Les journalistes de la presse nationale ont soumis au président Ouattara les nombreux maux qui minent le secteur
L’ensemble des journalistes de Côte d’Ivoire et associations professionnelles du milieu (presse écrite et audiovisuelle, publique et privée, toute ligne éditoriale confondue) était hier face au président de la République. Ces hommes des médias nationaux et internationaux présents en Côte d’Ivoire, par les voix de MM. Mam Camara et Amédée Assi, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) et président du Groupement des éditeurs privés de Côte d’Ivoire (Gepci) ont peint un sombre tableau du secteur de la presse. Tout en remerciant l’Etat pour les nombreux acquis dans le milieu, pour l’Unjci et le Gepci, l’exercice de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire est difficile à cause de plusieurs entraves qu’ils ont soumises au chef de l’Etat. « Des contraintes au niveau de la sécurité, de l’accès aux sources d’information, de la formation, de la responsabilité des journalistes, de leurs conditions de vie et de la liberté de la presse », a déploré Mam Camara. Rêvant d’une presse libre, indépendante et responsable et qui évolue dans un environnement sécurisé. En somme, les attentes des journalistes ivoiriens sont énormes. Car, le secteur des médias évolue depuis plus de 10 ans dans un environnement économique marqué par la chute des chiffres de vente et des publicités de l’ordre de 30%. Selon les porte-voix des journalistes, la dégradation observée dans le milieu s’explique par un certain nombre de facteurs dont la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, les difficultés à distribuer jusqu’à ce jour la presse sur l’ensemble du territoire national. « Sans compter que les entreprises de presse ont été de grandes victimes de la crise postélectorale. Avant le 11 avril 2011, des entreprises de presse ont presque tout perdu », a déploré Amédée Assi, président du Gepci. Fort de ce sombre tableau, le Gepci a dit avoir soumis au ministre de la Communication un mémorandum sur l’octroi d’un appui exceptionnel de deux milliards de Fcfa aux entreprises de presse. « La satisfaction de cette doléance sera un véritable ballon d’oxygène pour l’ensemble des opérateurs du secteur », a dit Amédée Assi. Il a ensuite égrené les nombreuses attentes du secteur des médias : la reconduction des exonérations fiscales pour les trois prochaines années avec en prime l’exonération des droits et taxes douaniers sur les produits entrant dans la fabrication des journaux. L’octroi d’aides budgétaires directes aux entreprises de presse légalement constituées tel que prévu par l’article 101 de la loi portant régime juridique de la presse. L’accroissement des moyens financiers du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp) pour permettre à cette structure de subventionner l’impression des journaux. L’assouplissement des conditions d’accès aux appuis du Fsdp. La révision de la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse pour extraire de ladite loi toute disposition contraire à son esprit. La nomination des nouveaux membres du Conseil national de la presse (Cnp) pour conférer à cet organe de régulation sa légitimité et sa légalité. Au finish, les hommes de médias gardent grand espoir de cette rencontre avec le président Ouattara : « Vous avez été le premier chef de gouvernement à organiser des rencontres périodiques avec la presse. Vous êtes le premier chef d’Etat à organiser une cérémonie de vœux avec la presse. Vous serez certainement aussi le premier chef d’Etat à initier des états généraux de la presse dont les recommandations et résolutions permettront au secteur de la presse d’être viable et d’apporter une valeur ajoutée à la consolidation de la démocratie dans notre pays », a souhaité le président du Gepci. Sur plusieurs de ces points, le président Ouattara s’est engagé à donner, dans de brefs délais, une suite favorable (voir ci-dessous son discours).
Sam-Wakouboué
Légende : Mam Camara et Amédée Assi ont présenté les véritables problèmes de la presse au président Ouattara.
L’ensemble des journalistes de Côte d’Ivoire et associations professionnelles du milieu (presse écrite et audiovisuelle, publique et privée, toute ligne éditoriale confondue) était hier face au président de la République. Ces hommes des médias nationaux et internationaux présents en Côte d’Ivoire, par les voix de MM. Mam Camara et Amédée Assi, président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) et président du Groupement des éditeurs privés de Côte d’Ivoire (Gepci) ont peint un sombre tableau du secteur de la presse. Tout en remerciant l’Etat pour les nombreux acquis dans le milieu, pour l’Unjci et le Gepci, l’exercice de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire est difficile à cause de plusieurs entraves qu’ils ont soumises au chef de l’Etat. « Des contraintes au niveau de la sécurité, de l’accès aux sources d’information, de la formation, de la responsabilité des journalistes, de leurs conditions de vie et de la liberté de la presse », a déploré Mam Camara. Rêvant d’une presse libre, indépendante et responsable et qui évolue dans un environnement sécurisé. En somme, les attentes des journalistes ivoiriens sont énormes. Car, le secteur des médias évolue depuis plus de 10 ans dans un environnement économique marqué par la chute des chiffres de vente et des publicités de l’ordre de 30%. Selon les porte-voix des journalistes, la dégradation observée dans le milieu s’explique par un certain nombre de facteurs dont la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, les difficultés à distribuer jusqu’à ce jour la presse sur l’ensemble du territoire national. « Sans compter que les entreprises de presse ont été de grandes victimes de la crise postélectorale. Avant le 11 avril 2011, des entreprises de presse ont presque tout perdu », a déploré Amédée Assi, président du Gepci. Fort de ce sombre tableau, le Gepci a dit avoir soumis au ministre de la Communication un mémorandum sur l’octroi d’un appui exceptionnel de deux milliards de Fcfa aux entreprises de presse. « La satisfaction de cette doléance sera un véritable ballon d’oxygène pour l’ensemble des opérateurs du secteur », a dit Amédée Assi. Il a ensuite égrené les nombreuses attentes du secteur des médias : la reconduction des exonérations fiscales pour les trois prochaines années avec en prime l’exonération des droits et taxes douaniers sur les produits entrant dans la fabrication des journaux. L’octroi d’aides budgétaires directes aux entreprises de presse légalement constituées tel que prévu par l’article 101 de la loi portant régime juridique de la presse. L’accroissement des moyens financiers du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp) pour permettre à cette structure de subventionner l’impression des journaux. L’assouplissement des conditions d’accès aux appuis du Fsdp. La révision de la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse pour extraire de ladite loi toute disposition contraire à son esprit. La nomination des nouveaux membres du Conseil national de la presse (Cnp) pour conférer à cet organe de régulation sa légitimité et sa légalité. Au finish, les hommes de médias gardent grand espoir de cette rencontre avec le président Ouattara : « Vous avez été le premier chef de gouvernement à organiser des rencontres périodiques avec la presse. Vous êtes le premier chef d’Etat à organiser une cérémonie de vœux avec la presse. Vous serez certainement aussi le premier chef d’Etat à initier des états généraux de la presse dont les recommandations et résolutions permettront au secteur de la presse d’être viable et d’apporter une valeur ajoutée à la consolidation de la démocratie dans notre pays », a souhaité le président du Gepci. Sur plusieurs de ces points, le président Ouattara s’est engagé à donner, dans de brefs délais, une suite favorable (voir ci-dessous son discours).
Sam-Wakouboué
Légende : Mam Camara et Amédée Assi ont présenté les véritables problèmes de la presse au président Ouattara.