Bras de fer Syntai / Ministère des Transports Les syndicalistes durcissent le ton

Le bras de fer ou précisément le dialogue de sourds entre le syndicat des travailleurs de la défunte Air Ivoire et le ministère des Transports dirigé par M. Gaoussou Touré se durcit. En effet, après la conférence de presse des syndicalistes le 9 janvier dernier, ils ont organisé une manifestation le mardi 10 janvier dernier devant le siège de l'ex-compagnie. Sur les pancartes, on pouvait lire " (…) M. Gaoussou qu'avez-vous fait des comptes crédités en milliards ? Les comptes découverts par le personnel devant aider l'Etat à payer nos droits " ; " (…) M. Gaoussou, voulez-vous nous voir mourir et payer nos droits à titre posthume " ?
A l'endroit du Président de la République, l'adresse est claire " (…) Pr, pitié. Nous voulons voir nos enfants aller à l'école ". Ces plaintes traduisent l'amertume et le profond désarroi des membres du Syntai. Abondant dans le même sens, les commentaires de Mme Soumaré Karidja, Secrétaire générale dudit syndicat sont sans détour " (…) La société a été liquidée le 8 septembre 2011. Et le ministre dit que l'Etat n'a pas d'argent pour payer nos droits qui se chiffrent à 1,800 milliard Fcfa. Ensuite, il dit qu'il ne veut voir un seul agent de la défunte Air Ivoire dans la nouvelle compagnie Air Côte d'Ivoire qu'il a décidé de créer ". Poursuivant, la Sg du Syntai note qu'en réalité, le ministre Gaoussou n'a jamais digéré le fait que le Pr soit venu lui-même régler leur situation lors de leur grève le 23 juin dernier. A l'en croire, le patron des transports veut donc se venger d'eux. Une vengeance dont elle dit ne pas comprendre le sens. D'autant plus que selon elle, pendant que le Président Ouattara veut un Ivoirien nouveau, Gaoussou lui, veut les " clochardiser ". Elle demande donc au Pr de leur venir en aide.

Koné Seydou