non seulement disposé à ``encaisser`` les critiques parfois véhémentes contre lui, mais aussi et surtout capable d`encadrer ce genre de meetings. Autre perspective, à quoi servirait de bonnes dispositions sécuritaires, si le meeting lui-même, de façon pratique, est mal organisé ? Même si le Fpi a perdu l`habitude des meetings, il devra gagner le pari de la bonne organisation et cela passe par la discipline de tous ceux qui participeront à cette manifestation. Ainsi qu`on peut le comprendre, cette grande rencontre du Fpi à Yopougon est certainement celui de tous les défis.
A. BOUABRE