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Économie Publié le mercredi 18 janvier 2012 | Nord-Sud

Jean-Louis Billon (président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire) : “Le secteur privé ressent la métamorphose”

Les résultats obtenus par le gouvernement, en si peu de temps, séduisent le secteur privé. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire apprécie, mais…


Un pays et son économie en pleine métamorphose. La Côte d’Ivoire se débarrasse progressivement des stigmates de la crise postélectorale. Au point où le secteur privé, moins élogieux et plus percutant dans ses critiques, commence à retrouver une certaine sérénité. Autant dire que l’espérance renaît dans le monde économique. A l’image des accessits prononcés, mardi, à Abidjan, par le Pca du groupe Sifca, Jean-Louis Billon, à l’occasion de son traditionnel déjeuner de nouvel an avec la presse. Comparant justement la situation actuelle à celle de l’ancien régime, il a été plus clair : «c’est le jour et la nuit».

«Le jour et la nuit»

«Au niveau de la voirie, d’importants travaux sont entrepris. Tout le monde le voit. De grands chantiers publics sont également en cours», a constaté le patron du groupe. En outre, concernant l’amélioration du climat des affaires, il n’a pu, là-encore, intérioriser sa joie. «La dette intérieure est payée plus rapidement. Un nouveau code des investissements plus attractif est en cours de validation, des tribunaux de commerce vont voir le jour d’ici 2013 et le centre de création d’entreprises sera mis en œuvre. Or, pendant un moment, on se demandait si on avait des interlocuteurs», a soutenu le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-CI). Ce n’est pas tout, car en plus des concertations permanentes avec le ministère de l’Industrie, pour une fois, la chambre consulaire a été associée à l’élaboration de l’annexe fiscale 2012. Une première qui, à ses yeux, renforce davantage le cadre de concertation Etat/secteur privé. Au regard de ce qui précède, M. Billon estime que les perspectives sont reluisantes pour l’économie nationale et, la croissance de 8%, annoncée par le Fonds monétaire international (Fmi), est plus que réalisable. Mais, faudrait-il qu’elle se traduise véritablement en projet de développement au profit de la population ? Au sujet des activités du groupe Sifca, il a rendu hommage aux travailleurs, victimes des effets du conflit post-électoral. Affirmant que grâce à leurs compétences, ils ont laissé derrière eux, une entreprise en plein développement. Selon lui, le chiffre d’affaires 2011 est en hausse et oscille entre 450 et 500 milliards de Fcfa. A l’en croire, si cette progression est moins révélatrice du fait des contrecoups de la crise, elle reste tout de même liée à l’augmentation de la production et de l’exportation des matières premières. Faisant le point des différentes productions, l’industriel a indiqué que les activités restent porteuses sur le caoutchouc et l’huile de palme. «Les cours mondiaux étant favorables, le gain en compétitivité de nos usines, résultant de travaux engagés depuis plusieurs années, sont en train de payer. Mais, il reste beaucoup à faire et nous allons poursuivre nos efforts à Sania (Vridi), la plus grosse raffinerie d’huile de palme », a-t-il souligné. Par contre, avec le sucre, la grosse inquiétude demeure la montée fulgurante de la fraude et de la contrefaçon. «Nous avons été pénalisés au niveau du résultat. La fraude reste encore importante à cause de la porosité des frontières et des complicités internes. Elle menace nos usines et les emplois. L’Etat doit prendre désormais des mesures importantes en donnant plus de moyens aux agents des douanes pour juguler ces fléaux dangereusement nuisibles à l’économie», a déploré le président de la Cci. Avant d’annoncer que son groupe poursuivra son développement dans les pays comme le Libéria, le Ghana, le Nigéria et entamera des prospections en Afrique centrale. «Nous sommes dans les matières premières agricoles et les zones de productions sud-tropicales, là où on peut encore trouver du terrain sur ce continent, sont d’un enjeu important. C’est promoteur à l’avenir vu que l’huile de palme brute et le sucre peuvent servir de biocarburant. Le caoutchouc est fortement corrélé auprès du pétrole », a-t-il conclu.
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